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Les beaux emplois du FOREM.

Aujourd’hui : Commissaire européen.

Le psychologue : Pourquoi voulez-vous quitter votre emploi de ministre des affaires étrangères ?
Le candidat : Le délégué syndical m’a averti. Il va y avoir des licenciements à partir du 21 juillet. J’ai peur d’être dans la charrette.
Le psy : Que savez-vous faire ?
Le candidat : Rien.
Le psy : C’est bien. « lalangue » selon Lacan radicalise l’idée de l’inconscient du langage, de même le « parlêtre » radicalise le distingo d’une « parole vraie » ou « vide ». Lequel de ces deux termes vous paraît le plus approprié ?
Le candidat : Une parole vide, bien évidemment, rapport au « Réformêtre »
Le psy : C’est bien. Je note sur votre dossier : lucidité et dilettantisme. A quoi vous fait penser cette tache d’encre ?
Le candidat : Au trou noir dans lequel s’est engouffré le MR le 13 juin à 20 heures précises.
Le psy : C’est bien. Depuis vous êtes sans nouvelle ?
Le candidat : J’en ai par Monsieur Di Rupo. C’est même lui qui…
Le psy : C’est bien. Voici votre dossier Monsieur Michel. Pour moi, c’est bien. Vous pouvez passer chez le recruteur.

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Le recruteur : Vous quittez un emploi de votre plein gré. Vous savez que si vous ne retrouvez pas un job tout de suite, vous pourriez avoir six semaines de pénalisation ?
Le candidat : Chez nous, on a toujours droit à un préavis. Il m’est revenu que le président du PS, Elio Di Rupo négocierait avec le MR l’emploi de Commissaire européen abandonné par Monsieur Busquin.
Le recruteur : Qu’est-ce qui vous fait croire que le MR vous désignera, hein ?
Le candidat : Je suis un des pères fondateurs. On m’écoute encore.
Le recruteur : Qu’est-ce que, hein ! votre parti donnera en échange de cet emploi ?
Le candidat : On peut donner Frédéric Ries qui a de beaux restes, Maingain qui jette un peu des paturons arrières, mais qui est ferme dans les brancards et Deprez, actif à la publicité pour sa nouvelle paire de lunettes…
Le recruteur : Hein ! je vois, ce n’est pas grand-chose.
Le candidat : On pouvait compléter le lot par Didier Reynders, mais Elio n’en veut pas.
Le recruteur : D’autres Belges souhaitent qu’on les sollicite. Hein ! Frank Vandenbroucke, ministre fédéral de l’Emploi, se sent à l’étroit au gouvernement, à force de se prendre pour quelqu’un il en a persuadé les autres, Karel de Gucht, Patrick Dewael… Il faut dire, Monsieur Michel, que cet emploi est d’un bon rapport qualité prix. Le meilleur de notre arsenal d’intérim, hein !
Le candidat : Pourquoi croyez-vous que je postule ?
Le recruteur : Je vois, hein ! sur la fiche de mon collègue que vous n’avez d’aptitudes pour rien. Si je décrypte ce qu’il veut dire, cela signifierait-il que vous accepteriez n’importe quelle Commission ?
Le candidat : Busquin était à la recherche scientifique. En cause son élocution laborieuse.
Le recruteur : Il a trouvé, hein ! un remède à ce léger inconvénient ?
Le candidat : On est là pour parler de moi ou des autres ?
Le recruteur : Doucement, hein ! jeune homme. Vous savez à qui vous avez affaire ?
Le candidat : Je veux dire que la recherche scientifique ne me conviendrait pas.
Le recruteur : En plus vous faites le difficile, hein ! Si on téléphonait à Barroso, le futur président de la Commission ? Hein ! Vous parlez portugais ?
Le candidat : Non. Mais je m’y suis mis. J’ai le don des langues…
Le recruteur : Vous vous voyez dans quelle commission ?
Le candidat : Quand je vais chez Schumacker je confonds toujours faux-filet et plate côte ! Je me verrais mieux dans la parlotte télévisuelle, afin qu’on ne m’oublie pas en Belgique quand je serai en exil dans mon bureau à Bruxelles !
Le recruteur : Allô ! José Manuel. J’ai ici quelqu’un qui pourrait t’intéresser. Hein ! oui, il sait tout faire sauf l’agriculture et les sciences…. Comment as-tu deviné que c’était lui ?... Bonjour à Lola…. Je n’y manquerai pas. Voilà, Monsieur Michel, je vous ai arrangé un rendez-vous d’embauche. Vous pouvez vous inscrire à nos cours de présentation. Nous allons jusqu’à prêter un costume convenable…
Le candidat : Je vous remercie beaucoup, Monsieur le recruteur.
Le recruteur : Dites, hein ! Monsieur Michel, avant que vous ne partiez vers votre haute destinée… J’ai une fille qui a arrêté ses études à 15 ans. Elle n’est bonne à rien, hein, est-ce que vous pourriez la faire entrer à l’Europe ? Même comme technicienne à la propreté, vous voyez ce que je veux dire ?
Le candidat : Je sais ce que c’est. J’ai eu le même problème avec mon fils. Ne m’en parlez pas. Je verrai ce que je peux faire !
Le recruteur : Merci, hein ! à l’avance. Pour ma fille, ne me téléphonez pas ici... avec les jaloux qu’il y a dans les Bureaux du FOREM…
- Le candidat : C’est entendu, mon cher. Je ferai mon possible.

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