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Une cure d’opposition et de réflexion.

On se demande comment les verts vont s’en sortir après que leur thèse sur la fragilité de la planète ait été reconnue par tous les partis.
C’est un paradoxe, mais il est important. Les Verts toujours minoritaires en Europe, n’ayant jamais fait de gros scores – sauf en Allemagne – sont parvenus à persuader tous les électeurs et par devers eux tous les partis politiques de l’urgence d’appliquer à notre planète un bonne dose d’écologie !
Résultat des socialistes aux libéraux en passant par les centristes, l’unanimité s’est faite sur l’urgence à adopter des mesures de sauvegarde.
Merci les Verts.
Mais voilà, à partir du moment où tout le monde est d’accord, ce parti n’a plus de raison d’être !
Les Ecolos chez nous, ne le savent pas encore, mais ils devraient se fondre dans une nouvelle gauche, sous peine de disparaître !
Laquelle ? Puisqu’il n’y en a plus que pour le Centre !
Il est vrai que la volonté de coller à la gauche n’est pas suffisante pour faire croire aux gens qu’en dehors des problèmes propres à l’environnement, ce parti peut imprimer sa marque au niveau socio-économique.
Il n’a jusqu’à présent montré qu’une politique brouillonne, des assemblées confuses et des rivalités de personnes, dans des retournements de situation qui tournent parfois au vaudeville.
En dehors de l’écologie, ce parti n’est pas crédible et ce en France comme en Belgique.
Victime de son succès, sans avoir jamais convaincu des milliers de sympathisants de voter pour lui, le voilà à la croisée des chemins.
Ceux qui aujourd’hui font le même constat que moi s’empressent d’ouvrir grandes ouvertes les portes du succès à ce parti à condition qu’il se structure afin d’acquérir une dimension gouvernementale. C’est vouloir que les membres rouspéteurs, pinailleurs, rancuniers qui font les beaux jours des bureaux nationaux et régionaux changent brusquement d’attitude et produisent des hommes et des femmes d’Etat !
C’est demander beaucoup.

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Pour avoir assisté à des « Universités d’été » pour employer une formule à la mode, vécu des journées d’études, j’ai vu de près leur fonctionnement interne. Ces gens croient que la démocratie vient par un excès de démocratie et qu’il n’y en a jamais assez. C’est tout à fait l’inverse du PS qui s’il a abandonné le principe de la lutte des classes, n’en est pas moins resté très stalinien dans ses structures de fonctionnement.
Il y aurait peut-être pour les Ecolos un beau rôle à jouer en Belgique. Ils pourraient négocier une entrée au PS avec un droit disparu depuis longtemps dans ce parti, le droit de tendance avec la création d’un courant Ecolo.
Ainsi, le mariage de deux contraires pourrait faire enfin que le PS sorte de son schéma centriste et retrouve enfin la vitalité populaire de ses origines.
Le moment est venu de « bouster » le projet socialiste, épuisé idéologiquement, pour relancer la gauche dans un projet porteur.
Le PS, s’il n’est pas trop « usé » par ses côtés pervers, si bien illustrés dans la gestion ces derniers mois de la ville de Charleroi, a quand même l’urgent besoin de se ressaisir et montrer un autre aspect que celui d’aujourd’hui. Or, la volonté de renouveau, si elle est évidente, n’est que l’expression de ceux qui ont failli ou n’ont pas su gérer le situation dramatique de certains comités locaux.
Une nouvelle alliance, avec de nouveaux visages et surtout une nouvelle équipe socialiste, plus jeune, moins marquée par les affaires, les atermoiements, le royalisme frileux de certains, pourrait très bien faire équipe avec les Ecolos.
Les valeurs de la gauche sont partagées sincèrement par les Ecolos : l'humanisme, la liberté, la justice, l'égalité pour tous, l'individu libre mais responsable ; comme l’essor pris par l’écologie et la défense de la nature touche également les socialistes qui sont prêts d’en faire des chevaux de bataille pour la conquête d’un pouvoir aux mains actuellement des libéraux, des commerçants et des industriels qui laissent pour compte les producteurs et le soin de régler le problème des pollutions aux générations futures.

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A moins d’une tripartite, Di Rupo va devoir gérer une cure d’opposition. Ce serait l’occasion d’en débattre. Bien sûr les Français ont leurs éléphants. Nous, nous avons nos affairistes, pas plus socialistes que Didier de Liège. Qu’est-ce que ça soulagerait de ne plus voir leurs têtes trop souvent montrées aux télévisions, trop souvent dissertant sur tout et n’importe quoi, et finissant pas donner au PS cette détestable couleur d’un rouge délavé dont les gens, même les moins avertis, n’arrêtent plus de se moquer.

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