« Et la vie ? | Accueil | La politique standardisée »

Di Rupo et les petites gens.

Dimanche midi écœurant sur RTL-TVi avec la participation des mêmes, pour les mêmes débats, sur les mêmes questions et les mêmes réponses.
On frémit à la pensée que dans l’éventualité d’une grave crise de régime en juin-juillet, ce seront ces gens-là qui joueront notre destin aux dés !
J’ignorais que le diplôme universitaire dont ils sont tous plus ou moins pourvus confinait à pareille bêtise.
C’est, en plus, qu’ils nous prennent pour des cons du haut de leur langue de bois. Et dédaigneux avec cela, comme il n’est pas permis. Vis à vis des uns et des autres, ça c’est le théâtre ; mais vis-à-vis du public, c’est pour affirmer leur supériorité sur nous.
On a l’impression que depuis le mois de mai de l’année dernière, il ne s’est rien passé que de très académiques fientes de mouche sur colloques de facultés !
Ils sont passés maîtres dans notre « éducation à la citoyenneté » qui décodée donne « Education à la soumission ».
L’ineffable Delpérée nous a même fait un cours sur les phénoménales complexités des Lands d’Allemagne, des imbroglios insurmontables des Cantons suisses, pour nous aviser, la bouche suave et le geste auguste, que la Belgique à côté était un modèle enfantin de simplicité.
Mais celui qui les dépasse tous, au point qu’il en devient ignoble, c’est Di Rupo !
Il fallait entendre comme le président du Ps parlait des petites gens à Vrebos, pour se demander si ce type est vraiment à la tête d’un parti de travailleurs, s’il ne se prend pas pour Nicolas II répliquant aux bolcheviks ! Il était « décomplexé » qui selon le décodage de Bourdieu signifie « sans scrupule ».
Voilà ce que c’est la langue de bois : on peaufine, on patine et puis à force de frotter, on voit ce qu’il y a en-dessous, rien que des grimaces !
Le triomphe, c’est lorsqu’il a remballé l’ex secrétaire d'Etat à la Pauvreté et conseiller communal de l'opposition PS à Namur, Frédéric Laloux, empêtré dans des combines de pleins de carburant aux frais des Namurois, au point que ce type m’en devient sympathique.

abaa1.JPG

D’après l’Augure de Mons, les petites gens (c’est l’expression qu’il emploie) ont parfois besoin qu’un des leurs les représente. Sous-entendu que ce n’est pas toujours aux grosses pointures si capables et essentielles de prendre la direction des affaires, qu’il faut en laisser une pincée de temps en temps aux minus, avec tout ce que cela représente de danger pour la bonne réputation des élites, le travail bien fait et le label socialiste !
Nos Docteurs en langue de bois le font très bien, dit le Montois. Ils n’ont pas besoin des sous-classes qui fourmillent de simples d’esprit…. et de citer les prodiges, véritables phénomènes d’intelligence qu’il a recrutés, jusqu’à Magnette, l’hyper QI au fédéral, prêt à se dévouer en mettant sa vaste culture – Harvard ? Yale ? - au service des petites gens…
Alors, suivant son bon cœur, Elio I a cru bien faire en désignant pour le poste de secrétaire d’Etat à la pauvreté, un ancien pâtissier !
C’est le terme pauvreté qui l’a troublé. Depuis le temps qu’il ne sait plus ce que c’est !
Dans cet élitiste discours, Elio Di Rupo ne se prend pas lui-même pour n’importe qui. C’est dire son geste généreux.
Il s’est penché, a vu en contrebas un pauvre pâtissier qui s’était hissé à la sueur du front commun dans l’opposition communale namuroise, il sentait chez le minus une appétence pour les mandats. L’idée de lâcher un fauve numéro deux derrière Magnette, son lion royal préféré, était une façon de contrer les femmes intelligentes qu’il a recrutées et dont il ne sait plus se défaire.
A l’entendre, il n’aurait pas dû. Mais il ne regrette rien (regretter, c’est se diminuer).
Laloux, s’il avait été sage, n’aurait jamais dû quitter sa pâtisserie, là où il faisait merveille, cotiser aux classes moyennes de Mené, et se spécialiser dans le baba au rhum. Laloux, ce nom sonne bien pour un pâtissier. Interprète du rôle de Ragueneau dans la pièce de Cyrano de Bergerac, certes, mais pas à la comédie fédérale, avec Leterme dans le rôle principal..
Et si j’étais lui, Laloux, je confectionnerais dare-dare une tarte à la crème et je la flanquerais à travers la figure du champion des petites gens.
Mais bien sûr, l’homme est un militant qui s’est hissé à un petit quelque chose en fermant sa gueule et qui espère bien, après les bricoles à la pompe des namurois, revenir à la surface après une immersion de quelques mois, en prenant l’exemple sur le ver tubicole Lanice conchilega, qui s’enfonce dans le sable des plages du littoral quand la mer se retire, en espérant qu’elle revienne. Ce qu’elle a toujours fait.
Enfin, un scoop, l’artiste montois se représente à la présidence du club de Berkeley du Bd de l’Empereur sous le sigle du PS… en 2011. C’est dire l’appétence !
De toutes les Universités lui viennent des mots d’encouragement. C’est le triomphe sur la glèbe !

Commentaires

Di Rupo ne s'intéresse qu'à Di Rupo, c'est le nombrillisme fait homme, ...

Je me souviens de deux grandes "lecons" de "psychologie" populaire à retenir en matière de rédaction et de conversation(en l'occurence dans le cadre de la rédaction de lettres de candidature et d'interview d'embauche) :

1. Ne jamais commencer par je, moi, mon, ... et les éviter autant que possible au delà, ils dénoncent un nombrillisme incontrolé.

2. Les tics de language qui veulent que l'on utilisent à tout bout de champ des adverbes comme sincèrement, franchement, honnêtement, ... traduisent chez l'auteur la peur de ne pas être sincère, franc, honnête, voire très SOUVENT un réel manque de sincérité, de franchise, d'honnêteté que l'auteur voudrait inconsciemment masquer.

Relire donc le blog d'Elio di Rupo qui est une mine d'or en la matière et si la matière s'enseignait, ses textes figureraient forcément dans les meilleurs sillabii.

Relire également la plupart des sites d'hommes politiques qui, sans arriver à la cheville d'Elio Di Rupo, se révélent tout soudain sous ce nouvel éclairage.

Maman, on nous a dit à l'école que nous sommes tous pauvre pour faire plaisir à Di Rupo car il n'aime pas les riches

Poster un commentaire