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Si c’est Machin qui le dit !

Dans cette affaire du Détroit d’Ormuz, on y appliquerait la recette d’Agatha Christie « Qui a intérêt à la guerre ? », que, tout de suite, un nom viendrait à l’esprit : Israël pardi !
Pourtant, il n’apparaît nulle part, les Émirats, l’Arabie Saoudite, les USA et c’est seulement dans la liste des alliés fidèles au même titre que l’OTAN et dans l’OTAN, la Belgique, qu’on y retrouve Israël en filigrane.
Cette affaire sans le roussi. On est presque à l’affrontement… à quelques tweets de Trump près… Lui, on ne peut le manipuler que d’une façon : faire miroiter l’intérêt financier de l’Amérique et par conséquent, le sien.
Le point sensible est trouvé : le pétrole de schiste ! Il coûte beaucoup plus cher à extraire comparé à celui que pisse, à gallons que veux-tu, des sables chauds des déserts.
La conjoncture mondiale à la baisse, c’est le prix du brut qui descend et la faillite probable des extracteurs d’un lourd soufré et onéreux extrait en Amérique.
Or, les USA bâtissent leur nouvelle prospérité et le chômage à moins de 5 %, et sur leur nouvelle indépendance due au pétrole.
Netanyahou est loin de la moitié d’un con, la preuve, malgré les casseroles qu’il traîne, les prises d’intérêt personnelles, les enveloppes sous la table, il est toujours là. Il a compris que pour casser les pattes à l’Iran qui soutient l’Hezbollah au Liban, les rebelles chiites houthis au Yémen et qui constitue pour Israël la seule puissance capable de lui tenir tête, y compris jusque sur le plateau du Golan, il ne fallait pas moins que la pointure des USA pour en venir à bout.
Ainsi, l’allié privilégié des USA mise sur Trump parce qu’ils ont des intérêts communs.
En réalité, n’importe qui peut jouer les pirates, dans un détroit aussi fréquenté qu’Ormuz. Des dizaines de services spéciaux de vingt pays sont capables de détacher d’un navire de guerre, voire marchand, une vedette rapide pour forer dans n’importe quelle coque d’un mastodonte de trois cents mètres qui va remplir ses cuves ou qui les a remplies.
On se demande même si le capitalisme mondialisé, sans direction apparente, ni sans Big Brother déclaré, ne produit pas des documents qui seraient lus, en même temps, dans tous les grands conseils d’administration du globe, sur la manière d’envoyer un tanker concurrent par le fond.
La démocratie se languit de l’atonie des affaires, l’Europe et les USA ne sont guère mieux lotis : si la « pensée unique » n’y a pas trouvé de bonne traduction en langage financier, elle y a pourtant massivement cours.
La guerre pour sauver la mondialisation y est tenue pour « probable » avant d’être « nécessaire » dans la pensée de la haute finance et des grands médias, avant de devenir pour les titres importants, une donnée ne souffrant aucune discussion.
Le Financial Times et The Economist, porte-étendards des thèses libérales semblent s’y résigner.
En fait de libre-échange et création d’une Europe tournée vers l’extérieur, ce serait bien que nous regardions du côté du Détroit d’Ormuz aussi.
Un type du nom de Machin (!), Howard Machin, directeur de l’Institut européen de la London School of Economics and Political Science (LSE), voit la guerre comme une des solutions à la crise de la mondialisation.
Qu’en pense notre gouvernement intérimaire ? Rien, comme d’habitude. Et notre ministre des affaires étrangères en vacation de poste ? Il a sa candidature à l’Europe et au pis aller sa chefferie maudite à Bruxelles. D’autant qu’un illustre libéral, Armand De Decker, a eu le bon goût de disparaître avant un procès qui aurait pu ternir l’image du libéralisme, si bien que le parti s’est associé aux funérailles nationales, à la charge des contribuables bien entendu, alors qu’on aurait pu quand même demander au milliardaire Chodiev de régler cette dernière facture, la plus légère de toute, en ultime honoraire à Bel Armand.
Mais ainsi vont les choses.

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Le monde libéral, en baisse dans les urnes, n’en est pas moins propriétaire de la pensée en Belgique.
On poursuivra donc le pépiement gracieux des radios et télévisions, d’autant qu’on a l’enterrement en grandes pompes et falbalas en priorité absolue.
Ainsi va la vie, ceux qu’on paie pour prévoir, ne sont en réalité que nos aimables danseuses, toutes en tutus et effronteries, pour lesquelles on a le plus profond respect, tant elles nous raniment les sangs, rien qu’en nous montrant leur mépris en même temps que leurs derrières.

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