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Conférence au FOREM.

-Monsieur Maximo Crokenjamb, vous ouvrez notre série de conférences Arena sur les grandes réussites. C’est un honneur pour moi de vous présenter à nos stagiaires.
-Zé t’en prié…
-Vous avez réussi dans le roman populaire à créer un personnage nouveau : Fabrice del Poncho. C’est un libéral de gauche qui devient socialiste de droite. Mais avant de parler de votre œuvre, puis-je dire quelques mots de votre parcours. Vous êtes né…
-Kumin ? Tou mé demand si tou pouis dire kèkes mots et pouis tou continoué !
-C’était une litote, Monsieur Maximo Crokenjamb…
-Ké linotte ? Kéké tou me traite ! Mais bast… continoue…
-…à Seraing d’un père alcoolique et d’une mère prostituée. A 18 ans, vous étiez encore en première année mécanique à Saint-Martin. Ce qui changea votre vie, c’est une excursion de fin d’année à Paris où vous rencontrez une aristocrate de gauche qui décèle en vous un talent littéraire. Puis-je dire son nom ?
-Si tou veuille puisqu’ou lè décédée. C’est Louiss dé Vyllemaurine.
-Vous aviez 18 ans, elle en avait 65.
-64… mais bast va…
-Cette rencontre va changer le cours de votre vie et révéler votre talent.
-Aha ! Louiss si tou m’entends là où tou es !... Nous avons vécou oune grandd istouaré d’amoré.
-Vous ne rentrez pas à Seraing. Vous vous fixez à Paris. De quoi viviez-vous ?
-Jé mangé lé blanc… Estraordinnaire Louiss… Çampagné per touté lo mondo…
-Un soir, vous griffonnez quelques mots sur le couvercle d’une boîte de cache-sexe Schiaparelli et c’est la révélation.
-Oui, jé mé souviyiens. Très class… Comment tou diré ? …arrachenéyienss…
-Je ne parle pas des cache-sexe… Gaston Gallimard aussitôt convoqué, c’est la grande aventure qui commence. Un succès qui ne s’est jamais démenti. A tel point qu’on ne sait plus aujourd’hui si c’est votre grande amie qui vous a lancé ou si c’est vous qui l’avez lancée…
-Zè t’en priyé…
-Venons en à votre dernier roman. Voulez-vous le résumer pour nos stagiaires ?
-Cé toune garzon dou miliouze diffavorizè…
-Je prends la suite si vous le permettez…
-Zè t’en koul, commè tout veuxe…

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-A 18 ans, il décide d’écrire. Mais la délinquance le poursuit Il vole. Une nuit, il manque d’étrangler sa bienfaitrice, légèrement plus âgée que lui, qu’il laisse nue et sans vie, sur la carpette de la chambre pour acheter de la drogue. Au petit matin, il rentre avec l’intention de se livrer à la police, quand il voit sa bienfaitrice qui l’accueille comme si rien ne s’était passé. Complètement remise de sa strangulation, elle le presse de recommencer cet étranglement qui lui procure l’extase qu’elle cherchait depuis 37 ans ! Et comble de bonheur, elle avait repris connaissance le nez sur un texte griffonné par Fabrice. C’est ainsi que Fabrice del Poncho, ne quittera plus votre œuvre depuis 42 ans que vous écrivez. Comment se fait-il, que vous ayez seulement écrit aujourd’hui la jeunesse de Fabrice, alors que vous avez publié en douze volumes son entrée au parti socialiste, ses coups de cœur pour un homme politique bien connu et son amour pour une dame du parti, aux grands yeux noirs et à la chevelure merveilleuse, alors que votre héros a déjà 40 ans ?
-Cé pas moi Fabriss, bien sour…Cé né pas oun automobilographie… ma pour ètré sour qué lya presscripssion, zè prèfèrè attendd…
-Je comprends. Encore un mot, maître. Vous faites partie de l’Académie de Langue et de Littérature française de Belgique, toujours membre d’honneur du PS, baron du second empire par un mariage morganatique avec la comtesse Bibikou-Cohen. Vous avez tout. Que cherchez-vous encore ?
- Dou frik pour oune voyache à Moskow avèque ounè joueusse dé péniss…
-Tous vos romans sont à clé. Vous craignez qu’on reconnaisse vos amis politiques ? Pourtant, vous n’en dites que du bien. Pourquoi ?
- E la discrissionn, tou fè kwa avèque ?
-Mais quand même, cette grande et belle femme à la taille souple comme un roseau, aux grands yeux noirs et au teint pâle, ayant de grandes charges sur les épaules, et aimant les bureaux luxueux, entre nous, il s’agit d’Anne-Marie Lizin ?
-Zé tè laiss tou las responssalilitè de cè què toudis…
-Une fois de plus, mes chers stagiaires du FOREm, vous voyez avec du courage, de la ténacité et de la persévérance dans ses engagements politiques, comme un homme parti de rien et du PS peut arriver à tout. A vous la parole, cher Maximo Crokenjamb…
-Zé vé parler dé la joye d’ètrè oun travayor honnêté et bièné paiyié…
(la suite sur www.leforem.be)

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