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Ethologie à la flamande.

Le lion du barrage de la Gileppe est inquiet. Son confrère de Waterloo a été encerclé par des rabatteurs d’un safari du Voorpost et ils lui auraient fait son affaire, si des gardes du parc où vivent des espèces protégées, n’étaient intervenus. Le lion en est une avec le francophone-horribilis qui pullulait il n’y a guère et qui commence à être protégée par une loi spéciale des deux tiers. En cause des trophées que les chasseurs de Vilvoorde et de Halle aiment suspendre aux cimaises de leurs salons ; ce qui risque d’éteindre l’espèce comme c’est le cas dans les Fourons, un autre parc zoologique, où l’horribilis est dépossédé de son habitat par le néerlandertaal...
Le parc est limité par une frontière linguistique que les horribilis franchissent souvent pour ravager la campagne environnante et faire des dégâts à l’âme flamande.
Aussi les fermiers du Voorpost ont juré qu’ils ne toléreraient plus que l’on vienne décimer leurs troupeaux et s’en sont pris au vieux lion à défaut de s’attaquer aux horribilis, animaux peureux et qui se cachent sous une apparences humaine, si bien qu’une législation avait été faite pour qu’on ne puisse les tirer qu’à certaines périodes de l’année. Le Voorpost voudrait pouvoir lever cette interdiction.
Le lion attaqué par ces énergumènes est installé à quarante mètres de hauteur depuis 1826 et ne prétend pas y descendre. Il est beaucoup plus fluet – 28 tonnes – que celui du barrage de la Gileppe, qui est un vieux mâle de 130 tonnes, auquel les chasseurs ne se sont pas encore frottés.
Vincent Scourneau, bourgmestre de Braine-l'Alleud et directeur du parc, a autorisé quelques chasseurs à abattre quelques horribilis à titre de bonne volonté. Le bourgmestre, membre du Lion’s club de Milquet, avait initialement interdit la manifestation. Il a changé d'avis pour éviter que le lion ne rugisse après qu’on eût dérangé ses pistes et marqué son territoire par les urines séparatistes des trois cents fermiers, ce qui eût provoqué un regain de complexe dû à la maladie Staf De Clercq. Cette maladie est un aboiement de type logorrhée avec un mot rémanent « barst » que les malades éructent parfois accompagné de « België ».
Répondant aux appels des descendants de Blücher, le Voorpost a planté fièrement deux drapeaux dans les bouses du cheptel de Braine-l’Alleud, ce qui a fortement dérangé un essaim de mouches bleues devant lequel ils ont dû se replier.

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Emmenés par Frank Vanhecke, président du Vlaams Belang, les chasseurs ont une nouvelle fois revendiqué la victoire anglo-allemande devant les fransquillons de Napoléon. Ils ont été étonné d’apprendre que c’était déjà le cas en 1815 !
Ils sont remontés dans leur car-safari sans trop croire à la victoire de Wellington ; car, ils ne comprennent toujours pas après la défaite des fransquillons, pourquoi ils sont toujours là, alors qu’ils auraient dû être à Sainte-Hélène !
Par cette manifestation, le mouvement extrémiste flamand entendait marquer sa revendication de la fin de la Belgique et de la création d'un Etat flamand : le Vanheckeland.
Devant cet échec, ils ont décidé de purger la terre sainte flamande des Horribilis, en effectuant quelques coups de mains, pour attirer l’attention sur le martyr flamand. Ils envisagent de boucher les WC du parlement avec les discours de Dehaene et Van Rompuy jugés trop mous, d’interchanger la colonne du Congrès de Bruxelles et le Perron de Liège, à seule fin d’emmerder les petits écoliers fransquillons qui étudient l’histoire d’un pays qui n’est plus le leur.
Enfin, ils reviendront à Waterloo l’année prochaine lors de la reconstitution en 2008 de la bataille avec des uniformes de la Wehrmacht qu’ils ont de stock depuis août 45. Ils tireront à balles réelles afin de rendre le spectacle plus réaliste.
Ensuite les fils et les petits fils des héros de Tcherkassy et de Stalingrad défileront au pas de l’oie. Ils ont promis que ce sera très beau et très émouvant.
Après la cérémonie, des cars les emmèneront à la Tour de l’Yser où une soirée de rock flamand couronnera la journée, après les discours en thiois des successeurs de Guido Gezelle (Bruges 1830 – 1899).
Didier Reynders a d’ores et déjà décidé de s’y faire représenter.

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