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Drame chez les Bleus.

Décidément, les duettistes libéraux du MR se seront détestés jusqu’au bout ! MM Charles Michel et Didier Reynders postulent chacun un poste important à l’Europe.
Or, les pontes qui nomment sur présentation de candidature, ont toujours eu le sens de l’équilibre, lors de la distribution des bons et gros euros à leurs petits gourmands.
Deux éminents d’un même pays et d’un même parti pour occuper des postes clés, il y en a un de trop !
Tous les deux ont grandi dans le bourgeoisisme et l’économie de marché de la même manière, professent des recettes les plus éculées du libéralisme, et ne s’embarrassent nullement des gens. Ils sont à égale distance du jackpot et on ne sait qui va rafler la mise.
Les voilà donc rivaux, comme lorsqu’ils s’écharpaient pour la présidence du MR !
On vient d’apprendre qu’Emmanuel Macron n'a pas exclu de faire de Charles Michel un de ses candidats aux postes européens qui se libèrent ! Si cela s’avérait, Reynders serait Grosjean pour le secrétariat au Conseil de l’Europe.
Reynders nommé informateur par le roi et l’autre premier par intérim, après avoir été mis en minorité, puis défait dans les urnes aux élections fédérales, voilà la paire de grands vainqueurs que l’Europe attendait : le système bon-enfant leur glisse un trampoline sous les pieds pour rebondir ! Alors que l’institution elle-même déjà malade, n’a pas besoin de bras cassés supplémentaires pour parfaire son incapacité à correspondre aux vœux des citoyens.
La formation d'un gouvernement en Belgique risque d'être difficile tant la Flandre et la Wallonie semblent appartenir à deux mondes politiques distincts et ceux qui ont fourni le mauvais diagnostic et la fausse ordonnance seraient quitte de toute responsabilité, de tout compte à rendre ?
La presse va avoir du mal à parler de triomphe ! Vrebos va se donner du mal !
Pour l’heure, Charles Michel, sous-préfet au champ, expédie les affaires courantes en pantoufles depuis le 18 décembre dernier. Il a le temps de se peaufiner un personnage avec l’aide de papa, il a déjà la barbe, reste plus qu’à se faire la gueule. Il y est presque. L’autre, maître Goupil, ne quitte plus les caméras, loge dans les studios. Il se voit mal diriger la poignée de survivants bruxellois du MR.
Nos lascars s’en foutent. Ils touchent plein pot pour le rab. Ils comptent sur le pactole de sortie qu’aucun électeur belge ne voterait aujourd’hui, mais qu’ils vont palper, quand on aura fini de débattre du cordon sanitaire et qu’on aura le gouvernement que personne ne voulait..

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L’esprit tortueux de Macron a enfanté l’idée de « l'alliance progressiste » entre le MR en libre service et le REM. Bien sûr, mathématiquement, la contribution de la Belgique est faible, mais elle fait partie des fondateurs de l'Europe. L’as de cœur, c’est Charles Michel pour remplacer le Polonais Donald Tusk à la tête du Conseil européen ou succéder à Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission. Sauf qu’Emmanuel oublie le tonitruant Verhofstadt, Belge encore un moment bien que Flamand, et qui paraît être quelqu’un auquel il va falloir trouver une case aussi.
Cela fait trois Belges pour le mercato des postes !
Le président français ne tarit pas déloges pour Charles, une légion d’honneur quoiqu’il arrive, c’est sûr. L’autre boson de Hicks l’avait eue des mains de Sarkozy.
Louis Michel, a lui-même été commissaire européen sous Barroso. Il aurait pu comme son patron finir chez Goldmann-Sachs. À la surprise générale, il a résisté à l’enveloppe !
La saga de junior est people transformable. À 17 ans Charles adhère au MR Il pose ses conditions avec papa : faire député à 23 ans.
La suite, c’est du délire, ministre de l'Intérieur du gouvernement wallon, bourgmestre de Wavre, il entre au gouvernement de Guy Verhofstadt, comme ministre de la Coopération et du Développement. En 2010, il prend le sceptre du MR après avoir savonné la planche sur laquelle Didier Reynders essayait un dernier numéro de claquette.
Ultime consécration, il fait équipe en octobre 2014 avec la N-VA et d’autres partis flamands pour faire premier ministre, sans autre parti francophone que le sien !
Difficile à ce stade d'évaluer les chances de Charles Michel contre Margrethe Vestager, la commissaire danoise.
Et l’autre sublimé des médias bourgeois, le sieur Reynders, il est dans quel œil du bouillon ?
On a peur pour nous, des fois qu’on le retrouverait à Bruxelles sur les bancs de l’opposition.
Il a déjà coûté tellement cher ! Si Dodo la Saumure avait entretenu ses filles comme lui, il y a déjà longtemps qu’il serait sur la paille… comme nous.

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