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Psychopathologie politique.

Pardonnez à mon angélisme, la meilleure démarche en politique serait de faire le bien aux plus modestes des citoyens, d’abord.
À quoi identifier la politique des libéraux, sinon à celle du président Macron, à privilégier les riches pour que les autres profitent de leurs surplus. Encore s’agit-il de savoir si cette théorie du premier de cordée est efficace ?
Un marqueur est simple : l’accroissement ou la diminution du nombre de pauvres. Tout est vérifiable par la statistique. La théorie du ruissellement est-elle sérieuse ?
La pauvreté augmente en Europe et en Belgique. Cette pauvreté ne date pas d’hier, la hausse coïncide avec les débuts du système-monde (économie libérale globale) et ne se dément pas.
Une deuxième couche d’angélisme de Richard3.com recouvre la première : sa politique ne faisant pas de bien au plus grand nombre, comment se fait-il que la droite persiste ?
La politique libérale n’a pas pour but de partager la prospérité issue du labeur de tous, mais d’en réserver les bienfaits à quelques-uns, de sorte qu’ils puissent en jouir au maximum.
Et que le MR ne vienne pas dire que le système-monde égalise les chances de l’Humanité. La pauvreté en Europe et en Belgique ne profite pas au Bangladesh, ni au Sahel, ni…. etc. au contraire la faim dans le monde – le pire indice de pauvreté – gagne des Régions du globe jusque là épargnées.
Les libéraux cèdent donc bien à des pulsions égoïstes.
Implicitement, ils avouent l’essentiel de leur nature : une absence de morale, le déni de l’utilité publique et le manque de respect de la démocratie pour tous.
Et pourtant ce sont des personnes ordinaires ! Cependant, ils sont dangereux.
Les actes les plus barbares sont souvent commis par des gens ordinaires. On ne peut pas comprendre comment des personnages comme Di Rupo et les Michel, du haut de leurs revenus issus des deniers publics, entre 15 et 20 mille € le mois, peuvent prendre des mesures touchant des ménages dont les avoirs sont inférieurs à mille € par mois ?
Cette politique suscite à chaque fois l’incrédulité et la stupéfaction de n’importe quelle personne de cœur, vue sous cet angle comparatif !
Daniel Zagury, psychiatre et psychanalyste, essaye de répondre dans son dernier livre « La barbarie des hommes ordinaires » aux éditions de L’Observatoire, à cette solidarité absente sous l’emprise d’un système économique omniprésent dans nos vies et dans nos mœurs.
Cet expert des tribunaux n’est pas loin de rattacher certains responsables politiques à la grande criminalité.

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Pourquoi les actes les plus barbares sont-ils si souvent commis par les hommes les plus ordinaires ? Un mari assassine brutalement la femme qu’il disait aimer ; une mère tue son enfant à la naissance ; un homme respectable participe à un génocide ; un petit délinquant prépare une tuerie. Cela suscite à chaque fois l’incrédulité et la stupéfaction de l’entourage et des médias. C’était « un homme sans histoire », « une jeune femme discrète », « un marginal sans grande envergure… ». La différence est dans l’abstraction du crime. Un ministre n’étrangle pas de ces mains une femme sans défense. Il fait jeter quelqu’un à la rue, il détruit une vie, une famille, mais il n’est pas sur le terrain, il ne participe pas directement au crime. Pour lui, il n’est pas coupable, il agit « pour le bien public » en laissant sous-entendre que s’il ne prenait pas une mesure qui va précipiter mille ménages dans le drame, cent-mille autres en subiraient les conséquences.
Raisonnement spécieux puisqu’il spécule sur ce qu’il adviendrait, mais impossible à prouver. C’est une spéculation qui n’a pas lieu !
Comment ces personnages publics basculent-ils dans la barbarie, tels des criminels de faits-divers ? Quels sont les mécanismes psychiques à l’œuvre pour que leur pensée se vide et que plus rien ne les retienne ? Quelles barrières émotionnelles et morales sont un temps franchies pour que surgisse l’impensable ? D’autres détenteurs du pouvoir ont fait pire, Paul Pot, les chefs nazis, Daech et dernièrement, le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane, encore que celui-ci n’ait pas perpétré le crime de ses mains mais l'a commandité, pas tout à fait comme Charles Michel à l’encontre de ceux qu’il réduit à la misère, puisque le premier ministre n’a pas dit d’éliminer le chômeur longue durée, quoique sa politique ait des conséquences à peu près équivalente. La banalité du mal ressort de cette perspective .
Il semble incroyable de commettre de telles horreurs. Si nous étions au pouvoir, nous ne les commettrions pas, pourtant, les cas exposés ne relèvent ni de la maladie, ni de la perversion, ni de la psychopathie. Autrement dit, ils nous ressemblent !

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