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Bal des candidats au MR.

Tant que le gentil foutoir a perduré entre Michel et Didier Reynders, le MR passait pour un parti politique. Les familles de Roméo Montaigu et Juliette Capulet, se toisaient. Cela donnait un air martial au chef et une grande noblesse, dans la résignation du vaincu,.
Le MR jouait le parti politique responsable, même si flotter dans le liquide amniotique du capitalisme mondial n’est pas en soi une politique, mais les hourrah du comité des supporters de Wall Street.
Les Capulet et les Montaigu partent se chamailler à l’Europe. À leur départ, on s’aperçoit qu’il n’y a plus que le vent qui pousse la porte va-et-vient de l’immeuble « Toison d’or », telle celle du bar abandonné d’un western où Bronson joue de l’harmonica.
Comment faire revivre la momie présidentielle ? Donner de l’éclat à la faïence des urinoirs et des bureaux ?
Des élites, il ne reste que les dioxines respirées par quelques employés épars, dont on s’étonne qu’ils sont à vaquer sur on ne sait quoi ?
Richard Miller, dame pipi et directeur du centre Jean Gol, habitué des sous-sols, s’émeut à chaque remontée en surface, de la vue exacte de son périscope de plongée.
De Bouchez à Ducarme, une seule passion : nettoyer le temple, faire semblant d’avoir des idées carrées, des idées de rentiers confortables, histoire de refaire du club, un parti !
Il faudra bien voter pour remplir le panel.
Voter ! le gros mot est lâché. Comment faire admettre que si tout le monde va à l’urne, tout le monde n’aura pas l’occasion de se présenter au suffrage libéral. On a retrouvé les statuts fondateurs dans le débarras où Richard Miller dissimule son casse-croûte. Ils sont formels : seul un aréopage, fine fleur d’élite de l’élite, décide qui postulera à la présidence !
Avec Michel, on n’avait pas besoin d’ouvrir le carton. De toute évidence, il incarnait la fonction. Lui disparu, cela change tout !

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On a quand même un indice. Un sage, qui a gardé l’anonymat, a fait entendre à Bacquelaine qu’il devait se rallier ou faire tintin pour les prochains mandats. Le candidat élu sera donc le candidat de l’appareil, ou ne sera pas ! Sera-t-il porte-cierge comme Chastel pour le retour du chef après son mandat à l’Europe ? Sera-t-il novateur au point de le faire oublier, mystère !
L’idéal serait un seul candidat et l’élection par correspondance. Ainsi, la presse ne sera même pas au courant que le parti n’a plus que 198 adhérents en règle de cotisation. Ils voteront tous pour le candidat que les Sages désigneront. Et dire que Denis Ducarme n’a pas de mots assez durs pour dénoncer le manque de démocratie dans les anciens pays communistes !
Si on n’a pas encore un nom, c’est qu’on hésite sur deux ou trois « possibles » ! La technique utilisée pour empêcher de se présenter est au point. Reste à dédommager Christine Defraigne, pour qu’elle n’en soit pas. Les mots magiques calmant Bacquelaine suffiront-ils ?
Qu’on se rassure, le MR a toujours fait l’apologie et poussé aux mandats des gens vénaux.
On trouvera bien quelque chose pour la reine Christine. Pour ajouter de l’images à son image, elle se porte candidate. C’est de la frime. Elle sait l’incompatibilité entre son emploi d’échevine à Liège et la présidence de son parti. Cette situation ne date pas d’hier, elle n’ignorait pas au moment d’entrer en relation avec le PS que les deux rigolos Michel et Reynders fichaient le camp et que la question de la présidence viendrait sur le tapis.
Quant au principal sujet « Pourquoi faut-il être libéral ?». La clientèle votante n’a pas besoin qu’on lui serine quoi que ce soit. Elle est libérale comme on respire, comme son compte en banque, comme les érections de Donald Trump qu’elle admire secrètement, quoiqu’il faille dire « La politique de Reagan était parfaite, celle-ci tout de même est moins nette. Du point de vue humain, voyez ce qu’il a fait aux Kurdes. ».
Les laudateurs « intelligents » du MR, certes peu nombreux, sont inquiets. Leurs glandes ne suffisent pas à l’adoration du libre échange. Ils s’agitent du bocal.
Une banque ne peut pas cacher son encaisse à ses traders. On ne s’est jamais remis de la crise de Wall Street de septembre 2008, quand on a sauvé les banques au détriment des peuples. Voilà dix ans que le Trésor américain fait de la fausse monnaie. Le mois dernier, une manne de plusieurs dizaines de milliards de dollars a été déversée dans les trésoreries à sec.
Cette fausse monnaie s’écoule en dette souveraine. Les États s’endettent, c’est nous qui payons ! Le système économique est dans un état semi comateux. Le plus grand nombre de suicides dans les classes moyennes, la police, l’agriculture et même les travailleurs, la cause en revient au désastre économique, bien visible à l’échelon bas de gamme.
Alors le plan MR, celui qui fait consensus avec n’importe quel trouduc de l’économie libérale, c’est de durer en l’état, sans extravagance ni éclat, mais durer. Ça, n’importe quel président du MR le fera aussi bien que Charles.

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