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Marie-Claire et le retour du Jedi !

Avec un baril qui monte, la junte birmane qui se fait tirer l’oreille par l’opinion internationale et la pauvre Hillary Clinton qui ne sera pas la première femme présidente des Etats-Unis, c’est tout le circuit extérieur qui est « It’s over ».
Force est de rabâcher notre belgitude, puisque des économistes aux médias, il n’y a aucune critique de la responsabilité du système capitaliste dans les famines annoncées, les guerres possibles et l’environnement menacé.
Si la démocratie est parfaite et le pouvoir économique exemplaire, la faute est ailleurs, mais où ?
En Belgique on a trouvé : le responsable c’est BHV !
Les partis politiques flamands veulent mettre leur langue dans un coffre-fort.
Pour y parvenir, ils agissent comme des fontainiers de Versailles : ils courent réparer les fuites qui diminuent la pression pour faire en sorte que les grands bassins gardent leur eau naturellement pure.
Ce qui empêche le cœur de Tyl l’Espiègle de battre au rythme de la nation flamande, ce sont justement les trois brèches de Bruxelles, Hal et Vilvoorde par lesquelles du sang impur se répand dans les artères du plat pays qui est le leur.
Justement les fontainiers qui veillent au grain ont de l’ambition. Ils vont même au-delà de leur projet de placer des rustines sur les trois sources du mal, ils comptent après les réparations nécessaires reposer la question de Bruxelles 100 % flamande, enfin… telle qu’elle était à la création de la Belgique.
Un Etat, une Langue, un Parti flamand et voilà le travail quasi terminé.
Il ne restera plus qu’à mettre au pas de l’oie les fransquillons qui auront été piégés sur le sol sacré.
C’est pourquoi, ceux qui vivent en bordure de cette Nation flamande qui se radicalise feraient bien de ne plus trouver comique les maigres troupes de Gendebien pour le retour ou sinon du protectorat de la France sur les vertes collines de Wallonie et la capitale de l’Europe, quand près de 4 millions de personnes seront victimes demain d’un blitzkrieg nationaliste, avec aux avants postes des camps de concentration flamingants les 350.000 habitants de la périphérie d’un Grand Bruxelles qui ne verra jamais le jour.
On aurait tort de n’accorder - comme le fait Reynders - qu’une médiocre et méprisante attention aux boutades de Jean-Claude Defossé. A moins que le sémillant bourgmestre-empêché de Liège rebaptise Liège en « Luik » et souscrive par avance à une frontière linguistique qui descendrait de Mouland (Moelingen pour les initiés) jusqu’à Bassenge et annexerait la Basse-Meuse ?
La mode en Europe est à la fragmentation des Etats, une sorte de régionalisation pacifique.
José Happart le répète depuis longtemps à qui veut l’entendre : l’avenir de l’Europe est aux Régions.
Cette affirmation ne règle en rien les frontières de ces Régions, si ce n’est que cette définition en pratique sonne la fin de la Belgique.
On a beau se dire que la surenchère linguistique est artificielle et que la population flamande s’en moque autant que la wallonne, il serait bon de vérifier ces affirmations sur le terrain et plus sérieusement qu’un petit sondage de vacanciers sur la Côte du côté de La Panne ne le ferait.
En un quart de siècle, l’âme foncièrement nationaliste et de droite de la Flandre s’est bien emparée de la jeunesse et pas que celle d’Anvers, foyer du Vlaams Belang.
L’homogénéité de l’Etat flamand tranche sur la singulière dispersion wallonne en ce domaine.
D’un côté c’est la nuit, de l’autre, le jour, sans savoir quelle des deux Nations est du côté obscur ?

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Le CD&V-NV-A n’est peut-être pas si éloigné que cela de la jeunesse flamande et les revendications sur BHV y trouveraient plutôt plus de compréhension que d’indifférence.
Alors, des deux groupes linguistiques, le plus mal représenté serait le groupe francophone avec des bélîtres et des pleutres qui pensent qu’afficher une lâcheté insigne leur concilierait les électeurs pour les prochaines élections… si elles ont lieu dans l’état actuel de la Belgique.
Les Reynders, Di Rupo, Javaux et consort, à l’exception de Joëlle Milquet dont on voit bien l’inquiétude, ne sont plus que les ravaudeurs des drapeaux de Marie-Claire Houart. Et c’est bien dramatique pour les Wallons et les Bruxellois, en première ligne.
Exit Leterme, voici le retour du Jedi !

Commentaires

"Les Reynders, Di Rupo, Javaux et consort, à l’exception de Joëlle Milquet dont on voit bien l’inquiétude"

Peut être ont ils justement bien compris que la Belgique, à terme, c'est fini et que la subtilité sera de bien négocier le divorce et être intransigeant sur le partage du passif et la pension alimentaire.

Joëlle, elle, elle est bien embarassée évidemment, avec une quinzaine de pourcent en Wallonie pour un CD&V premier parti et au delà de 30 pourcent en Flandre, sans grand frère, même si elle s'en démarque, le CdH risque bien de se retrouver bien seul et après avoir présenté sa croupe au PS, elle risque de se faire sodomiser toute crue pour de bon.

D'autant qu'il est évident, et elle le sait, qu'après elle, il n'y a personne pour diriger le navire et que maintenir 15% ne sera pas affaire simple.

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