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La police de Castaner et la justice.

Après les mensonges éhontés de Castaner sur les agressions dont les policiers auraient été victimes tout au long des samedis des Gilets Jaunes, devant les scandales à répétition, force a été de remettre à la justice le soin d’en terminer avec les allégations de violences policières par les manifestants, afin de trancher sur les 174 enquêtes qui avaient été ouvertes, dont 171 confiées à l’inspection générale de la police nationale (IGPN) et 3 à l’inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), afin de déterminer s’il est question de cas isolés et s’ils doivent être sanctionnés.
D’après les quelques rares journalistes honnêtes de terrain et les victimes d’exactions policières, ces 174 instructions cachent en réalité des centaines d’autres brutalités gratuites des forces de l’ordre qui sembleraient avoir été accomplies, pour certaines, par « ordre ».
De l’avis de Jérôme Rodrigues, une des victimes du flash-Ball, l’annonce du procureur est une avancée “minime”. “Il prend les devants face à la situation qui va l’attendre, avance-t-il. Il essaye de planter un arbre qui cachera la forêt.” (Huffington Post)
Déjà le nouveau procureur de la République de Paris Rémy Heitz, nommé par Macron avec la complicité de la ministre de la justice, Nicole Belloubet, chargé de mener à bien le dossier des violences policières est controversé par les autres magistrats « Il ne veut pas faire de remous. Il est obéissant avec les puissants », critique une de ses ex-collègues.
L’usage du LBD, maintenu envers et contre tout par Castaner, ministre de l’intérieur, est celui qui a causé des séquelles les plus lourdes parmi les manifestants. Souvent utilisé à tort et à travers par des tireurs incompétents, maladroits ou volontairement meurtriers, inclus une responsabilité au plus haut niveau. L’instruction par Rémy Heinz devrait rassurer l’Élysée. Il ne sera pas mention des responsabilités supérieures, chef de corps, préfet, ministre, président, Rémy Heinz veillera sans doute à limiter les sanctions, s’il y en a, à quelques gendarmes de base, CRS maladroits, policiers pris de panique, etc. L’enquête, elle-même, est dans les mains des collègues de l’Inspection des polices. Ce n’est pas sérieux.
C’est tellement cousu de fil blanc, que ça va finir par se faire remarquer : la politique de Castaner était volontairement agressive pour faire peur et laisser les peureux à domicile. Constitutionnellement, cela s’appelle porter entrave aux droits fondamentaux de réunion et de protestation sur la voie publique.
Si la France était encore en démocratie cela devrait déboucher sur l’inculpation de Castaner et sa démission d’office de ministre de l’intérieur.
Parce que la tactique utilisée et décidée en haut-lieu n’était pas de laisser aller les cortèges bon-enfant des Gilets Jaunes et de veiller à ce qu’ils ne soient pas perturber à la fin de la manifestation par des groupes activistes de casseurs. Or, la police s’est arrangée pour que les groupes violents s’interfèrent et s’intègrent donnant ainsi l’image d’une manifestation insurgée. Ce qui est finalement survenu.
On peut se poser la question : comment quelque chose d’aussi gros n’est-il pas perçu par l’opinion ? Réponse : le pouvoir fait une moyenne, le coup se porte toujours un peu en-dessous d’un certain niveau de QI, si bien que le coup est amorti par l’opinion moyenne.

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Ce n’était pas tant pour maintenir la manifestation dans son déroulement pacifique que la policé était présente, mais pour permettre et facilité les émeutes à seule fin d’influencer l’opinion publique pour qu’elle change d’avis sur les Gilets Jaunes qui avaient au départ un capital de sympathie de 65 % de la population qui soutenaient le mouvement.
En cela Castaner a partiellement réussi, puisque malgré ses efforts l’opinion favorable est dscendue entre 30 et 35 %, ce qui compte tenu des circonstances, n’est pas un mauvais chiffre.
Ce n’est pas la première fois qu’en France le pouvoir se sert de la police pour des ambitions privées, mais c’est une première en ce sens qu’elle a été produite à une grande échelle.
Parmi ces dossiers, se trouve notamment celui emblématique de Jérôme Rodrigues, qui a perdu un œil lors de l’acte XI au mois de janvier. Les circonstances de sa blessure avaient initié le débat sur l’utilisation des lanceurs de balles de défense (LBD), qui a pris une ampleur internationale par la suite.
Jusqu’à présent, on ne sait pas toujours pourquoi le ministère de l’intérieur avait privilégié l’achat du dernier lanceur de balles en caoutchouc au diamètre plus réduit permettant des impacts plus meurtriers surtout au niveau de la cavité de l’œil et d’autres blessures graves au thorax et aux jambes, alors qu’aucune des polices des pays limitrophes n’avaient voulu cet équipement, estimé à l’époque bien avant les Gilets jaunes comme dangereux, pouvant aller jusqu’à la mort, donc arme létale.
Déjà, Rémy Heitz se refuse a employé le terme de “violences policières” et lui préfère “violences illégitimes”. C’est dire qu’on n’a pas fini d’ergoter en haut lieu.
Aucune mise en examen n’a pour l’instant été prononcée dans le cadre de ces enquêtes. Par contre, plusieurs centaines de Gilets jaunes sont passés en comparution immédiate, certains sont toujours en prison. .

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