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Les vols se poursuivent à la SABENA…

On ne le savait pas, mais la direction de la SABENA était particulièrement douée, rien que des monte-en-l’air…
On n’ose pas le dire, mais c’est l'ex-Sabenien Ph. Doyen qui s’en inquiète : dix jours après les premières révélations de la goinfrerie des anciens dirigeants de la SABENA, pourquoi les syndicats tardent-ils à déposer plainte ?
Une deuxième vague de scandales vient, peut-être, d’en donner sinon les raisons, au moins une explication. Raymond Aelvoet, ex-dirigeant syndical, directeur des opérations aurait perçu 35 millions de francs (875.000 €), outre ses indemnités légales, dans le cadre de la disparition de la SABENA. Parfois appelés "primes de non-concurrence", ces versements avaient complètement échappé aux réviseurs. Ils ont été détectés par les experts du juge, sur une comptabilité parallèle.
Cette information, dans sa sécheresse, en dit long sur des pratiques généralisées dans les entreprises dont les dirigeants de premier plan démissionnent pour toutes sortes de raisons. Cela va du « parachute doré » à la fraude fiscale Tout est bon pour « dédommager » le partant, sans doute parce qu’en disparaissant, il ne peut plus piller l’entreprise et que, par conséquent, il lui faut bien une compensation…
Aujourd’hui, on n’en est plus à quelques millions près dans l’extravagance des dépenses mirifiques. Exemple, le paiement des primes et salaires des sportifs de haut niveau, encore qu’eux, au moins, mouillent leurs maillots.
L’argent n’aurait donc qu’une valeur relative. C’est à l’aune des petites gens qu’il est parfois difficile de débourser le prix d’un pain. Ailleurs, en s’attribuant des sommes astronomiques, ce n’est pas tant l’amoncellement qui représente un scandale, mais le mépris qui transparaît des citoyens ordinaires sous l’accaparement.
Je recopierais volontiers du « Soir magazine » la liste des voyous de la SABENA qui se sont sucrés quand le personnel criait famine, mais chacun pourra en prendre note dans l’actualité.
La société dans laquelle nous pataugeons à d’étranges détours. Ce sont souvent les plus malhonnêtes, donc les plus fortunés, qui parlent de morale et de grands sacrifices, qui sont les plus patriotes, et qui paraissent au devant de la scène, les plus dévoués.
Les mêmes, pris la main dans le sac, ne rabattent rien de leur superbe. Quoiqu’il puisse en paraître, ils ont accès aux médias pour se défendre ou noyer le poisson. On les écoute, eux et leurs avocats. Souvent ils sont condamnés à des peines symboliques et, sitôt fini leur purgatoire, on les voit réapparaître aussi certains de leur bon droit, qu’ils étaient convaincus du contraire par les juges quelques temps auparavant.

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On dirait que pour eux, les méfaits n’ont pas la même valeur que les petits vols des voyous de la rue, que leurs turpitudes sont insignifiantes puisqu’ils sont rétablis dans « leur honneur » par l’opinion oublieuse et surtout parce qu’ils ont su y faire avec les banques et que le petit paquet qu’ils ont mis de côté leur servira de caution pour de nouveaux départs !
C’est ainsi que nous vivons dans l’ignoble, entourés de gens honteusement riches aussi pourris intérieurement qu’une pomme de l’hiver précédent. Nous finissons par les admirer tant on nous dit que c’est là notre condition et que, sous peine de déchoir, nous sommes tenus à nous esbaudir de leur magnificence et de leur vie « extraordinaire ».
Et ils n’ont pas tort les médias, puisque c’est avec l’argent qu’ils ont accumulé par des vols légaux successifs que les « voyous honorables » se prévalent des talents de collectionneur, des plus beaux domaines et des plus authentiques œuvres d’art, qu’ils finiront par léguer à l’Etat, si nous sommes bien intentionnés à leur égard, avec des plaques de cuivre gravées aux salles qui leur seront réservées « Collection, Mouillard, banquier et mécène », les plus appréciables collections que des écoliers des quartiers pauvres viendront admirer avec leur institutrice le jour où ils seront bien sages ; que ce sont ces génies de la prestidigitation qui fourniront dans leur descendance les meilleurs patriotes, les plus grands hommes d’Etat, les parlementaires « rigoureux » dont le seul souci sera le « bien du peuple ».
Et voilà que sur ce fumier pousseront d’étranges fleurs bistortes qui s’engraisseront des prévarications, des détournements, des meilleures concussions et des plus infâmes marchés de nos viandes ainsi exploitées. Les fils de… poursuivront d’une génération l’autre, la perpétuation de l’espèce « capitalisante », selon la loi d’un Darwin immoraliste.
Enculés bien profonds par cette merde supérieure, méprisés secrètement, mais louangés par l’effet démocratique du suffrage universel, nous n’aurons de cesse à défendre leurs intérêts, tant ’ils ont su nous convaincre que c’étaient les nôtres !
"Il est temps de décréter l'insurrection électorale contre le libéralisme économique", explique l’altermondialiste Bové, dans sa prétention à la présidence chez nos voisins. Ce n’est pas mon propos d’argumenter ici que l’homme est d’une autre nature que tous les « faiseurs » qui se présentent en France, mais au moins, tient-il un langage qui tranche sur le brouet socialiste à la belge. Au moins avec lui, le populo aura conscience qu’il ne sera plus cocu par le fric et les maffias politiques qui l’entourent… Il ne sera plus cocu que par José Bové, cela fait beaucoup moins de monde.
Il faudra prendre conscience un jour, en Belgique, comme en Europe, que moins il y aura de parasites à bâfrer notre viande, plus notre petite santé grandira.
C’est ce que les « Sabéniens » n’ont pas compris et ne comprennent pas encore. Leur désastre est avant tout le désastre de la Société et non pas de leur société.



Commentaires

Patience ! Espoir! Au train où vont les choses, ils finiront bien par faire décoller des charters destination Zanzibar sur la ligne droite du circuit de Francorchamps ! Et avec des hôtesses pareilles, je m'en irai l'âme en paix de ce pays improbable pour atteindre l'inaccessible étoile ! Telle est ma quête... hic !

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