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Mère Ubu a la chandelle verte.

Madonna Zinzin : Apportez la caisse à Résonance et le crochet à Militantes et qu’ensuite à mon douaire nous nous rendions en sa salle basse de la Brasserie.
Michel Zinzin : De grâce modère-toi, Madonna !
Madonna Zinzin : J’ai l’honneur de vous annoncer que pour enrichir le royaume je vais faire périr toutes les Militantes et prendre leurs biens. Et toi Zinzin, va coucher !
Michel Zinzin : Avec qui ?
Madonna Zinzin : Par ma petite chandelle verte, que je ne t’attrape plus à courir après la micheline de 8 h 12.
Michel Zinzin : C’était ça ou la terreur de rentrer chez moi, ma douce, en ton auguste compagnie.
Un conseiller palotin : Ma Sire voilà Miche Par-tous-les-saints, parce qu’elle vint au monde le jour de Saint-Austremoine.
Madonna Zinzin : Vent de Toussaint, terreur de marin. Approche ma miche. On me dit que tu as rapporté des mots orduriers que je prononçai à un moment d’égarement ?
Miche Par-tous-les-saints : J’en suis encore frappée, moi qui tint avec vous le crochet à Militantes, qui fut votre élève et votre seconde main.
Madonna Zinzin : Me crois-tu capable d’une pareille discourtoisie, moi qui te sais si inférieure que lorsque je te vois, je me rehausse ?
Miche Par-tous-les-saints : J’ai prié Saint-Remacle et…
Madonna Zinzin : Comment oses-tu ? Prier un saint quand tu fréquentes mon Temple ?
Miche Par-tous-les-saints : J’ai cru comprendre que vous m’aviez insultée.
Madonna Zinzin : Moi ? Quand donc ?
Miche Par-tous-les-saints : Pas plus tard que la semaine dernière, vous me traitiez de pute !
Madonna Zinzin : Ah ! ce n’est que cela… Mais j’étais en-dessous de la vérité…
Michel Zinzin : Voyons, calme-toi ma poule. Ne vois-tu pas qu’elle ne jouit pas…
Madonna Zinzin : Une pute qui ne jouit pas c’est complet ! Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre !
Michel Zinzin : Veux-tu ton Prozac ? As-tu pris au moins ton Renitec pour la tension ? Et ta pilule anxiolytique ?
Madonna Zinzin : Foutre de bougre ! Tu forniques avec cette pouffiasse, parole, pour me démancher devant elle !...
Miche Par-tous-les-saints : Vous vous faites du mal ma Sire et l’empereur de la Roupette sera averti de votre vulgarité…
Un conseiller Palotin : Voulez-vous que je vous en débarrasse ?
Madonna Zinzin : Oui, qu’on l’emporte à la Citadelle… bougresse, je te conchie. Moi, vulgaire, employant des termes outrageants ? Par la queue verte de l’Amaytois cornu, je convie les bourgeois rouges de la noble Cité de lui pisser à la raie, si je mens !
(le conseiller Palotin emporte Miche Par-tous-les-saints qui lève ses jupons et montre son derrière en tapant dessus)
Madonna Zinzin : Voilà bien la vulgarité vraie qui sera rapportée à l’empereur de la Roupette.
Michel Zinzin : Depuis qu’il a repris l’épicerie de ses parents à Mons, il est tout changé.
Madonna Zinzin : Ah oui ! il est redevenu normal ?
Michel Zinzin : Paroles imprudentes ! Tu veux nous faire pendre tous ? Qu’il envoie le bourreau Magnette, tu connais sa cruauté ?...

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Madonna Zinzin : Tiens, qu’est-ce qu’elle veut celle-là ?
(s’avance Frida Duquart)
Madonna Zinzin : was soll ich...
Frida Duquart : Cheu foutrais ein Explikazion…
Madonna Zinzin à Michel : C’est une Schleue !... Bon dieu… auf Reisen, j’en ai connu des Walkyrie… Celle-ci n’est pas mal… Si elle est de mon parti, je l’engage comme majorette… (haut) de quel parti êtes-vous Fraulein ?
Frida Duquart : Che zouis zeule ze souâr, avec mes rêves…
Madonna Zinzin : Mais encore liebling, avec qui ?
Frida Duquart : Mit der ékaulogue Michel Javaough !
Madonna Zinzin : Katastrauphe ! Grausse dézillouzion...
Michel Zinzin : Attention à ce que tu vas dire !
Madonna Zinzin : Je sais, mais je ne peux pas m’en empêcher, quitte à nier farouchement devant les médias…
Frida Duquart : …zé foutrais zavoir…
Madonna Zinzin : Foutre de bougre de madame Fritz, pétasse de punaise nazie, sacre à foutre de la verdasse, après les verts de gris, la Wehrmacht amaytoise… Ah ! je n’en peux plus… Michel, au secours, fait que tu m’emportes, au lit, merdre, oui, faut que tu me fourres… J’en ai marre et dis à de Roupette, l’empereur de mes deux, que je l’emmerdre… et qu’il aille se faire empapouater où il veut avec son Magnette.
(à ses gardes) : Holà, palotins, mes fidèles. Qu’on lève le pont-levis. Qu’on se porte aux créneaux. Et qui abattra le premier infidèle aura droit à ma rondelle d’amour…

RIDEAU


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