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La gare de… Monstrueuse !

L’autre qui croyait laisser son nom à la gare, histoire qu’on dise encore dans cent ans « sans Elio Mons ne serait nulle part ! », marche sur des œufs devant l’accumulation des scandales autour de cette machine de guerre qu’on construit à la place d’un simple projet de passerelle de 37 millions d’euros !... De combines en rallonges, d’ajout en ajout, la voix de plus en plus haut perchée, fluette à l’extrême, l’âme damnée de ce cirque aura quand même sa Calatrava qui ressemble à l’autre, la rivale, la perfide, la Liégeoise pour tout dire.
Mais à quel prix et dans des contorsions inouïes qu’en France, au lieu que ce soit la Belgique socialiste, Di Rupo aurait été mis en examen depuis au moins un an.
La gare de Mons, ce n’est plus déjà une gare, c’est une machination ! Une improvisation dès le départ, sous l’impulsion alors du ministre-président, pas empêché du tout au moment de la folie du coup de tête, mais bel et bien bourgmestre de Mons, à l’époque !
Coulissier dans l’âme, Di Rupo jure sur ce qu’il a de plus cher, c’est-dire lui, qu’il n’est pour rien dans l’escalade, que les coulisses ce n’est pas son fort, etc.
Dorénavant, quand on l’interpelle à la Région, il répond comme la Noblesse au Tiers-état, il demande du respect. Ainsi la pauvre députée PTB avait beau revenir sur les « Monsieur le ministre » comme le bras, Élio ne pouvait pas répondre, suffoqué que la « communisss » manquant à ce point de respect, qu’il en étouffait. Hedebouw avait reçu le mêle accueil à la Chambre, devant un parterre rigolard, complice, se fichant outrageusement de lui.
L’Autorité de contrôle est partie à la pêche. Di Rupo en tôle, vous voyez le scandale ! Le mariole a d’autres fusibles qui sauteront avant lui, notamment à la SNCB ! A-t-on déjà vu une gare pareille dans une villette ? Une gare dont le coût aurait pu remettre d’aplomb cent petites gares abandonnées qui seraient les bienvenues avec la fin de la bagnole bon marché !
Travaux sans soumission, rallonge pour adjonction supplémentaire hors plan, Calatrava a dû se régaler et les entrepreneurs empiler les zéros sur les factures.
Prévue pour 2015, le bijou devrait finalement être inauguré en 2023, à moins que sa seigneurerie n’inclue un trottoir de plus, un ascenseur supplémentaire. Reste qu’une partie du toit est toujours en fabrication, comme elle est nécessaire pour la suite des travaux, les entreprises attendent, les factures pas, mieux, elles galopent, être sans toiture les arrange !
324 millions d’euros au lieu des 37 millions prévus, même à Bogota on va en tôle pour moins.
Indéniablement lié à la carrière politique d’Elio Di Rupo, le joyau signera son apogée, avec son départ en wagon privé, sur la plate-forme arrière, comme dans les westerns ! On voit la fête que ce sera…

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La garomania d’Élio commence en 2006, sa pyramide en somme. Il a sans doute pensé à son mausolée sous la station, avec visite des écoles chaque année. La proue du Titanic au centre face au quartier historique, pour la vocation maritime de l’enfant, quand Di Rupo jouait par temps de pluie avec de petits bateaux, dans les caniveaux de la dèche. Avant sa crise pharaonique, c’était juste un mini projet de la SNCB, une passerelle reliant deux quartiers de la ville, par-dessus les rails.
La SNCB organise un concours pour désigner l’architecte qui construira la passerelle. Le projet prévoit aussi une couverture des quais de la gare et la construction d’un parking de 800 places. C’est ça qui a mis Di Rupo en appétit. La couverture, le parking, mais c’est bien sûr ! Instillé le projet d’une gare améliorée fut aussitôt en tractations diverses, rendez-vous souterrains et Chant feutré des partisans à point pour le poing levé. Le rêve de l’illustre se concrétisait !...
A l’époque, six candidats sont sélectionnés dans l’anonymat. Encore que Calatrava ne passe pas facilement inaperçu. Et le président du jury, c’est le bourgmestre de Mons, Elio Di Rupo ! Le maestro a sa petite idée. Santiago Calatrava participe au concours ! On joue les cœurs purs, mais c’est quand même l’Espagnol qui rafle la mise. C’était totalement anonyme, bien sûr.
Les cinq candidats gros-jean font la gueule. On se demande si le chef suprême a seulement déplié les plans, regardé les simulations des refusés. Calatrava n’a même pas besoin de présenter un dossier, il dessine une ébauche, sur un coin de nappe d’un restaurant, c’est tout.
Joël Renaud, architecte, est formel. Le concours était loin d’être anonyme.
C’est Elio Di Rupo qui a commandé les travaux, il faut être clair, dit-on à la SNCB.
Di Rupo aurait forcé la main des responsables des chemins de fer et plaidé pour une gare à la hauteur d’une grande ville. Mais, bien entendu le vade-mecum de l’embrouille, c’est le contrat du maquignon. On se tape dans les mains. Pas besoin de signer, d’annoncer… la confiance !
François Collette, conseiller communal "Mons en Mieux" dans l’opposition, est persuadé, qu’au départ il y avait « une volonté délibérée des politiques de construire cette nouvelle gare. C’était doter Mons d’un bâtiment prestigieux signé par un architecte prestigieux. » La folie d’un mégalomane, c’est clair.

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