La mort du che.
Susan Sontag qui vient de quitter son cher Manhattam pour toujours, foudroyée par une leucémie, est sans doute une des premières journalistes à avoir fait parler les images au-delà de leur signification médiatique.
Dans « On Photography » elle nous demande de ne pas accepter limage pour ce quon nous la sert, le plus souvent une cause juste ou injuste - ou asseoir une personnalité, mais aussi en accabler une autre.
Son commentaire, un des derniers parus, de la prison dAbou Ghraib aura eu le mérite de perturber la placidité sans discernement du patriotisme américain de la middle class.
Jai retenu pour le commentaire la célébrissime photo du Che mort, la tête soutenue par un de ses assassins pour les besoins de la photo.
Au matin du 8 octobre 1967, le Che et une dizaine dhommes sont encerclés par larmée bolivienne dans "la quebrada del Churo" (le ravin de Churo), un ravin étroit, à quelques kilomètres du village. Six guérilleros seulement réussiront à échapper à lembuscade.
En fin daprès-midi, le Commandant et deux de ses compagnons sont amenés à lécole qui sera leur prison. On y dépose les corps des guérilleros tués pendant le combat. Le lendemain les prisonniers sont exécutés.
Lexhibition du cadavre de Che Guevara par les militaires boliviens, photo aussi célèbre que celle du mythique béret à létoile rouge, avait fait lobjet dune critique dune grande pertinence et toujours dune grande actualité de Susan Sontag.
Elle y a vu, comme nous, une référence au passé comme « La leçon danatomie » de Rembrandt. Voici ce quelle écrivit à ce propos : « Certaines photos nous renvoient demblée à certaines autres images autant quà la vie. Celle de Che Guevara dans une écurie, étendu sur une civière posée sur une auge de ciment et entouré dun colonel bolivien, dun agent des services de renseignements américains, et de quelques journalistes et soldats, non seulement résumait les amères réalités de lAmérique latine contemporaine, mais présentait quelques ressemblances de hasard
La puissance de cette photo tient en partie à ce quelle a de commun, du point de vue de la composition, avec ces tableaux (Christ mort de Mantegna, Leçon danatomie de Rembrandt) Mieux, la mesure même dans laquelle cette photographie est inoubliable annonce sa propension à perdre sa signification politique, à devenir une image atemporelle ». (Sur la photographie Héroïsme de la vision)
Luniforme du colonel montrant limpact de la balle sur labdomen du Che, ressemble à sy méprendre à celui dun officier de la Wermacht dAdolphe.
En partant du colonel aux deux soldats de la gauche, on a une vision parfaite du monde bolivien tel quil est encore aujourdhui : un intellectuel froid, col et cravate, le portrait dEichmann ou de Bormann du temps où ils étaient les assassins sanctifiés du Reich, les trois civils. La mouche de la CIA sidentifie tellement aux deux autres que lon ne peut len détacher, lofficier subalterne, moins fringant avec un visage plus typé et enfin les deux soldats dont le premier pourrait parfaitement sidentifier aux paysans auprès desquels le Che a vécu ses derniers jours.
Cette photo si représentative a été probablement faite par un militaire, mais elle vaut par sa mise en scène les meilleurs clichés des plus grands photographes.
Merci à Susan Sontag de nous lavoir fait remarquer.
Commentaires
on ne devrais mĂȘme plus parler de lui en bien, c'est un cochon de guerre, assassin de fidel castro, une corde aurai suffit , c'est domage d'avoir gaspillĂ© des balles pour ce salopard, et dire que tous les petits coco de france et d'ailleur font eloge de sa personne, Ă quand les blog sur hitler et sa bontĂ© envers les juifs dans ce cas... ou staline envers ses opposants... on marche sur la tete !
Postée le: julien | octobre 10, 2007 01:10 PM
La photo est de Freddy Alborta, et devait servir de preuve.
Postée le: untel | octobre 10, 2007 05:49 PM
enfoiré de julien, retients que le che n est peut etre pas irréprochable, car personne n est tt blanc ni tt noir, mais ces actions n' étaient qu en adequation avec ses valeurs, et que meme le communisme imperialiste était combatu par lui meme, il a lutté pour un monde plus juste, pour des valeurs, alors que sa vie aurait pu etre bien plus facile s' il avait poursuivi la medecine, la force de ses convictions demeurent les plus passionante ainsi que son combat, malgré le sang que cela a pu entrainé et la condition actuelle de cuba...
Postée le: nico | octobre 10, 2007 08:18 PM
c toi le salopard connard! je pari que torai meme pa eu le courage de faire ce kil a fAIt motherfucker! vraiment vous les francais vous naver meme pa de pitier sauf si che ete un francais torai di go che je tadorre tu est mon symbole... connard reflechis a ce que tu di motherfucker!!!! go che!!!
Postée le: fan de cher | octobre 27, 2007 04:24 PM
bien di nico
Postée le: fan de cher | octobre 27, 2007 04:25 PM
bien di nico
Postée le: fan de cher | octobre 27, 2007 04:25 PM
Je vais vous dĂ©partager entre vous : vous ĂȘtes tous des gros cons intolĂ©rants : le Che vous aurait crachĂ© Ă la gueule !!!
Postée le: baptiste | septembre 21, 2008 05:43 PM
Big Up ! Motherfucker !
Postée le: Pierre | janvier 8, 2009 01:07 PM