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Les a-vœux de Macron !

Il y a un passage des vœux d’Emmanuel Macron aux Français qui attire l’attention : "Que certains prennent pour prétexte de parler au nom du peuple : mais lequel, d'où, comment ? Et n'étant en fait que les porte-voix d'une foule haineuse, s'en prennent aux élus, aux forces de l'ordre, aux journalistes, aux juifs, aux étrangers, aux homosexuels, c'est tout simplement la négation de la France. »
Le mot et son qualificatif « foule haineuse » en dit long sur les convictions du président. Non, Monsieur, la foule n’est pas haineuse, ce ne sont que quelques éléments qui le sont ! Car, la foule, c’est le Peuple et vous l’insultez le premier de l’an !
En réalité, les Français ont élu un président, qu’ils croyaient « modéré » et il est de droite ! Ils pensaient que le candidat montrait beaucoup d’humanité et il vient de faire en douce un sale coup aux chômeurs. Ils étaient convaincus qu’il aimait les gens et il appelle leur rassemblement citoyen « une foule haineuse ».
Pour le reste, au premier tour de son élection, 8 français sur 10 n’avaient pas voté pour lui. Alors si « …certains prennent pour prétexte de parler au nom du peuple » lui, parle au nom d’Emmanuel Macron, parce qu’il est le peuple, réincarnation garantie 100 % par la loi !
Avec le tweet des vœux de Trump aux Américains, c’est le plus vindicatif discours qu’un chef d’État ait prononcé pour l’occasion !
Il a une vision très droitière, peu sensible aux contradictions.
Bien sûr, des racistes et des haineux existent dans la foule ; mais, c’est à droite et à l’extrême droite qu’ils sont les plus nombreux. Justement, les Républicains de Wauquiez se retrouvent dans la politique de Macron, comme certains groupes d’extrême droite, si bien que le président a réussi le tour de force de rassembler autour de sa politique, un essaim bourdonnant de racistes s’en prenant « aux juifs, aux étrangers, aux homosexuels ». C’est pourquoi, il aime mieux les dénoncer ailleurs.
Bref, un discours ahurissant d’un homme qui n’a pas profité de l’enseignement des événements de la fin de l’année 2018.

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Pas un mot d’empathie de la situation intenable de millions de Français dans le besoin, de ces Gilets Jaunes dont les témoignages nous ont émus ! Au contraire, une énumération des dégâts causés par les maladresses et les méchancetés de ses "domestiques" révoltés, les Gilets Jaunes, jamais cités mais omniprésents. Macron ne fait pas la distinction entre les casseurs et la foule usant de son droit républicain de protester.
Les gazetiers, ses compères, dénoncent la montée des extrêmes, en oubliant les raisons pour lesquelles le peuple se détourne de la politique du chef de l’État, comme des journaux.
Emmanuel Macron imite Jérôme Cahuzac en regardant les Français « les yeux dans les yeux », pour leur parler de la « vérité », alors qu’à l’affaire Benalla, s’ajoute chaque semaine un épisode de plus, sur les incohérences des déclarations de l’Élysée et de ses mensonges.
Cela va être difficile de poursuivre les réformes qui se heurtaient déjà avant les Gilets Jaunes à une forte résistance et notamment la pension par points, à laquelle 80 % des retraités sont hostiles. Toujours maintenue, la suppression de l’impôt sur la fortune reste le Cheval de Troie du Pygmalion de Benalla.
Le quinquennat est-il définitivement plombé, malgré les efforts de Christophe barbier, Alain Duhamel et autre Roland Cayrol dans la presse et les médias qui se sont chargés de sauver un pouvoir très compromis ?
Avec 21 points de confiance fin 2018, Emmanuel Macron rejoint François Hollande en record d’impopularité. Les journalistes et les experts indépendants, ceux que l’on ne verra jamais dans « C à dire », décryptent les discours de Macron. Ils sont unanimes sur son ego hors norme, son arrogance de classe, son mépris des gens qu’ils ne cessent d’abaisser dans des formules insultantes, jusqu’à l’étranger ! On se rappelle « Je viens d’un pays qui a fait beaucoup d’erreurs, beaucoup de mauvaises choses ».
Le peuple français, tantôt « illettré » ou « alcoolique, fainéant » ou « moins que rien », ne le porte pas dans son cœur. Faut-il s’en étonner ?
Même Charles Michel en Belgique – Richard3.com en atteste – aurait senti les mots à éviter.
Reste une énigme, le « capitalisme ultralibéral touche à sa fin». Quel sens prennent ces mots dans sa bouche ? Cet ultralibéral voit-il une autre issue à la gestion de l’économie ? Cela aurait été l’occasion de le préciser au moment des vœux ! Le système étant fichu, il eût été bon, par un jeu d’écriture, d’abandonner l’austérité et de débuter l’année en beauté.

Commentaires

Bien résumé Richard III. Après avoir visionné pendant plus de 2h l'arrestation d'Eric Drouet et ensuite de lire les propos détournés par la presse, j'ai ma à la France ce soir ..

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