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Macron au Liban, Ghosn à l’Élysée ?

Puisque les vœux des importants belges (le roi Philippe, n’a été qu’une sapinade de Noël), représentés par Sophie Wilmès, n’ont pas jugé utile d’ajouter à la confusion, nous pouvons prendre en compte l’allocution de fin d’année aux Français d’Emmanuel Macron.
Le président, grand ami de Donald Trump, debout devant une fenêtre de l’Élysée, l’œil braqué sur le prompteur au-dessus de la caméra de télévision, a lu son texte sans faiblir et sans montrer aucune émotion.
Malgré les dénégations de Jean Jambon, c’est quand même la France qui donne le la en Belgique. Coca-cola Bacquelaine a tout noté du discours. Il espère revenir de l’île d’Elbe après Sophie Wilmès. Il a sa réforme par points en tête. Son chef de cœur, Emmanuel, nous représente autant que les plus beaux oiseaux de la volière royale.
Très strict, la cravate nouée avec amour par Brigitte, il ne fallait pas attendre autre chose qu’un bilan de société anonyme convenant à un ancien fondé de pouvoir de la banque Rothschild.
Il n’y avait rien parmi les formules classiques exaltant la grandeur française, la Nation qui… la Nation quoi… qui pût faire croire qu’un ancien banquier recouvrerait un cœur, dans une autre fonction.
Bref, les syndicats et les Gilets Jaunes sont repartis pour une nouvelle année de lutte.
Macron aurait très bien pu lire son prompteur couché dans un hamac, arrangé dans un décor de sable et de cocotiers, comme son homologue en affaires, Carlos Ghosn, au Liban d’où il envoie ses meilleurs vœux aux salariés de Nissan. Macron n’a pas osé. Il incarne la France.
On dit en général des vœux présidentiels « qu’ils sont très attendus dans un contexte difficile ». Ceux-ci ont duré dix-huit minutes, alors qu’une seule aurait pu suffire pour rassurer les marcheurs. Le parti du président ressemble plus que jamais au club des « Jeunes Giscardiens » d’il y aura bientôt soixante ans, alors que celui-ci date d’hier à peine.
L’autosatisfaction de Manu faisait plaisir à voir pour tous ceux qui craignent l’entrée en dépression du chef de l’État “la France n’avait pas connu un tel élan depuis des années”. Tout était dans la force avec laquelle, mâchoires ouvertes ou mâchoires serrées on peut dire la phrase. Pour Macron dans le ravissement, à la simple lecture des faits ce n’est pas normal. Il doit vivre sous cloche à l’Élysée à lire les papiers de Christophe Barbier, tout en rêvant sur la plastique de Madame Fressoz du Monde, avant de regarder « Cdansl’air » à la télévision.

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Les contemporains de Mongolfier qui font la presse officielle, espérait que Macron lâche du lest. Même les grands patrons, pourtant grands fans de Manu, attendaient la petite phrase sur les 64 ans pour une pension à taux plein, redevenus 62, d’un appel du pied au bon Berger.
Rien à faire ! Le président méprise tellement la contingence, qu’il est capable de placer ses meilleurs soutiens qui le contrediraient, dans la catégorie « Gilets Jaunes ».
Sa retraite par points est faite pour ne pas « trahir nos enfants ». À se demander si Brigitte n’est pas enceinte ? À défaut, la réforme des retraites ira à son terme.
On est servi. Il n’y aura aucune concession possible, sur l’âge, les régimes spéciaux… encore que, Macron n’est pas fou au point de ne pas accorder à ses polices tous les régimes spéciaux qu’elles veulent.
Et c’est là qu’il coince. L’homme se contredit. Son discours est une plaisanterie. Il se fout du monde. C’est un marionnettiste qui rend caduque la parole de la banque.
Une vidéo vieille de quelques semaines a refait surface sur les réseaux sociaux.
C’est l’extrait d’un débat sur la réforme des retraites à Rodez en octobre. Emmanuel Macron avait évoqué l’un des points de crispation du cœur de sa réforme : la fin des régimes spéciaux.
Le chef de l’État assurait qu’il ne ferait aucune concession catégorielle. Or, plusieurs catégories professionnelles (comme les policiers, les routiers ou les danseurs de l’Opéra) ont d’ores et déjà obtenu des garanties de la part du gouvernement.
“Il n’y aura plus de régimes spéciaux à proprement parler. Ce n’est pas possible dans un système universel par points”, avait déclaré le chef de l’État, avant d’ajouter: “si je commence à dire, on garde un régime spécial pour l’un, ça va tomber comme des dominos”, citant précisément les policiers, les gendarmes, les infirmiers et les aide-soignant.
Une heure avant la cérémonie des vœux, la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie Agnès Pannier-Runacher faisait part de sa stupéfaction après la fuite de Carlos Ghosn pour le Liban.
Certains disent que Ghosn se serait caché dans un étui de contrebasse. Carlos l’instrument des fortunes et des plaisirs, aurait ainsi quitté Nissan et le Japon musicalement vôtre.
Si j’étais Macron, j’achèterais l’étui historique. Je l’entreposerais dans une cave de l’Élysée. Sait-on jamais, Même les plus grands finissent par irriter l’Haut-Lieu. De violoncelle à contrebasse… la voix humaine a de ces tours d’échauffement…

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