« L’Europe en situation d’échec. | Accueil | Emploiyouac »

Retour du Kha-nyou !

Avec ou sans moustaches, mi colombe, mi faucon, le Kha-nyou se rapprocherait plutôt de l’agressivitus-democraticum des Etats-Unis. A regarder de près son corps allongé et ses grandes oreilles à la Charles d’Angleterre, la comparaison avec un basketteur du Chicago Bull’s est tentante, pourtant le Kha-nyou ne ressemble à rien de connu. Il ne marque pas de panier, cependant il affectionne le panier des autres. Parfois, on le voit se servir abondamment avant tout le monde. On l’aura deviné, le Kha-nyou est un mammifère de l’ordre supérieur – ou de supériorité - de type prédateur.
C’est à la suite d’une explosion que Mark Robinson découvrit dans la région de Bagdad le premier spécimen. L’animal était destiné à l’alimentation spéciale des ayatollahs. Une loi coranique stipule en effet que pour être en bonne santé un croyant doit bouffer un Kha-nyou tous les jours.
Depuis cette découverte, on en aurait recensé plus de 125.000, rien qu’en l’Irak.
Plus sérieusement rebaptisé Irakastes aenigmamus (énigmatique souris d’Irak) et récemment décrit dans la revue « Stratégie», un must de la famille Bush, il vient de recevoir les honneurs de la science occidentale, non sans quelques remous dans la communauté très fermée des pacifistes.
Ce lointain parent de l’homme, dont on a vu les colonies en expansion du temps du grand Alexandre et l’agressivité exponentielle sous Gengis Kan, avait, pensait-on, complètement disparu.
Tout dernièrement, deux chercheurs du Carnegie Museum de Pittsburgh ont étudié une variante du Kha-nyou qu’ils ont appelée « Petroleum Company », retrouvée miraculeusement dans les placards d’une compagnie texane du même produit, cousin de l’irakien. Ce qui laisserait supposer que l’espèce loin d’être morte est, au contraire, en expansion mondiale.
Ce Kha-nyou s’abrite dans des niches pentagonales et à l’appel d’un chef, bondit aux cris de « mort au tyran ». Placé en laboratoire, dans n’importe quelle situation son cri reste toujours le même. C’est un leurre auditif efficace. Les redoutables bestioles dès qu’elles se sont emparées d’un territoire, le squatte et le pille jusqu’à ce qu’il n’en reste rien, tout en culpabilisant leurs victimes.
Les mâchoires particulièrement fortes du Kha-nyou avec lesquelles il mâche constamment des bouts d’élastiques sont ainsi faites qu’une fois refermées, elles ne s’ouvrent plus qu’après que l’individu ait avalé sa proie.

khanyou1.jpg

Les Kha-nyous sont avec les grands singes et l’homme les seuls à se servir d’outils. Les leurs, servent à intimider l’adversaire. Ils projettent des langues de feu qui percent les murailles et trouent d’épaisses tôles d’acier. Une catégorie, les Kha-nyous volants, est très performante. Elle monte jusqu’à 3000 pieds dans les airs, pour fondre sur ses proies.
Nous retrouvons parmi ces prédateurs redoutables toute la fougue criminelle du Jurassique, lorsque les grands reptiles dominaient le monde. Alors, il existait déjà des Kha-nyous mais inoffensifs et de la taille d’une noix. On pense qu’ils ne sont devenus prédateurs qu’au dernier temps du quaternaire, après que Napoléon eût vendu la Louisiane. S’ils n’avaient pas encore la taille qu’on leur connaît aujourd’hui, ils avaient déjà acquis une certaine réputation de férocité. Le Kha-nyou n’a pas de cortex. Seul son cerveau silurien et primitif gère son comportement, s’il faut en croire le dernier rapport du Museum d’Histoire Naturelle.
On pense qu’il doit certainement exister des sous-espèces en Europe.
Il est vraisemblable que l’ingénieur Popov après sa relation du Yeti d’Asie Centrale, lorsqu’il a exploré les Alpes bavaroises, a dû en rencontrer un dans les années 45 du côté de Berchtesgaden.
En réalité, selon Yves Coppens, il existerait beaucoup plus de sous-espèces de Kha-nyou que le suppose le magazine « Sciences ».
Mais tel le cœlacanthe vivant à de grandes profondeurs les espèces qui restent à découvrir pourraient vivre « sous-nous » et même « en nous ».
Il reste à la science le soin de déterminer la place du Kha-nyou parmi les espèces en mutation constante.
Et cette place ne sera pas facile à définir. La raison en est que certains chercheurs sont des Kha-nyous eux-mêmes.

Poster un commentaire