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Les nouveaux collabos !

À Toulouse, un journaliste de BFMTV a été poursuivi par 50 gilets jaunes et un journaliste de Midi Libre a été agressé à Béziers, selon France 3 Occitanie.
Les heurts entre Gilets Jaunes et reporters de terrain ne se sont pas comptés hier, tellement ils étaient nombreux.
Cette détestation des milieux de la presse et des médias a un sens. Depuis un certain temps ; il est admis que la presse qui devrait normalement expliquer un fait, ne le fait qu’en fonction d’une opinion, la sienne qui, par hasard rejoint étrangement celle du propriétaire du journal, qui se trouve ensuite être un supporter du pouvoir en place.
On ne conteste pas qu’un journaliste ait une opinion, ce que l’on conteste tient dans la neutralité revendiquée, depuis que la presse d’opinion n’existe plus. En réalité, il y a toujours bien une opinion de la presse, mais c’est, en général, une opinion de droite.
L’affaire des perquisitions, leur nombre pour de si minces soupçons, mobilisant des forces de police de façons excessives à l’encontre de la France Insoumise, alors qu’un dépassement des comptes de campagne probable n’a nécessité jusqu’à présent qu’une enquête discrète visant le parti du président Macron, a probablement éclairé le public sur le comportement de la presse de la manière dont elle rend compte selon la formule de La Fontaine « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugement de cour vous rendront blanc ou noir ».
Richard3.com est un assidu des sources diverses d’informations. Le constat est simple, le président Macron, malgré sa cote de popularité extrêmement basse, bénéficie du soutien presque unanime de l’ensemble des médias.
Il faut y voir un réflexe de regroupement des intellectuels en soutien au système politico-économique, subodorant la tragédie qui se prépare d’un délitement du système-monde et d’un décrochage massif des électeurs envers tous ceux qui en profitent et y militent.
Le mois de mai prochain sera décisif en ce sens.
Si l’on ajoute à ce phénomène la détestation des élites pour le peuple (compréhensible pour ce qui les concerne puisqu’ils sont très minoritaires et détiennent cependant le pouvoir sur l’ensemble de la population) le goût du scoop et du sensationnel journalistique, on aura en priorité droit aux images des violences des casseurs, alors que les forces de l’ordre tout aussi violentes seront présentées sur la défensive.
Si le public rejettait complètement l’Europe dans son imitation de l’Amérique de Trump, bisness avant tout sinon crève, il serait possible que la règle démocratique soit contournée, comme lors du Traité de Maëstricht qui dut être voté deux fois pour être approuvé. La presse marcherait comme un seul homme derrière les combines de Juncker, Merkel et Macron , que défendrait le très conservateur libéral Charles Michel.
Le président Macron, dans la perspective de mai prochain, essaie, avec l’appui de son ministre Castaner, d’accuser les Gilets Jaunes des émeutes de samedi, assimilant les manifestants aux casseurs. "Honte à ceux qui ont violenté d'autres citoyens et des journalistes", s’est-il écrié ce samedi 24 novembre à la fin de cette journée de mobilisation des gilets jaunes.

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La foule n’obéissait à aucun mot d’ordre lorsqu’elle scandait "BFM collabo" devant un bâtiment où s'était réfugié un correspondant pour la chaîne d'infos en continu. Selon France 3, deux journalistes étaient sur la place du Capitole à Toulouse, lorsque 200 gilets jaunes s'en sont pris verbalement à eux. Des agents de sécurités sont intervenus pour évacuer les correspondants, mais, arrivés dans une rue adjacente, une cinquantaine de gilets jaunes les a "coursés". Le journaliste a été séparé de son caméraman et s'est réfugié dans une boutique. La gérante a pu fermer les grilles mais les CRS ont dû intervenir pour exfiltrer le journaliste.
À Béziers et dans quelques autres villes « couvertes » par la presse, une pareille animosité existait bel et bien. Cette unanimité est la preuve que la foule est excédée de la façon dont la presse de terrain relate les événements et interviewe les Gilets Jaunes.
Heureusement, tous ne sont pas des Alain Duhamel, célébrissime lèche-cul toujours en activité après cinquante années de compromission avec tous les pouvoirs.
Reste que la SOJOMIL a cru bon rappeler que les journalistes « travaillent en toute indépendance pour informer au quotidien leurs lecteurs du mouvement des gilets jaunes, depuis le départ. Toute pression verbale ou agression physique envers les journalistes est inacceptable et sera systématiquement signalée aux autorités". Ce qui me fait penser qu’on ne se refait pas et que la SOJOMIL en menaçant de signaler les violences aux autorités, le fait par atavisme, si l’on peut dire, en souvenir de Vichy et du Maréchal Pétain.

Commentaires

La Presse bien sûr, mais aussi les médias radio et tv sont sous contrôle des grands groupes financiers.Mais encore plus inquiétant quand vous entendez les professeurs d'université propager les mêmes dogmes et former les étudiants à la même manière d'analyser et leur inculquer le sentiment de leur supériorité intrinsèque...Désespérant ! Je ne vois personnellement plus qu'une seule voie : l'éducation sociale du monde du travail ! Une gageure.

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