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À qui le tour ?

Trump est tout ce qu’on veut, sauf qu’il est exceptionnellement doué pour s’emplir les poches et comme il s’associe à l’État comme président, il entend faire des USA une sorte de comptoir qui achète et ne revend jamais sans prendre la part la plus élevée de bénéfice.
La loi, le droit international, les règles de bonne conduite économique, il s’en moque, rejoignant ainsi le pur commerce libéral, à savoir celui qui ne connaît qu’une seule règle : « tout pour moi et rien pour les autres ». Celui dont aurait horreur le bien libéral Charles Michel, sauf qu’il le sert, comme le plus plat de ses valets !
Pour qu’une chose pareille fût possible, il ne fallait qu’une seule indépendance : ne plus être à la merci des pays du Golfe en matière énergétique. C’est fait avec le gaz de schiste.
Peu importe que l’extraction de l’huile lourde et les gaz de roche-mère détruisent pratiquement pour toujours les sites exploités, que l’eau injectée massivement ne soit plus récupérable, que les USA dans vingt ou trente ans rendront inhabitables de vastes contrées, l’objectif est atteint.
C’est donc bien clair, les USA non seulement rejette le plan mondial contre le réchauffement climatique, si bien que nous courons vers les trois degrés voire plus de réchauffement, avec ce que cela implique comme catastrophes du climat et de la montées des eaux inondant les littoraux, mais c’est aussi un arrêt de mort du système économique libéral, dont les penseurs et les grands spécialistes de ce domaine particulier se sont ingéniés depuis Adam Smith à nos jours, à appliquer toute sorte de garde-fous, des correctifs subtils dans le but d’approcher la règle économique à la morale classique, sans jamais y parvenir.
Trump bouscule tout cela et, ce faisant, donne raison à ses détracteurs les plus virulents qui ont toujours dénoncé l’appropriation du travail d’autrui comme une sorte de vol à la fois impuni et glorifié par des zombies politiques et les économistes de circonstance.
Les partis libéraux ont donc raison d’être inquiet, tant l’opinion peut très vite les ringardiser, comme le PS en France.
Dans l’immédiat, Trump a donc toutes les cartes en main pour conduire à sa guise le commerce mondial là où il veut. Il est tellement puissant qu’il peut commander à des entreprises européennes de quitter l’Iran où elles étaient en affaires, rien que par la menace que si elles n’obtempéraient pas, elles pourraient se voir interdites de commerce aux USA.
On voit très bien où Trump veut conduire ses « alliés », réduire l’Europe à l’état d’ouvrière auxiliaire à la grande nation américaine. Son allié israélien jubile. Trump pour des raisons qui restent à définir sert aussi les intérêts de Tel-Aviv, ce qui est tout de même un cas particulier à un système « qui ne regarde plus à rien, en-dehors de sa grandeur » et qui réserve ses seules « primes » amicales à une Nation qui a réussi à se mettre à dos tout le Moyen-Orient.
L’Europe devra donc se plier à cet ukase, JC Juncker n’étant pas de taille à s’opposer à qui que ce soit.

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Le dollar tenant de garantie et de couverture à tout commerce, il est aussi loisible à Trump d’accumuler des dettes colossales, son arme restant l’impression massive de billets verts. Voilà pourquoi l’euro reste une sous-monnaie très dépendante des cours du dollar, au point que si une hyper-crise survenait et mettait le dollar par terre, bien avant lui et sans pourtant que la monnaie ait démérité, l’euro-papier serait depuis longtemps juste bon pour être fiché à un clou dans les WC.
Bien entendu Junior en Belgique aboie avec les autres et jappe de plaisir à la pensée que Trump visite son chenil à Bruxelles.
Le grand homme nous arrivera avec un autre fleuron accroché à son gonfalon : la Chine.
Les nouvelles taxes douanières américaines sur les importations chinoises sont entrées en vigueur ce vendredi. Voilà un autre « client » des States embarqué avec nous dans ce que d’aucuns appelleront une guerre commerciale mondiale et pour d’autres, dont je partage les points de vue, le coup de gueule d’un patron qui veut plus de rendement et qui menace ses employés.
Que feront-ils pour garder les faveurs du patron ? Il n’est qu’à regarder la tartuferie de Charles Michel quand, au bout du tapis rouge, il s’agenouillera devant sa majesté dollar, pour comprendre notre vassalité et l’hypocrisie des discours de nos grands démocrates au service de l’Europe.
Plus intéressante sera la réplique de Pékin. Certains prétendent qu’avec le pactole en dollar résultant du déficit commercial des États-Unis, la Chine est maîtresse du jeu et que Trump n’a pas intérêt à pousser trop loin la taxe et l’arbitraire. C’est une erreur d’imaginer cela. Pas plus que l’Europe, la Chine est à l’aise, puisque c’est l’autre qui tient les clés du coffre où les milliards s’entassent au point qu’ils ne veulent plus rien dire et que la Chine pourrait se retrouver avec des rames de papier sans valeur au lieu de la monnaie au cours actuel.
La voilà piégée, elle aussi !
Les Etats-Unis ont violé les règles de l'OMC, et alors ?
Pour mettre un terme à l’hégémonie du dollar, une seul solution : que tous les frustrés de la planète s’appliquent à créer une monnaie concurrente, en abjurant le dollar. Et encore, minute, on a oublié qu’avec le mirage du dollar, les USA se sont dotés de l’armée la plus puissante au monde. Autrement dit, on résiste au dollar, on trouve les Marines. L’Iran va bientôt nous en donner la preuve.
À qui le tour ?

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