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Ils s’aimèrent et…


…n'eurent qu'une seule enfant !
Certaines chroniques, comme celle d’hier, demandent des recherches et ne peuvent être éditées qu’après l’actualisation de lectures anciennes traitant de l’économie. C’est ainsi qu’il me semblait par réminiscences que Rawls et Nozick, moins connus des experts, pouvaient très bien convenir pour illustrer les zigotos du libéralisme à la belge, pour tout autant qu’il y eut jamais une pensée cohérente dans les discours du bourgeoisisme ambiant.
La chronique du jour, même la presse taïwanaise en parle : l’affaire Albert II – Delphine Boël. À la place de Delphine je me garderais bien de la commenter outre mesure, avoir un père aussi stupide, il n’y a pas de quoi pavoiser.
Ce qui est consternant, c’est que ce type a « été » roi de Belgique de 1993 à 2013, soit vingt ans, au cours desquels nous avons été représentés par un con !
Qu’il soit un père indigne, peu scrupuleux, manifestement dénué de fibres paternelles, ce n’est pas le premier, l’individualisme de cette société pond à chaque saison son lot de phénomènes. La belle époque n’était pas avare non plus dans le genre. Les servantes enceintes des œuvres du père de famille honoré, craint par le clan, étaient chassées ignominieusement. On s’arrête là. Remonter plus avant reviendrait à nous demander de quelle triste humanité nous sommes les fruits. Revenons à Albert et ses conseillers, tous de la plus haute bourgeoisie et diplômés d’Harvard pour le moins. La théorie de Schumpeter sur le niveau d’incompétence se tient.
Quand on manque à ce point d’amour pour un de ses enfants, comment en avoir pour ceux de ses sujets, quoique le terme « sujet » soit obsolète et inapproprié dans une démocratie moderne.
On voit qu’Albert n’a pas mesuré l’influence négative de son irresponsabilité de départ. Un type intelligent aurait, bien avant le procès, tenté de rattraper ses manquements affectifs en douce, avant que l’opinion publique ne s’empare du fait-divers. Faute d’amour pour sa fille, il aurait pu se rendre compte de la connerie qui allait monter en gerbe et feu d’artifice.

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Albert vient de faire la démonstration publique à l’âge de 85 ans, qu’il n’est pas intelligent et que sa débilité pourrait bien être un atavisme héréditaire, ce qui ne va pas faciliter la succession avec Philippe, alors que ce dernier n’a pas l’air d’avoir inventé le fil à couper le beurre. Dans l’impossibilité actuelle de pouvoir sortir un as de sa manche et de nous servir un nouveau gouvernement, il fallait encore que l’indignité d’Albert vînt en rajouter une couche.
C’est vrai qu’on n’attend plus rien de la noblesse, du roi et de la bourgeoisie. Il « baronnise » celle-ci à tour de bras, espérant sauvegarder le royaume en multipliant les nobles parvenus.
Nous verrons dans les jours qui viennent si Philippe est moins con que son père.
Pour sauver les meubles, il n’y a pas trente six choses à faire, mais une seule, inviter sa sœur à Laeken et se faire photographier avec elle, son mari et sa famille en toute intimité avec Mathilde et les enfants.
Dans la foulée, pour ne pas laisser retomber la « bouquette » sur le fourneau, lui donner en public tous les attributs et le rang de la parentèle.
C’est seulement de cette manière qu’il pourrait renouer avec l’estime des gens.
Ce que j’en dis est purement gratuit, n’étant pas royaliste. Mais je n’ignore pas, avec Di Rupo qui ne rate aucune occasion d’affirmer son attachement à la monarchie, la royauté a encore de la clientèle en Belgique.
L’image écornée pourrait être la dernière. Ce con d’Albert a enlevé toutes les dernières illusions de ceux qui croyaient encore à la noblesse et à l’honneur. Maintenant, il ne reste que les bourgeois qu’inquiètent la montée du Belang en Flandre et du PTB en Wallonie. Entendons bien qu’ils sont d’abord inquiets de l’État belge partant en sucette, alors qu’ils y couvaient leur grisbi à l’aise et sans trop débourser en taxes de solidarité avec la pouillerie. Les bourgeois, c’est comme la noblesse, à la tête des banquets à sabler le champagne, prononcer de beaux discours, ce n’est pas difficile à comparer avec le premier de la classe qui écrit ceux du roi. Mais au moindre coup de canon, comme en 40, on ne voit plus personne, quitte à faire comme Léopold III finir la guerre en pantoufles avec sa craquante et nouvelle épouse, à se faire photographier derrière des barbelés en or 18 carats de chez Cartier, avec le dernier né dans les bras, pour la carte-postale à « son » peuple.
Ce que j’en dis, c’est pour la survie du bidule, attendu que dans le genre de démocratie bidouillée par nos élites, un président de la république qui s’appellerait Georges-Louis Bouchez, croyez-moi, on serait encore plus mal parti. Car lui, ce ne serait pas comme Albert qui a fait Delphine dans la verdeur du jeune âge. Georges-Louis, ce serait à la brutale et dans le dos de tout le monde !

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