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La fête des tâches immenses…

Franchement, cela fait combien de temps que ceux qui devraient nous cornaquer hésitent à le faire ?
Ils se réunissent, discutent, se fâchent, s’aiment, se détestent, tombent malades, s’excluent, se regroupent, font de la pub pour des montres, puis se tirent !
On ne compte plus les jours.
On se lance ou on se lance pas ?
C’est l’histoire du Rosier de Madame Husson qui ne veut pas perdre sa rose (pas celle du PS) et qui finit par s’envoyer tout le monde au hard discount rue de la Loi.
Après Reynders, l’homme qui aimait les montres, et qui ne pardonne pas aux autres ses échecs ; bètchette Onkelinx qui rentre et qui sort des bâtiments hyperfilmés de nos deux chaînes de télé avec toujours quelque chose à dire sur rien ; Milquet présidente contre Joëlle future ministre qui se refuse à tout commentaire tout en faisant des commentaires ; Nestor Burma de Mons, jans serrés sur petites fesses, « qui du sphinx adopta le sourire » pour faire croire qu’il a tout prévu parce que super intelligent ; sans compter les fils de… et les inénarrables constitutionnalistes et je passe sur les compatriotes flamands du grand malade qui veut devenir premier, tous plus ou moins emberlificotés dans leurs racines profondes… il n’y a plus que Madame Houart qui prépare son futur barbecue aux trois couleurs nationales pour y croire encore.
Car, à la tournure des événements, ce n’est même pas certain que fin mars, on aura un gouvernement qui gouverne avec un programme programmé, des actions actionnées, des pistonnés qui pistonnent, bref, la vie politique…
On se figure bien qu’on va en saisir quelques-uns pour la photo autour de Leterme qui, osons l’espérer pour lui, ne sera pas en chaise roulante. On dira sans conviction que c’est là notre nouveau gouvernement qui va s’atteler à des tâches immenses. Plus, les gens sur la photo se disperseront vers leurs territoires, plus la tâche sera immense de les rassembler à nouveau...
De temps en temps, il y aura bien des réunions, des coups de gueule et des bouderies, on pourra se demander, en fin de compte, s’ils ne se sont pas dissous eux-mêmes et qu’on serait à nouveau sans gouvernement sans le savoir ?
Au contraire de la médecine qui n’est efficace qu’à la suite d’un bon diagnostic, la moribonde Belgique risque beaucoup sans réel soin de sa langueur. Son pouls est incontrôlable avec un coeur qui bat dans les deux sens et le testicule gauche wallon plus petit que son testicule droit flamand plus gros.
On ne sait pas ce qu’elle a, disent ceux qui le savent très bien.
Merde, elle a la tâche immense qui croît !
C’est déjà anormal que la Belgique ait des couilles comme un homme !
La moitié du corps – c’est-à-dire le côté wallon souffre d’une dépression dite « perte de l’objet ». L’état schizoïde ne constitue hélas pas une défense. Il représente le pire qui puisse s’abattre sur un individu qui ne dépasse pas le stade oral tardif de la dépendance infantile. L’autre – le côté flamand – la perte de la réalité conduit à un souhait de mort des idiomes de concurrence, résultat d’une déception primaire pendant une vie ultérieure où la langue n’en était pas une. L’état de patoisant folklorique est dur à vivre. Et les traumas sont visibles dès que se franchissent les frontières linguistiques de la folie.
La conjonction de ces états de malades pourfendus et maintenus artificiellement en un corps unique par une seule colonne vertébrale conduit à penser que la Belgique est un monstre de foire hermaphrodite et qui n’a été viable jusqu’à avant hier, que par le hasard et l’instinct de survie des porteurs de cocardes derrière madame Houart !
La partie la plus malade est celle qui au Nord est atteinte de violents sentiments œdipiens voués au père et interdit par la mère et qui a conduit à la défense classique de refoulement.
Condamnée par l’ONU et l’Europe, cette partie malade peut devenir dangereuse par rapport à l’autre. C’est un combat inégal sur l’esplanade de la tâche immense, dont l’issue pourrait être fatale.
Et encore, on n’en est pas aux points qui fâchent réservés pour l'ultime négociation qui débutera samedi matin, pour savoir si on continue avec Leterme sous perfusion ou si on va à l’amputation.

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Madame Houart a une autre version. Elle pense que malgré ses deux couilles inégales la Belgique est enceinte et qu’elle va accoucher d’un bébé qui n’aura aucune des maladies héréditaires qu’on lui suppose, sauf celle qu’elle contracta un jour de 1831 à Laeken, mais celle-là, c’est comme le cholestérol, il y en a un bon sur deux.
La bonne dame veut bien donner le sein à l’enfant qui devrait naître, selon elle, normalement, sauf si quelqu’un de la famille royale s’en charge.
Fabiola est toute en œufs phagocytés. Paola attend une nouvelle chanson d’Adamo pour se décider.
Tous les regards convergent vers Mathilde et Philippe.
Mais Leterme de ses lits d’hôpitaux a gardé l’expérience : une mamelle, comme une infirmière, doit être flamande, sans quoi le lait tourne à l’aigre du discours français.
Finalement, c’est le Vlaams Belang qui a raison : « ces gens-là, on n’en a plus rien à foutre » et cette formule est aussi valable selon qu’on la profère en grande tenue de la Wehrmacht au Nord ou en bonnet phrygien au Sud, sous les lanternes namuroises du pouvoir qu’on y a branché.
Alors, qu’est-ce qu’on attend pour faire la fête, tant que les vieux et les chômeurs ont encore assez de pouvoir d’achat pour se prendre une cuite dans le premier bar venu ?

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