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L’UMP se ramasse aux municipales !

Sauf retournement de dernière minute, dimanche soir les Français ont remis la gauche en selle au premier tour des municipales en lui accordant plus de suffrages qu’à l’UMP.
On voyait bien à la quinzaine qui s’est écoulée que les maires sortant de droite appréhendaient que le président ou son staff vienne leur donner un coup de main. Le mot d’ordre quasi général était de faire oublier le plus possible la signification de l’UMP (Union pour la Majorité Présidentielle).
Le premier tour du scrutin ne leur a pas donné tort.
En ce moment, moins on parle du président, mieux on se porte.
Un sondage, donne Nicolas Sarkozy à 49 % au deuxième tour face à Ségolène Royal… si l’on recommençait les élections présidentielles !
Ce petit jeu est puéril. C’est toujours Sarkozy qui a été élu à 53 % il y a 8 mois ; cela montre qu’il n’est pas bon de promettre et de ne pas tenir, surtout à cette élection si importante du président de la République.
Les blogs sont pleins de blagues qu’inventent les gens. C’est une constance dans le pamphlet que peuvent prendre les manifestations de la liberté d’expression depuis… Henri IV ! D’une certaine manière, nous assistons à une nouvelle forme de sondage.
Sarkozy faisant battre par son impopularité ses propres partisans, cela signifie quand même quelque chose. Il n'a pas su consolider l'adhésion à sa politique, tout simplement parce qu’elle n’est plus comprise par les Français. Et encore, le pouvoir n’a pas encore abordé les grandes réformes, celles qui vont mobiliser contre elles, les personnes qu’elles vont atteindre. Il comptait sur un capital mobilisateur aux élections municipales de mars. C’est plutôt mal engagé.
Ce n’est pas tant la surmédiatisation des débuts, les frasques conjugales du couple Sarkozy-Cécilia, du divorce et des amours bling-bling avec une personne du star-system qui ont fait plonger le taux d’adhérents à sa personne, mais la promesse d’élever le niveau de vie qu’il n’a pas tenue.

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Augmenter le pouvoir d'achat des salariés et les retraites des vieux, c’est plus difficile que de jouer avec les peurs des agressions et réclamer une plus grande fermeté dans la politique d’accueil des étrangers.
Si c’était seulement pour amener à la réflexion de ceux qui triment à « Travailler plus, pour gagner plus », c’est plutôt loupé .
Quand on dépasse les slogans pour aller voir ce qu’il y a en dessous de la politique du président, qu’elle soit juste comme prévu ou qu’elle ait échappé au contrôle du pouvoir, on arrive à la conclusion qu’elle va avoir comme effet de diminuer les salaires, accroître la précarité, donner des garanties de souplesse des salariés au patronat, et finalement, crime absolu, diminuer les retraites afin de pousser les salariés vers les assurances privées… un peu comme en Belgique, avec un Didier Reynders qui a, à peu près, la même politique.
Les électeur français sont finalement en train de sanctionner une tromperie !
La récession de grande ampleur qui menace aux Etats-Unis amplifiera par ses effets en Europe avant l’été, le caractère désastreux des réformes en France et en Europe. La velléité sociale, qui restait encore à trouver dans le programme de droite, se trouvera balayée par la conjoncture.
Les économistes français ont beaucoup de points communs avec les économistes belges. Ils pensent encore que les réformes finiront par aboutir et satisfaire au moins l’opinion de droite. Pour eux,la chute de Sarkozy dans les sondages n'est qu'un mauvais moment à passer et que le peuple d'en bas est le seul à l’influencer. Déjà, vu sous cet angle, c’est véritablement scandaleux de vouloir réaliser une politique sur le dos des plus faibles et de se dire que s’ils ne sont pas d’accords, ce n’est pas grave, puisqu’ils seront contre, quoique le pouvoir fasse !…
C’est donc bel et bien contre la politique de Sarkozy que la droite dans beaucoup de villes et villages aura perdu le premier tour des élections municipales de 2008.

Commentaires

Vous oubliez le contexte mondial, la concurrence grandissante et souvent déloyale de pays gigantesques ou la notion de securité sociale et bien être , de polluer moins et de pluralisme de partis n'est pas encore le point fort
Donc tout n'est pas tout noir ou tout blanc comme vous l'ecrivez...et de loin.
Sinon, bravo pour vos billets.

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