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Reynders à qui perd gagne.

Côté francophone, le voile vient de se déchirer sur l’origine des nouvelles obstructions. C’est le Mouvement Réformateur qui en est le seul responsable ! C’est une question de répartition des portefeuilles. Il veut le gros morceau du gâteau et le reste au partenaire. S’il a deux partenaires, le MR perd des plumes, donc des revenus, des amis à pourvoir, des ambitions, tout quoi...
Didier Reynders, dans la paranoïa de celui qui a gagné les élections, ne veut pas d’une union des francophones dans le gouvernement transitoire, parce que cela diluerait ses mérites. Et il s’en gargarise, le drôle, depuis plus de six mois !
Qu’il ne vienne pas nous balancer ses fausses raisons, telle l’inefficacité d’un front uni francophone ou pire, celle qui consiste à dire que ce sont les Flamands qui sont demandeurs des réformes des Institutions et que ce n’est pas aux Francophones de leur fournir une majorité des deux tiers.
Tout cela est du vent et ne tient pas la route. Les Francophones peuvent toujours bloquer les demandes flamandes, s’ils ne sont pas d’accord… tandis que le MR seul avec un petit parti d’appoint, il n’est pas dit.
Où sont les beaux discours sur l’urgence d’un nouveau gouvernement afin d’aider les citoyens qui souffrent ? Il est vrai que c’était du temps de l’orange bleue, même qu’au tout début, il y a six mois, Reynders se voyait déjà au haut de l’affiche..
Que le MR perde de son importance, est secondaire, voire est escamoté ! Mais qu’est-ce qu’être « efficace » aujourd’hui 19 décembre 2007 ? N’est-ce pas d’arrêter le processus inflationniste, de redonner un peu de sang aux pensions, aux salaires, de plonger de suite dans un gouvernement pouvant régler ce qui est possible sans faire monter la sauce linguistique ?
Ah ! il est beau le sens de l’Etat chez les Libéraux !
Même le fils Michel était embarrassé à débattre dimanche lors du débat sur RTL, du rôle pervers de son patron dans la crise.
Disons le franchement, Reynders veut à tout pris concrétiser des avantages grâce aux 3 députés qu’il a en plus que le PS, depuis les élections de juin. Certes, Di Rupo à sa place en eût fait tout autant, mais d’une autre manière et l’orange sanguine aurait sans doute réussi, là où la bleue a échoué.
Même provisoirement, Reynders tient à ses maroquins. Il en espère tout, à défaut d’être lui-même un Verhofstadt wallon et un Leterme, à 800.000 voix de préférence.
La Belgique peut sombrer dans le chaos, les pauvres se trouver aux réveillons encore plus pauvres, mieux, les patrons grogner et même dans les troupes du MR compter des rebelles, Kubla dire publiquement qu’il faut un gouvernement tout de suite, Reynders tient bon, reste sourd à toute raison.

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Le dégonflage de la tête du libéral liégeois est nécessaire.
Les échecs successifs après six mois de palabres, fâcheries et chuchotements sont des faits qui touchent dix millions de Belges, moins UN : Didier Reynders, parce que la coalition ratée met fin à ses ambitions, annule la victoire électorale et, pire, le place, lui le vainqueur, à la file des vaincus.
A cause de ses volte faces, d’avoir voulu jouer au plus fin, Reynders est devenu le dindon de sa propre farce.
Alors, l’homme rechigne. Nous ne valons quelque chose que parce que lui le vaut bien. Voilà celui qui a gagné les élections, un pur égoïste…
Ne l’a-t-il pas assez dit du temps de l’orange bleue, qu’il faut du courage et de la bonne volonté ? Que n’en montre-t-il au moment où il le faut !
Qu’est-ce que les autres en peuvent si elle a échoué, son orange bleue ? Aurait-il fallu aller jusqu’à se ruer sur les propositions de Leterme et accepter les exigences du N-VA ?
Au nom de quoi ? Au nom du fait que le MR a gagné les élections ?
C’est un peu court.
Et quand aujourd’hui Reynders tient le raisonnement que les Wallons ne sont pas demandeurs et qu’ils n’ont pas à fournir une majorité aux revendications flamandes, il oublie de préciser qu’il était l’homme du consensus pour ouvrir des discussions sur ces revendications, quand il se voyait déjà vice-ministre en mettant le CDH à sa botte et en distribuant les portefeuilles.
Après l’ukase contre le PS, l’ukase contre le CDH ?
Reynders est bien coincé.
Il avait posé un piège à cons pour prendre Di Rupo et voilà que c’est lui qui se fait prendre !
Ce serait par trop drôle, si ce n’était tragique… D’ores et déjà, les libéraux viennent de perdre leur président et la Belgique, un homme d’Etat.

Commentaires

Ce type n'est pas con du tout. Son problème, c'est qu'il est viscéralement méchant comme une teigne: il aime écraser, il en tire réellement une jouissance. Cela le perdra car personne, homme ou femme, n'oublie jamais une humiliation, y compris dans les cénacles politiques où on ne compte pourtant pas beaucoup d'enfants de choeur. Reynders tuerait sa mère pour le plaisir de faire un "bon mot" assassin.

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