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Placements moins sûrs à Vaduz.

Où va donc le flouze des riches Européens assez heureux pour valoir par « leur épargne » plusieurs centaines de laborieux à 1.500 fiotes le mois .
Mais au Liechtenstein, mon neveu.
C’est une banque entre Suisse et Autriche de 24 km de long, au bon air pur des montagnes.
Depuis le 15 février, l’Allemagne se réveille tous les jours avec de nouveaux noms très connus de la politique qui sombrent en délicatesse de l’opinion pour avoir goûté aux charmes de ce petit paradis fiscal.
L’amour de l’argent et le goût du profit, c’est comme la pédophilie, tandis que cette dernière avanie se recrute à proximité des cours de récréation, la première joint la politique à l’agréable, l’industrie à la banque, de préférence hors taxe et autour des centres où cela rapporte le plus,
la LGT-Bank, par exemple dont le propriétaire n'est autre que le prince Hans-Adam II, "von und zu" Liechtenstein.
C’est la CDU qui avait la première mis le museau dans la trappe pour s’assurer de son gruyère hors TVA, avec le bon catholique Helmut Kohl.
Le premier établissement du Lichtenstein, propriété du prince, a la spécialité de lessiver très blanc les cols et les portefeuilles de nos pères la morale. Il y a fort à parier qu’il n’y a pas que les touristes spéciaux allemands qui s’y sont découverts économes. Les Allemands ont payé très cher la balance qui leur a refilé la liste du politiquement correct et de l’industriel tourmenté de chez eux. Il faudrait que Reynders mette la main à la poche aussi, s’il veut la liste de ses collègues et consoeurs qui auraient leurs petites entrées dans la banque du prince. Mais, le souhaite-t-il vraiment ? Par cette sorte de pudeur typiquement libérale qui veut croire à la morale capitaliste, il pencherait plutôt pour l’indéfectible confiance dans l’honnêteté de ses pairs. Naïf, le Reynders ? Non, prudent !

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Voyez-vous qu’un de ses convives familier de sa maison de campagne, en soit aussi ?
Pourtant du côté de la Germanie, on parle de milliards d’euros, détournés au grand dam du fisc. Il y aurait gros à parier que notre minable déficit budgétaire serait vite comblé par la manne qui nous tomberait des montagnes des confins, entre Suisse et Italie.
Ce serait moins minable que de virer bon an, mal an, quelques milliers de pauvres types des allocations de chômage pour non recherche d’emploi, afin de remplir nos caisses de la détresse des petites gens, sous prétexte d’économie !
Au Lichtenstein, au moins, nous épinglerions nos grands voyous, grands prêcheurs à Bruxelles et petites crapules à Vaduz.
Un type bien embêté que sa banque se délite, c’est Hans-Adam II, à tel point qu’il a confié à son fils Alois le soin de rassurer la clientèle.
Car le prince, lui aussi catholique pratiquant comme les « étrangers discrets », avait deux missions, la première consistait à mettre les femmes à la cuisine et au placard à faire des enfants, ce qu’il a très bien défini par des discours enflammés qu’on croirait écrit par un Henri Gaino allemand ; mais, il a failli à la seconde, de loin la plus importante. On lui avait confié la clé de la banque, symbole des valeurs princières. Las ! il avait son trader comme une croix à porter. Notre homme n’a pas fait des dettes pour quelques milliards au nom du prince. Il a fait pire. Il a vendu à l’Allemagne le secret bancaire… pour 5 millions d’euros ! Les listings sacro-saints, hautement confidentiels… Cette trahison, la pire de toutes est beaucoup plus ressentie que si l’infâme avait injurié le Christ sur la croix ou renversé le ciboire et le calice sur l’autel de la foi…
Ce crime porte atteinte aux intérêts essentiels de l'Etat.
Avec un produit net bancaire de 26,85 milliards d'euros en 2006, et des actifs de 160,9 milliards de francs suisses, la banque permettait une richesse deux fois et demie supérieure à celle de la France par habitant.
Pour une population de 35.000 personnes, ce n’est pas si mal
Voilà des bosseurs qui n’ont pas besoin de travailler plus pour gagner plus.
Reste qu’on ne sait pas comme vont réagir les grands clients de cette banque familiale.
Et s’ils n’avaient plus confiance ?
Même que certains grands noms de la morale et du libéralisme européen doivent être dans leurs petits souliers.
Les îles Caïman, c’est loin. Monaco, il faut la carte de résident comme Justine et ce n’est pas valable pour les amis de Sarkozy et des Français en général. Chypre, depuis qu’elle s’intègre à l’Europe, c’est sans garantie. Reste les anciens pays de l’Est, la Chine communiste, la Corée du Nord ? Mais où on va !... dans les bras des ex-cocos !
On fait confiance à nos hauts personnages d’Europe et du royaume, ils ont démontré par le passé qu’ils ne manquent pas d’imagination.
Quant à la famille princière, qu’on ne s’inquiète pas trop elle détient l'une des plus grandes collections privées de peintures baroques, une vingtaine de Rubens, des Rembrandt, des Van Dyck, des Botticelli, quelques châteaux en Bavière et une lettre d’introduction permanente du Vatican où là, les voies de la banque sont aussi impénétrables que celle du Seigneur.

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