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Gros et petits fraudeurs.

Ici, il ne s’agit pas d’être de gauche ou de droite pour juger d’un fait politique, mais de haut en bas de l’échelle sociale de se voir « salé » par le fisc en raison du laxisme volontaire des libéraux au pouvoir qui veulent à tout prix que les grosses fortunes et les grandes entreprises échappent à l’impôt.
Des mesures existent, elles ne sont pas appliquées. Des personnels sont opérationnels, on les occupe à autre chose. Pourquoi ?
Quand on interroge les gens du MR à ce propos, on sent nettement des réticences. En un mot, ils ne veulent pas que les riches paient au prorata de leur fortune.
Selon les estimations, 26 à 30 milliards d'euros, telle est la somme à côté de laquelle passe chaque année le fisc belge en raison de la fraude fiscale, affirment les experts, dont Michel Maus, qui vient de publier sur l'évasion fiscale "Iedereen doet het!" ("Tout le monde le fait").
L’expert s’est basé sur des travaux de l'Autrichien Friedrich Schneider. Le fisc belge est passé à côté de 26 milliards en 2010. Neuf ans plus tard, chaque année le fisc abandonne à des tricheurs de 26 à 30 milliards d'euros.
Faite le compte, c’est presque l’extinction de la dette que Michel n’est pas parvenu à maîtriser et qui rend la vie si difficile des pauvres de ce royaume.
Il y a certes, le travail en noir qui affecte aussi les finances de l’État. Il est cependant normal de penser que si cessait la fuite des capitaux dans les « Paradise Papers » un gros pourcentage du noir qui échappe au fisc, s’arrêterait faute d’exemple néfaste avec le retour des capitaux.
Des entreprises et non des moindres s'appuient sur des paradis fiscaux pour éluder l'impôt. Janssen Pharmaceutica et Ageas sont concernés pour la Belgique. Ces firmes auraient fait usage d'une boîte postale aux Bermudes. Elles y auraient fait transiter des milliards pour bénéficier d'un taux d'imposition de 0%, selon une enquête passée. Et qu’a-t-on fait ? Rien… et les fraudes courent toujours. D’autres prennent le relais et ainsi de suite…
Certaines entreprises éludent l'impôt à grande échelle. Les fiscalistes pourraient faire beaucoup mais le politique ne veut pas. En Belgique, l'argument classique est la crainte de perdre des marchés si on se montre plus strict.
Autrement dit, le juge de paix dans le système libéral reste l’argent, quelle que soit son origine, la manière dont on le gagne et celle dont on le place. Le pouvoir se justifie sur l’implacabilité avec laquelle il se rattrape sur ceux qui sont dans l’incapacité de frauder le fisc et la sévérité avec laquelle il punit les petits trafiquants et les faillis, ces derniers pillés en plus par la gent procédurière.
Les experts scandalisés du laxisme de l’état pour les grosses fortunes sont d’avis de rappeler aux Belges concernés leurs responsabilités.

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L’épineuse question de l’optimisation des capitaux des entreprises par des juristes fiscalistes reste en suspens. Les entreprises citées ont-elles enfreint la loi en faisant usage de ces chemins de traverse fiscaux dévoilés dans les Paradise Papers ? Une entreprise qui existe uniquement sous forme d'une boîte postale, a-t-elle un problème fiscal et juridique d’emblée si l’on considère que personne n’y travaille, à l’exception d’un expert-comptable de l’entreprises qui vient uniquement relever le courrier ?
Quand on considère que le fisc est à la tolérance zéro pour les personnes qui n'introduisent pas de déclaration, et qu’à cette fin, le fisc suit une procédure automatisée, que n’est-on plus vigilant pour la catégorie au-dessus !
En agissant de la sorte, le fisc montre un visage antisocial déplaisant et voulu par les partis de droite.
La manière dont le fisc traite les petits contribuables montre combien le service est figé dans un modèle conflictuel jusqu’au plus infime d’entre eux. Des concepts comme 'tolérance zéro' sont peut-être appropriés pour les trafics de stupéfiants ou pour le terrorisme, mais pas pour le non-respect de l'obligation de déclaration fiscale. Parmi ces contribuables récalcitrants, il y a des petits fraudeurs fiscaux, mais également des milliers de personnes qui n'ont absolument aucune mauvaise intention. Beaucoup d'entre eux ne sont pas à même de remplir leurs obligations administratives. Les personnes tombées gravement malades, celles qui traversent un processus de deuil ou un burn-out, celles qui souffrent d'une grave dépression ou de démence, ne sont souvent pas en état de remplir leur déclaration.
À ceux-là pas de repos, pas de salut, pas de pitié !
Sans doute que les petits contribuables paient l’humiliation que les riches font subir aux personnels de notre fiscalité.
La moralité, si l’on peut dire, que l’on retient, est qu’il vaut mieux frauder le fisc de cent millions que de cent euros !

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