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Garçon ?... la même chose.

On croyait en avoir fini avec les affaires. Les socialistes de Charleroi et le parti lui-même enfin débarrassés des brebis galeuses, ouf, il n’était pas trop tôt. On allait voir une véritable renaissance morale resurgir du fond des consciences et, foi de Di Rupo, la vertu enfin triompher du vice.
Eh bien ! non.
Ce n’est pas tout le troupeau qu’il faudra abattre, mais presque.
Les affaires au PS, c’est comme dans les champignonnières. On ne sait jamais où le petit dernier va sortir. Mais quel terreau ce parti !...
On apprend que la représentation Wallonie-Bruxelles à Kinshasa louait à la Société Immo-Congo dont le siège est rue de Jumet à Gosselies un immeuble pour 270.000 euros par an et ce avec un bail de vingt ans !
Les actualités nous ont montré les abords de ce mirifique bien. Franchement, le tout a plutôt l’allure d’un entrepôt minable, que d’un palace.
Cette affaire sent l’arnaque à plein nez.
Comme l’explique des journalistes du Soir : « … le bâtiment visé par ce bail aurait été choisi en 2004, alors que la représentation Wallonie-Bruxelles à Kinshasa se cherchait un nouveau bâtiment. Dans un premier temps, une société appelée "Intelligence et Communication" aurait été candidate à l'achat et à la rénovation du bâtiment destiné à la Communauté Wallonie-Bruxelles, alors présidée par Hervé Hasquin. Pourtant, quelques jours plus tard, c'est une autre société, candidate également mais évincée auparavant qui va se trouver dans le contrat de bail signé avec la Communauté française: cette société, dénommée Immo-Congo, avait été fondée quelques jours plus tôt et est basée à Gosselies. »
Le texte du Soir est sous la responsabilité de ce journal quant à la personne citée. Il ne m’appartient pas de dire de quelle manière elle est ou non impliquée dans ce nouveau dossier, mais d’autres noms apparaissent et notamment celui de l’épouse d’un réviseur d’entreprise de la région de Charleroi, circonscrivant les devoirs d’enquête autour et dans l’entourage du président de l’USC de Charleroi.
A la fin, trop c’est trop.
Si ce nouveau coup tombe à plat sans aucune réaction du PS, on pourra dire que celui-ci aura vécu dans sa forme actuelle.
Quand on lit ce qui précède, on se demande à quoi sert la Cour des Comptes ou tout autre organisme chargé de vérifier l’exactitude et le bien fondé de la bonne marche de nos contrats.
Et le parlement wallon ? A quoi sert-il au juste ?
Car ici, il ne s’agit plus de la dérive de quelques brebis galeuses, il ne s’est donc trouvé personne pour crier casse-cou au PS et personne au parlement wallon pour interroger les responsables afin qu’ils justifient cela ?
Tout est donc si cloisonné dans la boutique qu’on signe chacun pour soi des pièces administratives qui vont engager les Wallons et leur dette publique pour 20 ans !
Il est vrai que depuis Francorchamps, il ne faut s’étonner de rien.
Au-delà d’un parti dont la moralité s’effiloche au fil des affaires, c’est l’organisation entière de la Communauté Wallonie Bruxelles qui est en cause.

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Il deviendra de plus en plus difficile à Elio Di Rupo de diriger le gouvernement wallon avec l’objectif de faire des économies et de promouvoir l’industrie, en restant crédible.
La thèse que tout est parti de Charleroi gangrené par quelques filous locaux semble caduque. Les affaires carolorégiennes ont depuis essaimé quelque peu et fait des petits ailleurs.
Ce n’est évidemment pas à moi qui ne suis pas membre de ce parti et quoique étant de gauche, de prendre en compte la politique du PS, ni d’en minimiser l’importance, comme en général le font ceux qui en vivent d’une manière ou d’une autre en matière de défense quand cela tourne mal ; mais, il me semblerait logique que des vieux serviteurs de ce parti, la plupart des militants honnêtes, réclament une assemblée extraordinaire et quasiment des Assises.
C’est toute la classe politique qui se trouve à présent polluée des scandales à répétition, depuis que d’une Commune, ils sont passés à la Communauté Wallonie-Bruxelles.
La Région va devoir épurer les dettes que des inconscients ou des escrocs ont faites en notre nom.
Et en cette qualité de partie prenante, la question est : ne serait-il pas temps de déposer le bilan et d’instituer le peuple réviseur d’entreprise ?

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