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Un monde global !

Dans cette ahurissante mise en scène du « mérite » que fera-t-on des non-méritants ? Oui, des intelligences inclassables, celles qui, sans autre définition, ne sont pas destinées à faire des sous ? Et si certaines d’entre elles méprisées, reléguées étaient supérieures à celle d’un Jacques Brotchi, dont le MR salue l’extraordinaire compétence, le professionnalisme alliant le savoir-faire manuel du chirurgien à l’intelligence du spécialiste, un Brotchi qu’on voit partout, resté en Jet-star un mois durant, dans les colonnes de La Meuse !
J’ai une réponse : on n’en fera rien !
Trop doués dans des arts inconnus, absorbés dans des équations à côté de quoi le paradoxe de Cantor est une bluette ou encore livrés à l’art suprême de se prélasser dont La Bruyère disait le regret qu’on ne l’appelât point travailler, ceux-là seront exterminés dans la société d’hyper consommation réservée aux seuls « méritants » sélectionnés par « Mèche Orange » !
Big Brother de Nineteen Eighty-Four (1984) d’Orwell écrite en 1949, et bien postérieure au prémonitoire Huxley, écrite en 1932, Brave New World (Le Meilleur des mondes) ne sont-elles que des œuvres d’une anticipation douceâtre, à côté d’un monstre qui prend forme : un milliard d’humains supérieurement armés décimant six milliards d’autres ?
Quand bien même celui qui aurait la comprenette laborieuse, qui chercherait la table de multiplication chez Ikea, qui aurait en somme le défaut de ne pas être passé par les grandes écoles, faudra-t-il le tuer ? Le génocide des Tutsis au Rwanda sera-t-il un cas d’école ?
C’est la grande pitié du système libéral, il exclut plus qu’il ne récompense, il honore moins qu’il ne condamne. Ce qu’il fait de pire actuellement : il décerne des prix d’excellence à des imbéciles instruits, capables de tout pour défendre le modèle libéral !
Et attention, pas que des jeanfoutres du genre de Richard3.com, que le système exclut… non, des brillantissimes dont le seul tort est de n’être pas opérationnels, de ne pas entrer dans les quelques rares moules qui fait cliqueter la machine à sous bancaires dont le ventre, alors, que s’alignent les trois pommes, crache du fric à se cacher derrière.
Les bourgeois ne sont pas éloignés de croire que le poids des Gilets Jaunes est responsable de la mévente du costume trois pièces, et même de la brioche pétrie façon Marie-Antoinette. Et ce n’est qu’un début !
Il y a une compétition loyale disent les chanceux qui passent les filières sans toucher les étrangleurs ou même qui ne les passent pas du tout, vu qu’ils se trouvent déjà à l’étape suivante à la naissance.
Mort aux perdants, on a compris qu’ils encombrent, pire qu’ils dérangent le bel édifice. La bourgeoisie voudrait les mettre à biribi, à défaut de ne pouvoir les liquider en public.

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Une mitrailleuse calibre 7,5 pour l’essai, un de ces prochains samedis ? Castaner en osera-t-il l’usage ? On ne sait pas. Les élites ne sont pas prêtes. A « C à vous » Caroline Roux se noie dans la pensée des mêmes sycophantes, alors que dans la rue on se dit hostile aux journalistes, traités de gluon du maccarthysme macronien !
Tous ces « Omnes homines superbire » : Charles Michel qui surmonte son dégout, Elio Di Rupo obligé de répéter que ses origines modestes ne l’empêche pas d’être intégré, s’activent à éviter l’échec, sans l’expliquer. On s’en fout de leurs états d’âme. Combien de temps on va promener la moitié de la population sur le constat qu’il n’y a plus rien à voir, que la démocratie et la banque emmêlés comme Graziella et Lamartine dans une partie de jambes en l’air (même Xi Jinping en admire les fuseaux), font du spectacle, mais qu’il n’est pas gratuit ?
Quelle est donc la composition chimique de ce système, qu’il nous parfume au gaz lacrymogène et nous bousille les membres et les yeux aux jeux armés de la police française ?
C’est la manière de la bourgeoisie de remercier celles et ceux qui la servent. Ils ont toujours été comme ça les riches, on ne les refera pas.
Et encore, on voit s’amorcer un genre, « près des pauvres » qui pourrait faire florès : des trous aux jeans délavés, des écharpes qui ont l’air d’être des sacs de jute découpés en longueur, de toute manière, cette misère là, est hors de prix. C’est fait exprès pour que la démocratie y fasse cour d’école avec toute la société bourgeoise jouant aux pauvres !
Peut être si ce nouveau jeu reste à la mode, qu’on y verra Frank Dubosc et François Berléand en Gilet Jaune, mais des gilets de chez Arnys, évidemment.
Une autre idée pour caser tous les déçus du système : la figuration. Pourquoi ne pas demander aux Gilets Jaunes de jouer leur rôle dans un grand film bourgeois ? Un jeu de l’oie, de la case Macron, on revient à celle du départ et sur Castaner, on va à la case prison !
Comment n’y a-t-on pas songé plutôt ? Où les conseillers de Macron ont-ils la tête ? On dirait que depuis la clandestinité de Benalla, il manque un cerveau à l’Élysée !

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