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Des alliés et des ennemis.

La fébrilité monte dans les partis, le 26 n’est plus loin.
En popote intérieure, les partis candidats au pouvoir lorgnent du côté de la N-VA. Peut-on ou ne peut-on pas se passer du pot de colle Bart De Wever ?
La soupe, sera-t-elle à la grimace au nœud papillon ou à l’aubergine bleue ? Vaste débat dans lequel touille à l’avance le chef anversois.
Les frites, spécialité belge, mijotent dans la médiocrité ambiante et la doxa flamingante. L’électeur oublie l’Europe sur laquelle aucun citoyen n’a de prise. Les spéculations du peuple sur son avenir ne servent strictement à rien. Les partis y envoient « les méritants » pour de la figuration. La Commission européenne poursuit sa politique hyper libérale. À l’heure où ces lignes sont écrites, réunion à Bruxelles pour régler la succession de Juncker, avant la constitution du nouveau parlement de Strasbourg. C’est ça l’Europe !
Trump s’est assuré de la vassalité complète de l’Europe par l’OTAN et le dollar. Elle n’est même pas invitée dans les confrontations du binôme USA-Chine.
Entre libéralisme, fascisme et communisme, les Américains nous ont forcés la main et ont choisi pour nous un libéralisme à leur façon. Nous avons le sentiment que ce libéralisme là ne nous convient pas. Le moyen de le faire savoir à nos américanolâtres ? La bourgeoisie belge hors compétition reste sous le coup de l’émotion de notre libération 74 ans plus tard, animée de la croyance que les Américains sont nos défenseurs bénévoles.
L’Europe ne peut vendre un airbus sans en libeller le montant en dollar. Nous ne pouvons commercer qu’avec les pays que l’Amérique désigne, les autres sont frappés d’ostracisme.
La preuve, l’Iran : Trump est entré dans le jeu des Israéliens qui veulent détruire l’Iran. En même temps, Trump fait des affaires. En interdisant d’acheter le pétrole de l’Iran à l’Europe et bientôt la Chine, Trump fait monter le prix du brut. Il rentabilise l’exploitation des schistes. Les USA sont devenus les leaders inattendus de l’exploitation pétrolière !
L’Europe se plie aux exigences du duo Trump-Netanyahou avec la docilité du chien couchant devant ses maîtres !

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Quel est le candidat à l’Europe qui en parle dans ses meetings de propagande électorale ?
Du coup, épousant la manière de vivre à l’américaine, l’Europe sociale, l’Europe juste, l’Europe sans dumping des métiers, est inexistante !
Faut-il rappeler les couleuvres que l’Amérique a fait avaler à ses alliés ?
En 1973, les Etats-Unis appuyèrent le coup d’Etat militaire d’Augusto Pinochet au Chili contre un gouvernement d’unité populaire ; en 1977, le président James Carter déclara son « amitié personnelle » pour le chah d’Iran qui, selon lui, bénéficiait « de l’admiration et de l’amour de son peuple » ; en 2010, le directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn fit du régime du dictateur tunisien Ben Ali un « bon exemple à suivre » ; en 2013 le secrétaire d’Etat américain John Kerry estima qu’en dépit du massacre d’un millier de manifestants islamistes, les généraux égyptiens avaient rétabli la démocratie dans leur pays ; en 2019, la politique de Maduro trop à gauche, gène Trump, l’Europe embraie et retrouve les vieux couplets de l’anticommunisme de la guerre froide et reconnaît son rival, Juan Guaido.
On oublie Cuba et bien avant entre 1939 et 1941, lorsque le pacte germano-soviétique sembla donner du poids au rapprochement de deux totalitarismes, un américain (1), héros national, recevait une décoration des mains d’un nazi !
En mai 1939, Adolf Hitler s’empare de la Tchécoslovaquie. Le Congrès américain refuse d’amender la « loi de neutralité » américaine interdisant la vente d’armes à un pays menacé par l’Allemagne, la situation en Europe ne paraissant pas justifier une action urgente…
Toujours en septembre 39, le président Roosevelt annonce qu’il « souhaite et prévoit que les Etats-Unis se tiendront à l’écart de cette guerre ».
C’est Harry Truman qui résume le mieux cette période trouble des débuts de la guerre 40-45 et on mesure mieux à ces paroles, le cynisme de la politique au pays du business « Si nous voyons que l’Allemagne gagne, nous devons aider la Russie ; mais si c’est la Russie qui gagne, nous devons aider l’Allemagne, afin qu’ils s’entre-tuent au maximum. »
Un bluff resté célèbre, le 5 février 2003, devant le Conseil de sécurité des Nations unies, le secrétaire d’Etat américain Colin Powell défend une intervention militaire en Irak. Il présente des preuves falsifiées visant à démontrer que Bagdad possède des « armes de destruction massive. L’Europe part en flèche et mord dans le bobard.
Aujourd’hui, comme à Domrémy, l’Europe entend des voix, tel le vieux Jean-Marie Le Pen : « au secours, Jeanne ». Et ça marche les rangs de l’extrême droite se garnissent…
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1. Charles Lindbergh, premier homme à franchir l’Atlantique en avion, sans escale et en solitaire, reçoit à Berlin, une décoration allemande des mains du chef nazi Hermann Göring.

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