« Enfin, la solution | Accueil | SOS : démocratie en péril ! »

Niet bestellen op zondag.

Le torchon brûle à nouveau entre les Communautés flamande et wallonne. Ce n’est pas la faute de cette dernière, la pauvrette, toujours d’accord sur tout, pourvu que les Flandriens ne coupent pas le robinet de la sécu qu’ils alimentent un peu plus que nous et qui fait que nous vivons un rien au dessus de nos moyens grâce à eux.
Tout l’art du partenaire flamand consiste à savoir jusqu’où lancer le cochonnet en dehors du terrain et les règles de la pétanque, sans énerver la triplette d’en face.
Avec la scission de Bruxelles-Halle-Vilvorde, ont-ils exagéré ?
A voir les mentons volontaires de nos responsables interviewés devant le 16, rue de la Loi, on peut croire que, pour une fois, les Flamands ont mal calculé leur coup.
En est-on sûrs ?
Ce n’est pas la première fois que le coq de basse-cour bat en retraite, malgré ses rengorgements, effets de plumes et démarches lentes et calculées devant le lion transformé en renard, livrant finalement à la cupidité de ce dernier, les œufs, les poules et le poulailler, malgré les ergots et les cocoricos guerriers.
Pourtant, frileusement attachés à la Belgique, les Wallons n’ont aucune des responsabilités qui incomberait à leur partenaire flamand si ces derniers claquaient la porte.
Ils pourraient même s’amuser des bretteurs d’en face, l’épée haute en attendant la suite.

brunei.JPG

Car, a-t-on bien réfléchi que dans ce plan catastrophe qui réjouirait toute l’Europe, il y aurait une grande première parmi les pays fondateurs ?
Deux pays souverains au lieu d’un poseraient une série de question. Une batterie de notaires travaillant pendant dix ans ne suffirait pas à rédiger le contrat de scission à l’amiable, sauf si les plus forts appliquaient leurs lois sans plus. Mais alors, l’Europe resterait-elle passive, d’autant que son siège principal est à Bruxelles, pomme suprême de discorde ?
Deux pays au lieu d’un seul, une nouvelle adhésion à l’Europe serait nécessaire. Nous ne serions pas automatiquement membres. Il faudrait que les nouvelles Constitutions soient en concordance avec les critères définis par une Commission. Nous serions sur un pied d’égalité avec les Turcs, autres postulants « délicats ».
Très sérieusement, avec sa phobie des étrangers, le programme de la Communauté flamande aurait des chances d’être repoussé par la Communauté européenne. Déjà les lois linguistiques en vigueur en Belgique passent mal à l’Europe. L’Etat à cause de la Flandre s’y voit régulièrement condamné.
Les Flamands ont-ils réfléchi à cela ?
Et même, les Flamands faisant sortir le social du fédéral, vidant le pouvoir central de ses dernières responsabilités collectives, si les Wallons écoeurés prenaient l’initiative de la séparation, la situation de la Flandre par rapport à l’Europe ne changerait pas.
Les responsables wallons horrifiés par avance d’une séparation par peur de perdre leur tuteur « généreux » n’ont jamais voulu évoquer l’éventualité de la séparation dans ses conséquences les plus imprévues pour les deux Communautés, mais surtout pour celle du Nord.
On sait l’intérêt des Hollandais pour Anvers et quelques autres points stratégiques côtiers. On les voit mal reprendre à leur compte le casse-tête bruxellois. Un peu comme si devenus Français, Paris revendiquait les Fourons à notre place.
La Flandre serait donc un nouvel Etat indépendant qui serait de toute façon amené à mettre de l’eau dans son Diest pour courtiser ses frères en moedertaal dont elle aurait absolument besoin pour sa survie. Les pointus de Gand et de Hasselt perdraient plus dans un protectorat de la Hollande que rester dans un Etat belge.
Reste que la situation d’aujourd’hui commence à bien faire pour tout le monde et qu’une scission conduirait dare dare la Wallonie dans les bras de la France, avec toutes les conséquences qui en découleraient pour les Flamands qui du coup au lieu d’un coq malade tomberaient sur un coq hardi et fort imbu de sa personne. Le voisinage serait différent. Les forts en gueule d’aujourd’hui risqueraient de n’être pas les mêmes demain.
Qu’ils y songent et qu’ils arrêtent de nous faire chier avec leur barrière linguistique, leur mauvaise foi, l’amnistie de leurs anciens nazis et leur haine des autres… ou qu’ils nous abandonnent à notre destin latin.
On pensait en 1830 que notre culture améliorerait la leur dans ses rapports avec d’autres communautés linguistiques. Il n’en est rien. Les Hollandais sont plus larges d’idées. .
Nos côtes seraient un peu plus lointaines, mais les falaises du Tréport et les planches de Deauville, ce n’est pas mal non plus. De toute manière les bonnes moules, même à la côte française, viennent de Hollande, alors…

Poster un commentaire