« Le PS à la lutte déclasse. | Accueil | Diplôme à la demande. »

Les chefs de l'ombre !

On connaît les grands chefs des partis ; à côté de leur bureau, un autre pouvoir donne le la. Il indique les tendances des capricieux cochons d’électeurs et montre le chemin de la réussite. Le bureau « d’à côté » fourmille de grands esprits à capacité universelle, des prodiges qui n’ont qu’une spécificité et qu’un devoir, donner le cap sans se poser en concurrents de ceux qu’ils conseillent.
C’est ainsi que le centre Jean Gol est administré par Axel Miller un « fils de » à l’esprit pénétrant et multiples comme un couteau suisse dit son papa, assisté de Daniel Bacquelaine, l’espion Chaufontainesque de GLB et le super cerveau Corentin de Salle, le Pic de la Mirandole, le pape caché du MR.
Cette chronique n’a pas pour objet de détailler les perles de cet aréopage de droite, mais plutôt de mettre en scène ceux de la gauche, suite à la chronique d’hier qui s’inquiétait de l’abandon des travailleurs par les socialistes français et belges.

1amagn3.jpg

En effet, du petit chimiste montois en passant par Marcourt, à l’esprit si fin qu’on croit qu’il est ténu, à Paul Magnette, le prof tout terrain, aucun de ces tribuns de comptoir n’oserait passer outre l’avis des éminences de l’institut Émile Vandervelde, centre d’études du Parti socialiste belge et de coordination des activités du mouvement socialiste. Ce staff est installé, juste à côté du bureau du président du parti, c’est dire l’importance.
Thomas Dermine (2019-2020), puis Amaury Caprasse livrent aux têtes de gondole ci-dessus la manière de magner les foules comme le boulanger pétrit son pain. .
Le PS français tire le lait d’une nourrice à peu près semblable qui s’appelle Terra Nova, un think tank progressiste ayant pour but de produire et diffuser des solutions politiques « innovantes » en France et en Europe, lit-on sur son site.
Cette prédominance des cerveaux adjacents est ternie par la chute des PS, surtout le français ; car ces messieurs de la haute pensée socialisante sont les premiers responsables de l’abandon de la classe ouvrière pour les mirages du néolibéralisme.
Ces centres ont réussi l’impensable, briser le mythe fondateur du socialisme !
Bien avant André Cools pour la Belgique et Mitterrand pour la France, ils ont cru sentir le vent tourner par l’avènement d’une société des services, laissant aux peuples sous-développés le soin de se développer les bras dans l’huile jusqu’au coude de nos entreprises salissantes en exportation avancée. Ce genre de truc qu’un analphabète coréen ou qu’un trouduc chinois reprenait, nous pouvions filer d’une traite vers les cimes de l’intelligence artificielle.
Mais voilà que les Chinois, pas bêtes du tout sont en passe de devenir la première puissance économique mondiale et de nous prendre pour des gugusses avec une Europe d’opérette dont tout le monde se fout, y compris ceux que nous croyions nos bienfaiteurs, les Américains.
Le néolibéralisme, c’est de lui qu’on parle, n’avait que des cimes artificieuses, des décors de cinéma !
Ces Instituts conseilleurs ont poussé les élus à se tourner vers un électorat urbain débarrassé des salopettes, fait de diplômés comme eux, tous unifiés dans une gauche idéale ex-sartrienne du café de Flore, soudées par des valeurs culturelles.
Et voilà de Cools à la perle montoise, de Dominique Strauss-Kahn à François Hollande la plus belle casquette que l’on puisse imaginer grâce aux intellos friands d’idées neuves.
Car enfin, le doute n’est plus permis, le néolibéralisme est un four complet, qu’une seule semaine de Covid-19 a envoyé au tapis.
L’objectif qui était de dessiner une nouvelle majorité électorale en rupture avec les classes populaires s’est révélé une illusion. La population sans travail augmente et cette population est un réservoir d’électeurs en nombre considérable. Le côté belge de l’erreur n’est pas à l’ampleur des pertes françaises, les vieux militants socialistes pensent toujours être au mieux représentés malgré les lâchages et les abandons.
Aujourd’hui, la fascination de la société américaine continue à exercer son influence sur les comportements intellectuels de la gauche caviar.
Les deux partis socialistes sont imbriqués dans les nouvelles utopies, au point qu’ils croient encore qu’après l’épidémie tout va se relancer et que le néolibéralisme va repartir de plus belle, leur donnant raison d’avoir lâché les classes inférieures.
Sauf qu’en attendant le triomphe, ils sont en compétition avec le MR et les écolos à becqueter la même portion d’électeurs. Bonsoir la fringale à dépecer la bête à trois.
Le divorce est bel et bien consommé entre les gens des classes populaires et la chefferie dirigeante du PS.

Poster un commentaire