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Bart, le digitos dans l’asinum.

Dans un livre sobrement intitulé "Over identiteit" (Sur l'identité), Bart De Wever y déclare son amour absolu du latin et son dégoût profond pour le français ; une langue dégénérée, parlée par les soudards de César, quand les énergumènes traquaient l’Éburonne, créature peu farouche des bords de Meuse. Les fourrés (litus Mosae fluminis marginem silvae) résonnaient des râles et des plaintes en latino-wallon, ce qui donna le français.
Latiniste distingué, selon des nationalistes flamands, Bart traite les francophones en latin de pedzouilles, ce qui atténue l’expression rugueuse. Sans tomber dans l’outrage linguistique, l’Homme y a trouvé une convergence misonéiste latine !
Le président de la N-VA a toujours eu la balise fastoche (intraduisible), restent à trouver les fondements de l'identité flamande dans une société rongée par le "relativisme culturel", avec l’autre balise, wallonne celle-là. Nous avons de ce fait la paire de balloches, pour notre perpétuation après le 26 (Et sic ablatisque testiculis est a nice par Belgium).
Sortir de la courante affaire, cela va être coton (tibiae pars aeris).
Alioquin poterant custodire regionem plenam Carolus aliquamdiu in stipendium ! Amen. (où il est question par Bart de parler de Charles tout en le reléguant dans l’inaperçu).
Borsus ce matin, au contraire, interrogeait Maggy De Block, pour qu’on s’aperçoive qu’elle est toujours ministre. Elle et lui se voyaient déjà le 26 au soir ! Par contre, il n’a pas raté le PTB accusé de faire des misères à trois chasseurs de primes qui confondaient le parti avec le guichet d‘une banque. Ces faux prolétaires s’apprêtaient à fouiller nos poches pour leur compte personnel.
Sans la locution latine, Richard3 jetait l’éponge !
En wallonie, je ne vois qu’un latino-grec-italo capable de comprendre cette dialectique : Elio di Rupo.

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Propre sur lui, d’un caractère facile, Elio vit dans un monde à part, celui qui concerne trente mille Belges – pas plus – à frôler les vingt mille (viginti milllia argentum), donc parfaitement adapté au latin du Roman procurator anversois et propre à ignorer superbement les onze millions restant (ignorare priuatorum).
Ils vont pouvoir se mettre d’accord sur le caractère excessif des revendications des servi laborant (travailleurs intérimaires) qui seront abandonnées.
De Wever ouvre chacun de ses chapitres par une citation latine. En voici une faite pour lui :
Si vis pacem para bellum. L’éditeur anversois pourrait en inverser les termes « Si vis bellum para pacem », si tant est que Bart veuille faire sincère…
Il fallait s’attendre à sa critique sur la façon dont le phénomène migratoire a été appréhendé en Belgique. Il voit une société composée de communautés cloisonnées. Il voit surtout dans les statistiques que sa clientèle est plutôt pour les cloisons. C’est au nom de ses 26 ou 27 % des voix qu’il a adopté le cloisonnement et pour espérer les 30 % il voit encore qu’il n'y a pas de communauté sans "culture dominante" (leidcultuur en ménapien), et le voilà parti sur les "Lumières", ce courant philosophique alternatif continu, qui s'est répandu en Europe sous haute tension à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle.
L’incipit du chapitre suivant « Non erit vincere in digitos et asinum ».
Le digitos dans l’asinum le prophète de Theo Francken connaît. C’est même sa spécialité.
"Une culture dominante domine mais ne contraint pas. Aucun individu ne peut ou ne doit se sentir contraint de se déclarer entièrement d'accord avec les principes des Lumières (...) Mais on doit accepter que la culture dominante soit le socle de l'organisation de notre culture publique. Cela signifie que la société se fonde sur cette règle pour choisir la façon d'organiser la vie publique et que la culture privée d'un citoyen est d'un intérêt secondaire".
Devinez quelle est la culture dominante de ce brave homme ? (Note de R.3.com)
Ce qui rassure tout le monde, c’est la fin du livre. Le président du parti nationaliste ne croit plus dans la Belgique. C’est heureux, je n’aurais pas supporté que nous fussions à ne pas croire la même chose ensemble, quoique la Belgique….

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