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La bande des Six !

Six hauts gradés dans la hiérarchie du MR se sont réunis secrètement et masqués pour dénoncer un cumul pas ordinaire, celui de Charles Michel, premier ministre, président du parti, bourgmestre empêché de Wavre et président de l’Union Européenne.
Denis Ducarme, de plus en plus joufflu (1), content de la haute moralité dans laquelle son parti le MR navigue depuis que la présidence a été cédée, sans pas-de-porte dit-on, par son titulaire le petit Chastel à Charles Michel, a flétri cette fronde anonyme. Cela voudrait-il dire qu’il ne serait pas parmi les six mystérieux estimant que Charles Michel, qui prend ses fonctions de président du Conseil européen en décembre, doit quitter la présidence du mouvement réformateur dès la rentrée ? Ou au contraire, a-t-il allumé un contrefeu en jouant les fidèles parmi les fidèles aux Michel, pour mieux verser du plomb fondu sur leurs têtes dans la bande des Six ?
C’est trop drôle pour le pas le répéter, Chastel refile la présidence à l’autre sous prétexte de se concentrer sur l’Europe. Charles ramasse le paquet tout en étant élu président de l’UE !
L’UE et MR pourrait faire le sigle d’un énorme parti l’URME, ou RUME ou MURE.
Georges-Louis Bouchez, le beau mec de Mons du MURE, aurait déjà été exclu de la bande des SIX, en raison de son appétence à la présidence. Il se voit déjà, après Charles, Président du MURE (Europe + MR). L’impossibilité de cumuler les deux présidences avec le maïorat de Mons le retient encore, quoique son mentor ramasserait – disent des méchantes langues – quelques enveloppes communales à Wavre. Pour Bouchez, cela pourrait faire jurisprudence au sein du MURE.
Charles Michel est devenu tellement puissant que, comme les chefs Sioux, il émet des signaux selon lesquels il entend rester jusqu'au premier décembre. Pour nous autres conjurés, il faut qu'il parte avant cela, dit l'un d'entre eux dans Le Soir, avant de rejoindre son ministère des affaires étrangères.
Et dire qu’il s’agit d’un parti battu aux dernières élections, soupire un autre, en contemplant la pile de livres qu’il a écrit sur Jean Gol qui ne diminue pas.
Un stratège de la bande des Six qui pourrait très bien avoir remplacé Charles à la tribune d’honneur à côté du roi le 21 juillet, a convoqué le commis aux déclarations libérales de RTL pour faire enregistrer de sa voix chaude, prenante et un rien acidulée ce qui suit : "La campagne interne au MR doit être lancée dès la rentrée et le nouveau président doit prendre ses fonctions au plus tard le deuxième mardi d'octobre. Il n'appartient pas à un président en partance de travailler au positionnement du MR en Wallonie pour cinq ans et il ne serait pas sain qu'un président nommé tardivement se lance dans la bagarre pour la formation d'un gouvernement fédéral.”

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Des malfaisants ont reconnu presque mot pour mot, la prose d’un habitant d’Uccle. Et il ne serait pas le seul, lui qui se plaignait justement d’avoir été abandonné, le voilà entouré de conjurés. Il ne manque plus que le château d’Amboise et la réplique de Henri III à ses gardes en contemplant le duc de guise roide au sol ‘Il est encore plus grand mort que vivant ».
Les conjurés de la bande des Six appellent également à refonder le parti et à enterrer la guerre des clans.
"Ceux qui partent ou sont sur le point de partir doivent relâcher leur emprise sur le mouvement. Ce sont ceux qui ne partent pas qui doivent organiser le mouvement pour les cinq ans qui viennent.”
C’est sibyllin ! Mais à qui s’adresse cette énigme ? Pas aux militants, ni aux électeurs de base qui se sont fait la malle devant la faillite des idées, le manque de sens du collectif dans le bureau et cette ambition démesurée des élites toujours à courir derrière des jetons de présence et des indemnités de toute sorte.
Le groupe des Six moins Un (l’habitant d’Uccle) est pour la transparence totale des élus.
C’est ici que Denis Ducarme fait réfléchir les gens sur son appartenance à la bande des Six. Gros comme il est devenu, comment voulez-vous qu’il soit transparent ?
Interrogé officiellement, Didier Reynders réprouve cette chicane des conspirateurs avec des accents d’un Général De Gaulle qu’on ne lui connaissait pas « un quarteron de généraux en retraite… ». Pour RTL, Didier Reynders avait revêtu son grand uniforme, son trois pièces gris cendré, avec son grand sautoir Léopold II, sa plaque de bronze mexicaine et la cravate de la Légion d’honneur, don de Sarkozy. Il est apparu aux yeux des téléspectateurs, grave, ému, mais décidé.
L’ennui c’est qu’on ne sait pas si il est pour le putsch ou pour l’attachement à la personne de Charles Michel !
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1. La photo de Denis sur Wikipedia vaut le déplacement. Il n’a pratiquement pas de joues ! La comparaison avec sa dernière photo est cruelle pour lui. On confondrait aisément la tête et le cul !

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