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Tant pis, je cafarde...

Liège se constipe. La ville est en partie responsable. Un nouveau classement du potin de la ferraille roulante vient de sortir de chez Daerden. On est édifié.
Si parmi toutes les routes wallonnes, celles de Charleroi sont les plus bruyantes, Liège n’est pas mal placée dans le palmarès des décibels, avec les rues de Salme, du Calvaire et de Château-Massart en 3me position, les rues En Glain et Simon Radoux en 39me position, sans compter les 13me et 17me places, les intermédiaires et pétaradantes rues liégeoises de ce florilège.
La rue du Château-Massart est exemplaire du boucan qu’on pourrait éviter.
Elle est le siège de l’Ecole des Classes moyennes dont la caractéristique est de pratiquer les cours du soir.
Pour élaborer ce classement, le MET utilise l'indicateur UCE (unité comparative d'exposition). Il exprime le niveau d'exposition de chacune des maisons exposées sur un site et est calculé en prenant en compte le nombre de maisons concernées, les niveaux sonores perçus sur le site et la présence ou non de certains bâtiments sensibles tels que des écoles ou des hôpitaux. « Un site avec une maison isolée exposée à un niveau de bruit très élevé pourrait donc se retrouver plus bas dans le classement qu'un site avec dix maisons et une école exposées à un niveau de bruit plus faible », explique Stéphane Guisse, conseiller au cabinet du ministre Daerden.

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Objectif : que l'argent investi pour améliorer l'acoustique serve au plus grand nombre.
C'est ce qui ressort du classement établi par le ministère wallon de l'Equipement et des Transports (MET). Depuis plusieurs années, la cellule acoustique du MET étudie les nuisances sonores et s'intéresse de près à celles que génère le trafic routier. Leurs sonomètres sont rivés sur 366 sites wallons. Dans le top 10 des lieux les moins agréables, pas moins de six sites hennuyers. Après le Hainaut, ce sont les provinces de Liège et du Brabant wallon qui collectionnent les décibels.
Comme il est dit plus haut, parmi les plus bruyantes de nos rues, c’est la rue Château-Massart qui a le pompon. C’est d’autant plus regrettable qu’il y a des solutions. Et notamment, on pourrait à moindre frais établir sous le tablier de l’autoroute des Ardennes, longeant la rue d’Omalius un grand parcage de dissuasion des voitures des étudiants-automobilistes de l’école des Classes moyennes.
Il faut voir comme les rues Saint-Gilles et Château-Massart sont envahies dès les 18 heures pour comprendre le phénomène.
Des centaines de voitures doivent y stationner, bien que les parkings intérieurs de l’école soient de bonne capacité d’accueil.
Ce phénomène est connu de l’Administration communale qui rue Château-Massart et rue Saint-gilles ont réservé des places de parking aux riverains.
Bien entendu le soir, c’est la ruée et ces places sont prises d’assaut par les élèves pressés de rejoindre les classes.
Cette chronique pour une fois traitant d’un cas précis n’aurait pas de sens sans un élargissement de la réflexion à ce phénomène occasionnellement répété d’un surcroît de voitures en stationnement. Car enfin, ces centaines de véhicules n’ont presque tous qu’une seule personne à bord : le conducteur !
On se demande pourquoi il ne serait pas débattu de cet inconvénient dans les classes de cet établissement du vacarme et des embouteillages qui sont en plus des agents d’une pollution aggravée.
Une publicité pour le co-voiturage et la prise en charge de passagers allant aux mêmes heures et au même endroit devrait être faite impérativement au début de l’année scolaire de ce genre d’établissement.

Commentaires

En ce qui concerne le parcage des véhicules sous le tablier de l'autoroute, n'oublie pas le précédent du chalet de pétanque sous un viaduc d'autoroute à Bruxelles il y a 2 ans. L'incendie du chalet avait déformé le tablier et occasionné pour des millions d'euros de dégâts, sans compter le blocage de l'autoroute!

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