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Au train où ça va…

On ne savait pas que les chemins de fer allaient jouer un si grand rôle à Liège.
Liège, cité ferroviaire ? Voire.
Les gares des Guillemins et du Palais entrent dans les annales du rail et de la justice…
Ça travaille trop les Autorités pour que la chose ne reste pas trop longtemps pendue sous notre nez. La gare monstrueuse et étonnante, conçue comme un parapluie pour abriter la moitié d’un quartier, pourrait ne plus s’appeler bientôt les Guillemins, mais Charlemagne !
Tant qu’à faire, puisqu’on en est aux rêves de grandeur…
Je vous demande un peu, Charlemagne, dont on ne sait rien de précis du point de vue des origines et de ses attaches avec Liège et les environs. Le bruit est trop persistant pour qu’il soit gratuit.
Mais, ce serait faire fi, une fois de plus, de l’habitude des Liégeois de parler « des Guillemins » comme allant de soi en tant que gare, le quartier et tout le reste...
C’est ainsi que saisit par la mégalomanie et le grandiose, les Autorités s’acharnent à faire disparaître les traces du « Vieux Liège », alors qu’en réunion de prestige, ils nous l’affirment, Liège est une vieille ville historique à laquelle il ne faut pas toucher.
Depuis Destenay, non seulement on ne fait que ça, mais encore cela s’accélère, avec la folie bétonnante d’un Reynders, en cela appuyé par la Schaerbeekoise Onkelinx, ministre pour quelques mois encore de la Justice, qui se sont mis en tête de construire un autre monstre au-dessus de la gare du Palais afin d’y abriter une justice à l’étroit dans notre palais des Princes, avec la complicité, il faut le dire, du Collège et Echevins de la Ville.
Voilà pérennisée cette implantation inopportune d’une justice dans le plus bel édifice de la Ville dont le destin aurait dû être muséal ; car, avec l’annexe « au bout de la rue », il serait difficile de les prier d’aller se faire voir ailleurs.
Cette fatalité de nos tyranneaux de quartier d’inaugurer des sites en-dehors de toute décence est étonnante. C’est peut-être la dernière licence que leur octroie une société dans laquelle le pouvoir économique est au-dessus d’eux. Ils sont travaillés par la perte d’une partie de leur pouvoir. Et ils se rattraperaient sur le reste ?
Qu’on soit ou non d’accord pour la construction de cette fichue annexe au-dessus de la gare du Palais, ce n’est tout de même pas pour rien qu’on interrompt sans arrêt les travaux. Il faut bien qu’il y ait de solides raisons de droit.
Aux dernières nouvelles et l’arrêt des travaux, le bâtiment projeté ne serait pas aux normes de construction en vigueur à la Ville de Liège. Ce ne sont quand même pas les pétitionnaires qui ont inventé cet ultime vice de forme ?
Qu’à cela ne tienne, a-t-on entendu des milieux autorisés, nous allons changer les règlements et les mettre en conformité à nos constructions. Ils s’adapteront au sur mesure de la chose à construire.
C’est très grave cette façon de changer la règle du jeu quand ça arrange.

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L’Haut-lieu montre ainsi son mépris du public, quand celui-ci doit passer par toutes les règles et convention sans aucune possibilité d’y déroger. Tout le monde connaît l’intransigeance, le jusqu’auboutisme de l’urbanisme à Liège. Cela montre aussi comme ces Autorités tiennent à ce projet mirobolant, dénaturant le centre ville.
Qu’y aurait-il à s’incliner devant les plaintes des habitants et les règlements communaux ?
Il est vrai que ce projet qui a démarré sans vraiment de permis de bâtir a déjà coûté à la Ville et au Ministère de la justice quelques millions d’euros.
Enfin, ces frais à charge des contribuables, ce ne serait pas la première fois qu’une gabegie de cet ordre perturbe les plans et projets, mais à ce point ? Cet entêtement en devient suspect.
Il doit y avoir autre chose ? L’attitude des responsables pourrait faire penser à des accords secrets, des complicités avec des entrepreneurs, prêter le flanc à des ragots ! Depuis les affaires à Charleroi, le public est sur ses gardes partout en Wallonie.
Brefs, c’est en agissant de la sorte, que l’on ouvre la porte à toutes sortes de spéculations.
Tout cela est profondément regrettable.
Mais enfin, on est à Liège, ville où se confondent entêtement et bon sens et où, comme ailleurs, seuls ont toujours raison ceux qui détiennent le pouvoir.

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