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Didier, t’as les thunes de Laurent ?

Quand Laurent apprend qu’on distribue les avoirs du dictateur Kadhafi, saisis par l’ONU et déposés dans les banques belges, son sang princier ne fait qu’un tour ! Il réclame le paiement de factures d’un projet de plantations d’arbres dans le désert libyen. Sa lettre a fait le tour des rédactions.
L’argent d’un peuple massacré est sacré dirent les gens de l’ONU. Trop tard, quelques millions avaient déjà disparu ! Le bourgeois, s’il est lent d’esprit est prompt à saisir.
L’histoire des Fonds libyens placés en Belgique achoppe sur des contradictions entre Didier Reynders (MR) et Steven Vanackere (CD&V), tous deux ministres des finances à différentes époques des faits et qui pourraient être impliqués directement dans des opérations illégales.
Car la distribution aux créanciers du colonel des intérêts des milliards déposés, n’était pas autorisée. Oui, mais lequel des deux a permis cet épandage d’oseille dans les champs des créanciers assoiffés de belles devises ?
C’est à l'audition du ministre Didier Reynders (MR), devant la commission des Finances de la Chambre de ce vendredi, qu’est apparu le différend des deux ex ministre des finances.
Voilà qui tombe mal. Reynders postule l’emploi de directeur du Conseil de l’Europe.
Même si l’ex tête de gondole du MR n’est pour rien dans le flou bancaire des Fonds libyens, son image de chevalier blanc pourrait être éclaboussée par le scandale qui couve.
Il y a tellement de milliards que Mouammar Kadhafi a semés derrière lui, qu’on se doute que les instincts prédateurs au MR, comme au CD&V, ont dû se réveiller, comme au bon vieux temps, quand Armand de Decker succombait à la tentation pour bien moins.
Faut-il croire Reynders ? On sait que le ministre n’est jamais au courant de rien quand un dossier tourne mal. Comme il l’a dit au micro, il y a deux poids lourds dans le gouvernement de ce mois de mars, Charles Michel et lui. S’ils le sont, c’est à la manière dont ils délèguent leurs boulettes et revendiquent la paternité des réussites. Alors pourquoi voulez-vous que le ministre des affaires étrangères rechausse les manches de lustrine d’un commis des finances, quand il y a une odeur de pourri autour du placard des milliards de Kadhafi ?
Didier Reynders, a donné une version différente de son prédécesseur/successeur Steven Vanackere (CD&V). On s’y attendait.
Ici, on n’est plus dans les 850 € de pension par mois. Je préviens les gens : ça va faire mal.
La Belgique, à la mort du dictateur, avait beaucoup commercé avec le Régime. En confiance, comme à l’habitude, nos commerçants ne se sentaient pas concernés des règlements de compte sanglants entre le dictateur et sa population.

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Ces bons Belges comptaient que l’énergie massacrante du dictateur libyen durât encore suffisamment de temps. Hélas ! on connaît la fin tragique du généralissime président, mort un pistolet 7.65 en or de la FN à la main, célèbre outil tout à la gloire de nos armuriers. L’honneur manufacturier belge était sauf. Par contre, les picaillons avaient proprement disparu.
À la liquidation du système « démocratique (1) » du despote il restait un contentieux de 2 milliards d’armements divers, tapis, vêtements, babioles, arbrisseaux et foulards de luxe, nécessaires au standing du colonel tripolitain, en souffrance de payement.
Didier Reynders aurait aidé des sociétés belges à récupérer près de 30 millions d'euros de factures. Laurent n’en dort plus, pas un seul dollar passé sous la porte de sa résidence.
Et quand bien même les créanciers auraient-ils perçu leur dû à l’issue de leurs démarches, tout bêtement personne n’avait le droit de toucher à cet argent, propriété des anciens esclaves devenus propriétaires.
La Trésorerie du ministère des finances, chargée de veiller au respect des sanctions, est à l'origine de cette libération.
Ce qui implique les deux ministres responsable de la gourance. Mais il y a mieux. La Libyan Investment Authority (LIA) a participé à l’augmentation de capital de Fortis en 2008. Ici, pas de doute, c’est Reynders, qui a piloté l’opération le 26 juin 2008 (la crise mondiale s’amorçait). Quelques mois plus tard, quand a éclaté la crise financière, on s’aperçut que l’augmentation du capital n’était qu’une opération de titrisation plus que douteuse.
Là, on n’est plus dans la distraction, mais dans la gaffe qui tue, dans l’incompétence ou l’escroquerie, au choix. Le désastre, nous le payons toujours de notre austérité. Quant à Didier Reynders, il s’en est bien remis, merci.
Qu’il va être abrupt le chemin qui mène au havre de paix du Conseil de l’Europe !... Un pareil coco, à un poste aussi bien payé, c’est pas gagné. Le collage des affiches à Bruxelles pourrait durer plus longtemps que prévu !
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1. C’est du moins ce qu’Anouar prétendait. Et formellement il n’avait pas tort puisque tout qui n’était pas d’accord avec lui, recevait équitablement autant de coups sur la gueule que son voisin, un peu comme Macron sur la même voie en France, à coups de flash-Ball généreusement donnés à tous. Sauf que Macron n’a pas encore atteint la notoriété de Kadhafi, champion du monde en la matière.

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