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Aux imbéciles heureux nés quelque part.

Avertissement

Ce texte ne s’adresse qu’aux « p’tits blancs » autochtones, fort en gueule et racistes, qui se verraient bien encore en casque colonial et voilette anti-moustiques « casser du nègre » dans notre ancienne colonie.

Ce pourrait être un avis aux gugusses qui sont nés quelque part.

Il n’y a pas l’ombre d’une supériorité physique ou intellectuelle quelconque entre un cutéreux de nos belles campagnes fleuries et un traîne-savate de Ouagadougou. Si pas tous pareils de peaux, tous pareils quant aux origines, le fameux ancêtre unique, dont Yves Coppens cherche toujours les premiers de l’espèce qui sont descendus des arbres, histoire de nous confectionner quelques millions d’années plus tard, la bombe atomique.
Je sais bien que tout cela a été dit et écrit cent fois, mais de ce qu’on entend encore dans les rues et sur les bus aujourd’hui, il est bon de le redire.
Ce qui démange ces chers compatriotes à la triste figure, c’est qu’ils ont peur que des affamés des antipodes viennent piquer leurs boulots. Comme s’il n’était pas humain lorsque les conditions de vie sont meilleures, que les gens se déplacent d’un pays, voire d’un continent à l’autre. Les Wallons ont émigré parfois en masse et ont fait souche en Scandinavie et en Amérique. Alors, question s’empiffrer de soupe dans une gamelle d’ailleurs, on n’a pas à faire la fine bouche, ni à donner des leçons.
C’est toujours la même chose, on confond les responsabilités. Atteint d’une vue basse, on confond la cause et l’effet. Les responsables des dissensions entre frères humains ne sont pas les effets des flux migratoires, mais ce qui les provoquent, à savoir le capitalisme mondial et les déséquilibres permanents qui en découlent.
Avant l’explosion des transports intercontinentaux, chacun vivait dans son cocon. C’étaient les habitants de Trifouilli-les-Crevettes qui menaient la vie dure aux étrangers de Bavardons-des-Joyeuses, distante de dix kilomètres. Nos andouilles vociférantes, un peu partout dans la société, mais principalement à droite et à l’extrême droite, ont conservé et étendu ce principe de la loi du premier occupant. Alors que nous ne sommes pas même les premiers sur ce territoire appelé Belgique et certainement pas les derniers.
Il serait plus juste de dire que nous sommes momentanément le cul dans l’assiette au beurre (et encore, pas pour tout le monde) et comme les fauves de Bouglione défendant les abats sanguinolents qu’ils vont bouffer, nous montrons les dents quand quelqu’un approche. Tout laisse à penser que ce niveau de vie plus élevé et qui fait rêver les pauvres, nous le perdions un jour au profit de la Chine, voire de l’Inde et que nous allions sonner aux portes des habitants de Pékin avec notre dégaine de petit blanc à peau de cochon, la gamelle à la main et la merde au cul.
Bien entendu, puisque nous sommes parmi les plus grands champions du monde de la connerie, juste après les Américains, que nous n’en voudrons pas le moins du monde aux promoteurs de la misère qui la déplacent avec leurs usines, au moment de recevoir le seau d’urine sur la tête d’un autochtone, excédé de notre audace.
Comme quoi, s’il y a bien un lien universel qui nous unit comme deux gouttes d’eau à un Patagonien, à un Ouzbek ou à un Républicain de dobeliou, c’est bien, à certains moments, l’absolu manque de raisonnement.

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Quand on insulte un être humain parce qu’il a la peau noire, un Juif parce qu’il est Juif ou tout étranger parce qu’il n’a pas un passeport belge, que c’est sûr, on va l’emmerder officiellement dans toutes les Administrations du Royaume – soi-disant pas racistes - c’est comme si on m’insultait, moi, citoyen de ce foutu pays, avec papiers en règle, tradition folklorique, Wallon wallonisant, électeur assidu et de la couleur de la peau des fesses du porcelet, bien de « cheu » nous ! .
Aussi, je dis à ceux qui rancissent dans nos belles vallées le cœur rempli de haine, entre leur carré de choux et leur poste de télévision, que je les emmerde et qu’ils ne comptent pas sur moi pour défendre leurs propriétés, leurs bagnoles et leurs statuts privilégiés – propriétés qui ne sont jamais tout à fait à eux, mais à l’Etat et aux Banques.
Ma patrie est dans des domaines qui leur sont étrangers, ce sont les cheveux blancs d’une hottentote, une mère qui pleure ses enfants engagés « volontaires » à dix ans chez des rebelles – il y a toujours des rebelles quelque part - un vieux « nègre » devant sa case qui boit de l’eau pervertie et qui n’a qu’une poignée de riz pour finir la semaine, un enfant qui va mourir du SIDA et de la folie des hommes en Afrique du Sud, une petite prostituée de Thaïlande que des pourris mettent sur le marché honteux du vice pour vacanciers désoeuvrés et même les tziganes qui traînent dans nos rues dans l’intention de nous faire les poches… Eh ! oui, les sujets de mon Etat, mes compatriotes de cœur, ce n’est pas cette volaille piaillante de nos basses-cours, ces archis égoïstes qui même lorsqu’ils donnent un peu d’argent aux autres, on a l’impression qu’ils les humilient davantage.
Oui, vraiment, ce sera un ouf de soulagement quand on tirera la chasse sur tous les abrutis de l’ancien monde, oui, ancien, car le nouveau est irréversible. Il aplanira tout. Le mélange des genres arrive. La créolisation du monde est mathématiquement irréversible. Cela prendra encore du temps, mais nos arrières, arrières petits enfants seront tous créoles.
Pourquoi ? Parce que jamais un nordique, engrosserait-il mille Noires n’aura autre chose que des enfants café au lait, par contre, un Noir avec une blonde aux yeux bleus, tout le monde sait ce que cela donne.
Voilà tout ce dont nous avons besoin. Pouchkine était en avance, non ? Puisqu’il était métis.

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