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Au voleur !

Déjà quand un mancheux vous dit « T’as pas une petite pièce ? » et que le prenant au mot, vous lui donnez cinq ou dix centimes, il vous les jette à la figure. Cela préfigure ce que sera demain notre porte-monnaie. D’ici 5 ans, on arrondira à la pièce de 20, voire de 50.
La preuve, les journaux :
« La Belgique cherche un moyen pour retirer de la circulation les pièces de 1 et 2 centimes d’euro en les rendant superflues, par exemple en arrondissant les prix à 0 ou 5 centimes. Un accord pourrait être trouvé dès cet automne. Un groupe de travail s’est réuni hier pour la première fois à la Banque nationale. Selon diverses sources, les parties auraient marqué leur accord de principe afin que la menue monnaie ne soit plus en usage. Les pièces concernées ne pourraient toutefois pas être supprimées purement et simplement, car une telle décision devrait être prise par la Banque centrale européenne. Si les produits pourraient toujours être affichés au centime d’euro près, le ticket de caisse, lui, arrondirait à 5 centimes d’euro les valeurs se terminant par 3, 4, 6 ou 7 centimes d’euro. Celles se terminant par 1, 2, 8 ou 9 centimes seraient arrondies à 0.»
On s’en doutait. La combine qui tendrait à supprimer les petites pièces va accélérer les prix et redonner une impulsion à une inflation qui, malgré les trucages et les statistiques bidons flirte avec les deux chiffres !
Car quel commerçant va résister au mirobolant comptage et arrondir à la tranche inférieure ?
Prenons l’exemple du pain, denrée si sensible. Quand les prix seront libérés prochainement, dans l’ambiance "supprimons la monnaie" d’ici la fin de l’année, le pain de ménage 800 g sera à deux euros, bande de trouduc !
Nos nouveaux partenaires européens ont une économie fragile et des moyens plus modestes encore que les nôtres. En supprimant ces petits centimes qui pèsent tant dans nos porte- monnaies, nous donnons le mauvais exemple des gens riches qui dilapident leur trop plein. Ce que nous ne sommes en aucune manière.

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Souvent j’entends des plaintes de gens à la condition modeste qui se disent agacés par la petite monnaie. Et ce sont des allocataires sociaux qui parlent ainsi !
Au lieu de râler que le blé qu’on leur donne si chichement ne leur permet pas d’éviter le comptage en centimes, les voilà partis à la remorque de ceux qui la leur met bien profond sans qu’ils y trouvent à redire, sinon à bénir le seigneur !
On a fait l’expérience avec le franc.
Même la pièce de 50 centimes anciens finissait par emmerder les clodos !
On a quitté le système franc, alors que l’étiquette à 0,50 avait complètement disparu.
On a vu ce que ça a donné. Comme à la banque ils se sont goinfrés et dans le petit commerce, partout ou l’usage de la fauche légale se permet des choses pour lesquelles le vulgaire irait en tôle !
Faut croire qu’ils ont raison de taper sur le cuir des petits, puisque ceux-ci montrent leurs fesses et crient « encore » !
Belle bande de maso’s au ras des pâquerettes !
C’est irrésistible un cul de pauvre, les riches peuvent pas s’empêcher de le botter en touche.
Et si la rue se déculotte et trouve normal qu’on gagne moins en bas par toutes sortes de combines, dont l’inflation, alors qu’au dessus on pète de bonheur, on va vite reperdre ce que les 30 glorieuses nous avaient apporté de petits progrès.
Ce soir, les formateurs du gouvernement wallon nous ont prévenu, certaines caisses sont à sec. On va faire ceinture.
Alors, les généreux, les petites piécettes, ce n’est pas le moment de les laisser aux commerçants.

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