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Le système D'Hondt (1)… honteux !

On se demande pourquoi le citoyen « normal » est réticent, voire absent des urnes ? Les journaux appellent ça la crise « populiste ».
Celui qui ne voit pas que cette bouderie est, en réalité, une fâcherie des gens sur la manière dont se pratique la démocratie dans cet État, celui-là est bouché à l’émeri.
Pour la millionième fois répétons-le, le divorce est prononcé entre la démocratie de jure et la démocratie de fait.
La volonté du plus grand nombre n’est plus respectée dans l’organisation d’une Belgique de compromis avec le libéralisme économique et les règles de plus en plus pesante d’une Europe livrée aux pures spéculations du commerce !
L’exemple type reste la pension sans cesse repoussée à des âges de plus en plus élevés par le pouvoir politique, malgré une majorité de citoyens qui la veut à 60 ans. L’argument des politiques est fondé sur le calcul des sommes de plus en plus considérables en financement des pensions.
En démocratie, la volonté du peuple est sacrée et dominante. Il serait donc impérieux pour la respecter que le pouvoir cherchât ailleurs que dans les cotisations des travailleurs, un équilibre budgétaire. Cela s’appelle le socialisme !
Nous y voilà. Que les gens votent à droite ou à gauche, le type de raisonnement de fond des gens est le socialisme ! C’est ce qu’ils veulent, même ceux qui tiennent des discours proches de l’extrême droite !
On explique ainsi, avec Emmanuel Todd, pourquoi le vote Le Pen est en majeure partie celui des travailleurs jadis socialistes, communistes, syndicalistes !
L’ancien parti du même nom, complètement intégré dans le giron libéral, n’a rien à voir avec le socialisme dont nous parlons. Celui-ci est un outil à réinventer la démocratie, pour se défaire progressivement d’un capitalisme cannibale et bientôt meurtrier.
Le but n’est-il pas d’aider au bonheur des gens ?

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Or, notre système délègue ses pouvoirs à des sociétés anonymes à charge par elles d’assurer le bonheur des citoyens. (le premier de cordée du président Macron)
Les citoyens délèguent le pouvoir à des ministres qui le conditionnent aux dispositions du marché. Ce divorce radical dans l’organisation de l’État annonce les révoltes futures contre les partis rassemblés pour résister à la majorité populaire.
Le dernier « front commun » des partis contre leur électorat touche à la culture. PS, MR et Ecolo se seraient partagé les grands postes de la culture en Fédération Wallonie-Bruxelles.
L’affaire se serait déroulée en début d’année. Les partis se seraient emparés des présidences et vice-présidences d'associations culturelles majeures de la Fédération Wallonie-Bruxelles. (Information du journal Le Soir),
Le scandale est toujours caché sous le tapis des Régions, mais pourrait faire des remous à la rentrée. Des conseils d'administration de plus d'une vingtaine d'organismes culturels de premier plan sont concernés. Ce n’est pas rien.
La plupart des artistes et des publics de la chose culturelle sont devenus allergiques à cette pseudo-démocratie. C’est tout un pan actif et créatif de l’art directement écarté par les soins de ces hiérarchies politisées ayant des pouvoirs de subvention ou d’aide des milieux culturels. Le pouvoir politique est représenté selon la clé D'Hondt. PS, MR et Ecolo auraient négocié et désigné les présidents ou vice-présidents des conseils d'administration de plus d'une vingtaine d'organismes culturels de premier plan.
« Si l'exécutif communautaire a bien le droit d'agir ainsi pour quelques institutions comme l'Opéra royal de Wallonie ou Charleroi Danse, ce n'est pas le cas pour de nombreuses grandes maisons culturelles, dans lesquelles les organes de gestion sont souverains et indépendants. » (Le Soir)
Vous avez dit, démocratie ?
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1. Système électoral proportionnel répandu parmi les États qui tiennent des élections parlementaires au scrutin direct. ... La Belgique l’a adopté en 1899 (méthode Victor D'Hondt). Cela consiste à répartir les pouvoirs et la galette en fonction d’une clé de répartition. Laissant les restes (s’il y en a) aux majorités silencieuses. Cela revient à dire que les subventions sont allouées aux artistes écolos, socialistes ou libéraux. Tous les autres « qu’ils aillent se faire foutre » ! C’est la devise de la culture en Belgique.

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