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Macron : psychotique ?

On connaît le tranchant de deux philosophes Emmanuel Todd et Marcel Gauchet, pour leur franc parler et la hardiesse de leurs hypothèses.
Lors d’une conférence récente à Science Po et qu’on peut retrouver sur Youtube, ils ont émis quelques idées qui partent dans diverses direction, certes peu approfondies et donc forcément incomplètes, mais qui illustrent bien le désarroi de la société française et par conséquent belge dans sa proximité wallonne de langue et de frontière avec l’Hexagone.
Après cette conférence, j’en ai déduit que la plupart de mes interrogations dans des chroniques étalées sur plus de dix ans portaient sur des isonomies parallèles et qu’elles se trouvaient confirmées par les deux conférenciers.
Voici les réflexions qu’elle m’inspire.
L’événement majeur est bien celui des Gilets Jaunes, spontané et non récupéré par les partis politiques traditionnels.
Il dénote un malaise général de la société française et pourrait-on dire, de la société européenne qui interroge sur les élites, l’économie et la rupture entre les gestionnaires et les administrés.
Ils ne croient pas et moi non plus que la fracture sociale prendrait fin, même si les manifestations du samedi des Gilets Jaunes s’arrêtaient.
Les Gilets Jaunes ont enclenché une interrogation majeure sur le devenir, bouleversant les cadres et les croyances. Ils dénoncent toutes les impostures dont le pouvoir se rengorge. Ce dernier tente de prolonger un type de société qui s’éteint rapidement, malgré les efforts pathétiques qu’il fait.
Les élites autoproclamées n’en sont pas réellement. Les diplômes ont démontré leur dangereux penchant à délimiter un clivage entre ceux qui ont un CV valorisant, contre tous les autres dévalorisant. Ce qui fait que les trois quarts des intelligences de cette société ne sont pas employés et mieux, ne sont plus amenés à s’exprimer. Par effet d’isolement en bienfaits reçus, les diplômés qui « ont réussi » ne comprennent plus la population, en la considérant comme inapte et irresponsable.
L’effet mondialiste de l’économie a encore accentué ce défaut grave des intelligences les conduisant par conséquent à un mauvais jugement et donc à la bêtise. Et on arrive à ce paradoxe que plus on va à l’école et plus on se spécialise dans les sciences, plus on devient bête ! C’est-à-dire dans l’impossibilité de globaliser ses connaissances pour se définir vraiment comme quelqu’un d’intelligent.
Un mot sur les journalistes : la peur de perdre l’emploi et le peu de chance d’en trouver un autre en cas de licenciement, les rendent dépendant de la pensée dominante.
Ce qui fait la force des Gilets Jaunes tient aussi dans l’incapacité de Macron et de son gouvernement de les comprendre. Les dernières nominations montrent bien que Macron est dans un déni permanent de la situation sociale et politique.
En cela, le système présidentiel français est en quelque sorte conçu pour rendre celui qui est au sommet complètement parano. Le caractère de Macron, en sa qualité d’ancien banquier, le pousse à s’occuper de tout et donner son avis à chaque décision que doivent prendre les ministres dans l’exercice de leur fonction.

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Si bien qu’à la deuxième année du quinquennat, la crise des Gilets Jaunes non résolue, tout est bloqué, les réformes qui devraient être faites dans les délais ne le sont pas, mieux, à la lumière des événements, il apparaît que la plupart de ces réformes ne vont plus dans le bon sens, si l’on tient compte qu’elles avaient été faites dans l’esprit d’une économie de marché, mondialisée et à vive concurrence, modèle qui justement a conduit à l’effondrement de la cohésion sociale de ce pays. Nous sommes à la veille de changer de modèle économique et Macron poursuivrait donc son programme de réformes qui datent de ce concept périmé !
Enfin, les deux conférenciers ont émis des doutes sur la capacité de Macron de comprendre les événements en entrant carrément dans le domaine psychique du personnage.
Macron est-il fou ? Dit ainsi, cette question est déplacée, enfin je le pense. Mais que le bonhomme ait une intelligence peu adaptée et en incapacité de juger d’une situation pour en trouver la solution, c’est vraisemblable. Son narcissisme est évident. Le narcissisme est une disposition de l’esprit déterminante dans les décisions à prendre qui ne tient pas compte des avis des autres. Ces logorrhées en public m’inquiètent. Il a une raison qu’il oppose à chaque raison concurrente, c’est-à-dire qu’il s’écoute parler et n’assimile pas ce que les autres disent pour un enrichissement personnel, mais pour trouver des arguments supplémentaires contradictoires, confortant son raisonnement initial.
C’est en cela que ce président est dangereux, au point de nuire à la Nation.
Je me demande si le couple fusionnel qu’il partage avec Brigitte Trogneux n’est pas de nature à renforcer la tendance narcissique par un enfermement dans un délire qu’on appelle en psychiatrie un trouble psychotique partagé ?
L’affaire Benalla révèle en partie ce trouble psychotique par un attachement aveugle du personnage, qui n’a rien à voir avec l’amitié partagée, mais montre plutôt une tendance à la haute estime de son jugement qui devient par là définitif.

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