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Les news de la nécro.

C’est fou ce qu’on meurt vite dans les médias, dès qu’on est un peu célèbre.
Heureusement pour les intéressés qu’ils meurent pour rire, puisque peu de temps après, ils ressuscitent !
Les p’tits gars de l’info ont annoncé celle de Pascal Sevran. Du coup, ceux qui ne savent pas qui est ce type, s’y sont intéressés.
Ils s’ébaubissent de la chance aux chansons « du mort » expliquée par Jean-Marc Morandini, Jacques Pradel, et Laurent Ruquier, les croquemorts, en se demandant comment on peut être célèbre pour si peu !
Quelques heures plus tard, on retrouve la trace de Sevran dans sa famille.
Ciel, il n’est pas mort ! C’est un faux scoop ! L’indignation est grande dans le milieu, pourtant habitué à en voir d’autres. La fausse actu fait un carton. L’audimat fait réfléchir…
Endémol et les autres vont certainement trouver un jeu : un quiz « qui est le faux mort dans la boîte ? ». On amène un cercueil, il faut chercher qui s’y cache ?
Charon s’en fout. Il doit remplir sa barque. Le dénommé Sevran fait défaut, il conviendrait que les croquemorts le remplacent. C’est votre dernier mot, dit Foucault au mort inconnu !
D’habitude personne ne croit trop les histrions du rire !
Voilà les clowns de service reconvertis en garçons de salle d’autopsie qui préparent les viandes froides, c’est ainsi qu’on nomme le travail des écrivains spécialisés en nécrologie préventive.
En Belgique, on apprend que Reynders, Di Rupo et quelques autres ont leurs nécrologies prêtes à toutes fins utiles. Ils sont morts dans l’affliction des leurs, en ce triste jour de – ici, on laisse un blanc pour la date - voilà pour les beaux débuts. Il y a ainsi des rayons pleins d’illustres qui attendent une dernière issue.
Les nécrologies « à tout hasard » sont extraordinaires. On sait l’imagination des folliculaires.
Di Rupo fera la une, plus deux pages intérieures. Réélu à la tête du parti en 2011, le nécrologue table sur 99,9 % des suffrages exprimés.
Trois lignes seulement pour Leterme. Débarqué par son parti le CD&V en août 2008, il s’était reconverti depuis dans le commerce en gros de la Communication d’un magasin Hi-fi de la capitale. On a perdu sa trace.

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Par contre, c’est sous un encadré et en lettres de corps 36 que l’on consacre une longue apologie de Louis Michel, revenu parmi les siens à la suite d’une longue et pénible maladie de langueur contractée Rond-point Schumann où elle finit par le terrasser, en 201…, à l’âge de…
Parfois, certaines confusions dénoncent les lacunes des documentalistes. Aimé Césaire fut encensé de la liturgie dédiée à Yves Saint-Laurent, toujours vivant, par une regrettable confusion des viandes froides. On se perd en conjectures sur l’origine de la confusion. On suppose que Saint-Laurent avait été placé par erreur dans les « C » puisque la carte nécrologique porte « Çaint-Laurent ». C’est un des défaut des nécrologues : la phaute dor tograffe !
Saisies du problème Sevran., les rédactions revoient les cartons nécrologiques.
C’est ainsi qu’on s’est aperçu que le dossier Joëlle Milquet avait été glissé – sans doute par une main flamande malveillante – dans la farde de l’artiste Delphine Boël, fille adultérine du roi, ce qui fait dire au nécrologue que Joëlle Milquet était très attachée au trône par son demi-frère Philippe, devenu roi (Le nécrologue a anticipé la mort d’Albert et la montée sur le trône de son successeur.) à la suite des événements de 2011, quand des énergumènes du Vlaams Belang ont voulu prendre d’assaut le palais Royal et qu’ils ont été mis en fuite par Joëlle, protégeant le roi de son corps, d’où la fuite des flamingants.
Par curiosité, nous avons cherché et trouvé le carton réservé à Michel Daerden.
La mort de l’intéressé serait due à une descente dans une cave à vin qui aurait mal tourné. Le nécrologue hésite sur les dates. On sent qu’il est du Standard. Il parle peu des Loges, ce qui fait penser qu’il a un grade qui ne lui permet pas de s’en prévaloir. La carrière de l’illustre supporter s’arrête à un tournant important de la vie du parti. Quelques lignes ont été biffées. On y découvre avec une loupe que le nécrologue avait envisagé une forte dispute avec Di Rupo et que la glissade dans les escaliers des Caves du Supporter n’était pas due à la fatalité. Il y aurait été poussé par une main vengeresse. L’auteur du carton a été saisi lui-même de la tournure que prenait sa nécrologie et il a fait taire son imagination.
C’est dommage, pour une fois que la fiction abordait le genre policier !

Commentaires

Pour Sevran, je ne savais pas!j'ai donc appris en même temps sa mort et sa résurrection...le choc!
Quant à M. Daerden, la réalité dépassera peut-être la fiction!!!

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