« L’Europe à pile ou face ! | Accueil | Requiem pour le CDH ! »

Nouveau prix : l'Albert Londres-Macron !

Pour la première fois, j’ai coupé C Dans l’air à la télé. Le décryptage de l’actualité de ce samedi 19 janvier 2019 par Christophe Barbier et Vanessa Schneider était insupportable, avec un Axel de Tarlé qui ne relance pas les questions par d’autres questions, mais coupe ses invités pour faire montre de son savoir, alors qu’ils allaient dire la même chose.
J’ai zappé cette émission que j’ai toujours regardée avec intérêt jusqu’ici, en raison de la position élitiste et en faveur du pouvoir de l’Élysée, que tous les journalistes de la grande presse et particulièrement ces deux là, ont adoptée depuis l’initiative citoyenne des Gilets Jaunes.
J’ai éprouvé ce même sentiment d’inutilité et de futilité dans « C’est pas tous les jours dimanche » sur RTL avec Deborsu, l’Axel de Tarlé belge. Ces journalistes naviguent du Concile de Trente (1545) à la controverse de Valladolid (1552). Les Gilets Jaunes ont-ils une âme ? Non, messieurs, la terre n’est pas plate !
On dirait une pièce de boulevard dans laquelle la patronne s’étonne que la bonne se permette de donner son avis, tandis que monsieur rabroue son chauffeur qui a oublié de lui cirer les chaussures. Les journalistes rendent des comptes au patron, dans une sorte de MDF de la presse qui font rapport au patron des patrons : Jupiter ! Les domestiques, ce sont les Gilets Jaunes, évidemment !
Si encore, l’info était recoupée par du sérieux ! Mais, on voit tellement les ficelles de leur jeu, qu’à la fin ça lasse. C’est Richard3.com qu’ils prennent pour un imbécile.
Ce serait plus professionnel, s’ils s’interrogeaient sur la stratégie du pouvoir cherchant à disqualifier le mouvement des Gilets Jaunes.
On a vu Barbier « amusé » lors du premier samedi, disant d’un air compassé « ils finiront par rentrer dans le rang », expliquant la stratégie du patron « laisser passer la fougue ».
Au deuxième samedi, ils ont pris l’affaire au sérieux. Ils ont bien vu, pouvoir et journalistes confondus, que c’était une vague de fond de gens qui n’ont plus rien à perdre.
Au troisième, Duhamel, un autre pistolero du pouvoir, a parlé de la force légale et républicaine, celle de l’État. Les Gilets Jaunes n’avaient à s’en prendre qu’à eux-mêmes, s’ils recevaient des coups légalement distribués. Duhamel devrait se rappeler que parfois Guignol rend les coups qu’il reçoit de Pandore.

1chautde2.jpg

Comme le matraquage était insuffisant, l’Élysée et Castaner ont élaboré des stratégies avec des blindés et les nouveaux Flash-Ball si performant qu’en enlevant un œil par-ci, une main par-là, cela ne faisait aucun doute, la population fuirait comme des lapins.
Avec la complicité des médias, il fut convenu d’adopter une stratégie du mensonge et du bidonnage des images. Castaner se souvenant de son passé de gangster y fait des merveilles. Ses messages à la presse sont parfaitement relayés. Il s’y est répandu l’avis de Castaner sur la nécessité du Flash-Ball, dernière version, le LBD40. Le nombre des G.J. aux manifestations est diffusé en tenant compte de l’effet produit sur l’opinion, à les faire décroître de samedi en samedi, sans aucun souci de la réalité. C’est malhonnête, mais parfois payant.
Ce bidonnage ne prenant pas, les Gilets Jaunes étant de plus en plus nombreux, il fut décidé de les provoquer davantage afin que la presse puisse les assimiler aux casseurs. Mal leur en prit. Les gens commencent à détester les reporters qui font si mal leur métier.
Comme les troupes n’avaient pas le moral, le pouvoir a offert des réajustements, primes et rattrapage des heures sup. Les gens dans la rue attendent toujours les cent € de Macron.
Castaner a posé dans un PC sécurité, avec des fonctionnaires, en leur demandant de confirmer qu’il y avait eu un mort, devant les journalistes complaisants. En même temps on commençait à déférer à la justice, des gens étonnés qu’on les arrêtât parce qu’ils portaient un gilet jaune. Richard3.com fait un rapprochement avec la répression sanglante de la Commune de Paris en 1871. On fusillait en rue, ceux qui avaient les mains calleuses, montrant par là qu’ils étaient des ouvriers !
Le clou fut l’arrestation du boxeur ! Les comparaisons volèrent bas dans la presse, le clou fut celui qui compara les poings du Gilet Jaune aux munitions des Flash-Ball ! J-M Aphatie fut parmi les plus assidus à l’acharnement médiatique.
Les G.J. donnant l’impression qu’ils n’intégreraient pas Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon, la presse sortit des tiroirs ce qui avait toujours été efficace : des mots qui perturbent les consciences : fasciste, vichyste, staliniste, poujadiste, lepéniste, n’hésitant pas à placer l’arme suprême : antisémite et pour faire bonne mesure raciste et homophobe !
Jean Quatremer de Libération dérape parfois de cette façon dans sa détestation des G.J.
Les journaux subventionnés se croient obligés de mériter l’argent de l’État par des félonies et des mouchardages. Le ressort ne fonctionne plus. On ne lit plus Le Monde que dans les clubs privés et on ne le commente plus qu’à l’ENA. Madame Fressoz peut prendre sa retraite, sa prose fait autant d’effet que le spectacle de la cour par l’ingénu Huron de Voltaire.
Philippe et Castaner, avec les moyens qu’ils ont d'arrêter les dépaveurs de rue, s'y refusent afin d’amalgamer les Gilets Jaunes aux casseurs !
Le feuilleton n’est pas terminé. C dans l’air attend l’œil poché d’un invité pour un gros plan.

Poster un commentaire