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L’amour à l’ancienne, c’est comme les pâtes sans parmesan.

Naïfs, les Romains du temps d’Ovide !
De quoi faire mourir de rire toute l’Italie qu’on voit de l’espace tel un sexe dressé.
Qu’est-ce qu’on nous a mis l’eau à la bouche avec les bacchanales et les manières de Lucullus ! Voilà des gens qui savaient vivre, disent les libidineux. Quelle honte reprennent en chœur les disciples chrétiens de ceux qui étaient tapis dans les catacombes (en attendant que Jean-Paul II circulent via Appia sur roulement à billes en bénissant tout le monde en vingt-six langues).
Et ces empereurs fous ! Caligula et son cheval, Héliogabale champion de la jaquette, pour finir avec Néron jouant de la lyre en craquant ses allumettes.
Ils n’y entendent rien, les uns et les autres.
Ah ! que n’ont-ils eu le NET et zapper sur « Sex » (sans E c’est mieux, on a tous les anglophones sur le même circuit.)
En vieille maquerelle, voilà ce que Ovide donnait comme conseil à ses jeunes gens, à n’en pas douter, le bâton modèle sergent de ville sous le péplum, tant il se croyait audacieux sans avoir lu Pierre Louys dans ses masturbations de Bilitis !
Cela se passe au lit. Vous imaginez une situation scabreuse, vous n’y êtes pas.
Les chevaliers romains vivaient couchés, pour dormir et pour manger : la table à gauche, le vomitorium à droite. Personne ne sait dans quelle position ils faisaient l’amour. Peut-être que les premiers chrétiens aidant, ils connaissaient déjà la position du missionnaire.
Ils avaient sans doute lu « L’art d’aimer » d’Ovide. Pas de chance ! Ovide est le seul Italien de la péninsule depuis deux mille ans qui ne connaisse rien aux femmes. Sans doute est-ce la raison pour laquelle il aimait donner des conseils.
« Lors donc que devant toi seront servis les présents de Bacchus, si une femme est ta voisine sur le lit de table, prie le dieu de la nuit de ne pas permettre que le vin te porte à la tête. Alors tu pourras, à mots couverts, dire mille choses que ta voisine sentira dites pour elle, tracer discrètement de tendres signes avec un peu de vin, pour quelle lise sur la table qu’elle est maîtresse de ton cœur, et la fixer dans les yeux avec des yeux qui avouent ta flamme. Souvent un visage muet a une voix et un verbe éloquent… »
J’arrête la citation, parce que Ovide en fait des tonnes, rien que pour arriver à boire dans la même coupe que sa voisine de lit.

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Sur les conseils du maître l’apprenti dragueur simulera l’ivresse afin de lancer quelques vannes plus hardies. En latin, c’est la même chose « Ebrietas, ut uera nocet, sic ficta iuuabit. » mais en plus court.
L’impétrant souhaite à chaque libation bonne santé à celle qu’il aime. Bon prince, bonne santé à son amant aussi, tout en souhaitant intérieurement sa mort. Ah ! c’est ainsi qu’ils étaient les anciens : l’amour avec la dame et la ciguë pour l’amant. (Là, rien n’a changé.)

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J’aime autant dire qu’aujourd’hui un Italien qui se trouverait dans un lit avec une dame et qui se conduirait comme un élève d’Ovide serait tout de suite déchu de sa nationalité et prié d’aller se faire voir chez les Grecs !

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