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Schild, Vrienden en mijn reet !

Ah ! qui dira jamais la noirceur de l’âme bourgeoise ! Chez les centristes extrémistes, ce n’est pas tant le cordon sanitaire qui entoure le PTB qui inquiète, mais celui qui ceinture le Vlaams Belang.
Pourquoi ne sera-t-il pas remis en question en Wallonie ?
Parce que tous les partis y compris ceux de Flandre s’accordent sur un système économique qui possède encore beaucoup d’adeptes en Europe, y compris à l’extrême droite nationaliste. Force est bien de voir que jusqu’à présent, le PTB a raison tout seul en Belgique et que les autres ont tort ensemble.
Ces élections sont prometteuses d’une union des gauches européennes en-dehors de la social-démocratie. On verra la suite.
Non, ce qui inquiète, reste la question du maintien du cordon sanitaire en Flandre. Le Vlaams Belang est redevenu le deuxième parti de Flandre.
Après la victoire du Vlaams Belang, le débat sur le cordon sanitaire revient au galop. Déjà en 2004, après la très nette victoire d’un Vlaams Belang devenu le premier parti de Flandre, ce débat s’était invité dans l’actualité. Dès le soir du scrutin, tant Jean-Marie Dedecker, candidat indépendant affilié à la N-VA, que Luc Van Biesen (Open Vld, député sortant) avaient avancé l’idée « d’enfin supprimer le cordon ».
« L’histoire du « Cordon sanitaire » remonte au premier « dimanche noir », en 1991, où le Vlaams Blok opérait une percée en Flandre et s’adjugeait un peu plus de 10 % des suffrages. En réaction, tous les autres « partis démocratiques » s’entendaient pour « ne jamais collaborer avec le Vlaams Blok ». Sauf que la N-VA n’y était pas, et pour cause : fondé seulement en 2001, ce parti n’a jamais souscrit au principe du cordon sanitaire. » (Daardaar magazine)
L’opinion flamande est quasiment unanime, le cordon est « antidémocratique ». En Wallonie, où il n’a jamais été question de cordon pour le PTB, en réalité il existe bel et bien, même de manière informelle et ce ne sont pas les quelques municipalités qui n’en tiennent pas compte qu’il n’est pas effectif et largement pratiqué.
La N-VA pourrait difficilement « rompre » un cordon qu’elle n’a jamais promis de maintenir. Ce n’est pas une raison pour ne jamais assister à une entente Vlaams Belang/N-VA.
Les extrémistes du centre, la cour, le roi, les holdings et les milieux d’affaire, enfin tout ce qu’aiment le PS et le MR sont sur les dents.

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Le roi, devenu prince de Quaregnon, les royalties coupées de la moitié du pays la plus prospère, le MR besognant pour la troisième, voire la quatrième place en Wallonie, les destins brisés des membres de l’oligarchie nationale, le terrain réduit au seul ministère des armées et peut-être à l’Europe avant de résoudre le problème de l’autonomie de la Flandre que cela supposerait, donc moins de places, de prébendes, de députés et quid des sénateurs, des provinces, bref des succulents reliefs de la démocratie façon « Charlélio », rayés en un seul trait de plume.
Les stratèges de l’hyper-centre tablent sur un passé tendu entre les deux formations flamandes. Il serait inattendu que l’aversion mutuelle ait soudain disparu.
Ah ! si les compères des deux partis avaient eu la majorité à eux seuls ! Suite au score de dimanche, la N-VA et le Vlaams Belang, seraient contraints de s’adjoindre un troisième partenaire, l’Open Vld ou le CD&V. Or ceux-ci ont intérêt à respecter l’accord de ne jamais rompre le cordon souscrit en 1991.
C’est une machine infernale sous les pieds de Bart De Wever, parce que s’il rejette le Vlaams Belang dans l’opposition, les nationalistes de son parti et ils sont nombreux, ne le lui pardonneraient pas ! Les élections suivantes verraient surement le Vlaams passer en tête.
L’extrême centre ne devrait pas trop compter sur son bonheur, le vote en faveur du Vlaams est un vote de rejet. Les Flamands ont eux aussi de bonnes raisons de montrer leur colère contre la société intégrée dans l’économie mondiale, par le canal de l’Europe, puisqu’elle ne règle pas ce qui leur tient tant à cœur : les questions de migration et d’asile.
Pourtant Charles Michel, sous l’impulsion de la N-VA, a mené une politique parmi les plus répressives d’Europe, sortant le Vlaams de sa léthargie, en y voyant l’occasion d’en rajouter comme étant le bon moyen de se « faire » la N-VA.
C’est là que l’on voit la faiblesse et l’incompétence de Charles Michel. Son gouvernement s’est trop préoccupé de lui-même, laissant l’électeur inquiet de son pouvoir d’achat et de ses fins de mois. Il a cru mettre en boîte Bart De Wever et le voilà Grosjean depuis Marrakech.
Ceci dit, l’élite francophone le porte encore au ciel, parce qu’à part Di Rupo, il n’a pas d’autre « fidèle » sous la main.
Il ne faut cependant pas sous-estimer le Vlaams Belang. Comme l’écrit Daardaar magazine, Le Vlaams Belang est probablement le premier parti, dans l’histoire de la Belgique, à gagner une bataille électorale sur Internet.
Et le cordon ? Jean-Marie De Decker a fait un doigt d’honneur à la belge attitude, son geste est largement partagé à la N-VA. L’opportuniste De Croo, Open Vld, se pose des questions, attendant une initiative d’un des deux partis nationalistes, pour réagir.
Bref ça bouillonne chez les agités du bocal centriste.

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