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Ah ! on est forts…

Il y aurait trois millions de pauvres en Belgique !
Si les champions de la statistique ne sont pas à un zéro près dans certains cas, à vue de nez cette estimation semble correspondre à la réalité.
Ce chiffre effarant démontre avant tout l’échec d’un système économique qui dépossède le travail de ses fruits pour les donner au capital.
Il est accablant aussi pour les partis au pouvoir qui sont plus ou moins attachés à la notion de bien-être général, avec un zéro pointé pour le parti socialiste.
Cet échec est aussi celui d’un gouvernement dont les ténors affirment tous les jours que l’absolue priorité est économique ; alors qu’ils se déchirent sur le communautaire et que la réalité prouve le contraire.
C’est à tel point que l’on sait aujourd’hui que les mesures annoncées qui concernent notamment les salaires, les pensions et les allocataires sociaux et qui devraient faire partie d’une loi cadre articulée autour d’arrêtés, sont en réalité tributaires des futurs accords communautaires et que rien n’est encore fait.
Les augmentations de 2 % prévues le sont automatiquement suivant les mécanismes d’adaptation au coût de la vie.
Autrement dit, rien ne sera fait dans le domaine social tant que l’on n’aura pas avancé dans le communautaire.
De longtemps, on a vu un pays aussi mal géré par autant d’incompétents, des partis englués dans autant de problèmes communautaires affirmer le contraire et un premier ministre aussi mauvais.
Cette accumulation d’inconvénients est unique dans notre histoire.
Ses conséquences seront à long terme et seront longtemps notre fardeau.
Pour les trois millions de pauvres, le calvaire ne fait que commencer.
On ne joue pas impunément avec les nerfs des gens comme l’a fait Leterme avec ses démissions en cascade, un CD&V en pleine contradiction avec un NV-A fasciste et républicain à la manière du National Socialisme d’Adolphe.
Les trois « sages » d’Albert II ne pourront rien contre la catastrophe ambulante de ce parti et de son leader. Et encore, on n’a pas tout vu, parce que question de surenchère, n’oublions pas qu’il y a le Vlaams Belang prêt à prendre la relève pour en ajouter une couche et qui attend son heure, qui pourrait bien être les élections de 2009.
Tous s’en défendent, pourtant tous ont les yeux braqués sur les élections de l’année prochaine. Cela paralyse tout, tant la perspective d’un faux pas glace les sangs !
Cette attente est pourtant mortelle.

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Après le premier mensonge de la priorité au social, voici le deuxième : celui de l’urgence.
Ils le disent tous : il faut agir dans le domaine social au plus vite. Et tandis qu’ils disent cela, ils se surveillent et annulent toute initiative en prévision de ces fichues élections de 2009.
C’est une république bananière soutient Isabelle Philipon (Le Vif-L’Express).
Elle n’a pas tort. Tous les débats sont faussés par cette échéance.
C’est à se demander si les responsables des partis ne sont pas devenus fous.
Le CD&V-NV-A n’espèrent pas aller aux élections les mains vides sur le communautaire !
S’ils y vont, les partis séparatistes auront partie gagnée et à ce que je sache, les partis wallons ne sont pas séparatistes avec un Elio plus patriote que le roi et une Milquet qui ne jure que par le sentiment de belgitude. Le cas Reynders est à dissocier, tant ce dernier joue toujours de la prunelle pour un arrangement à l’amiable avec des gens qui ne le sont pas.
Des partis francophones, c’est encore le parti socialiste qui est le plus mal placé. Non seulement, le communautaire plus on tarde, plus il va faire mal, et en plus, la situation économique dont il devrait par sa présence au gouvernement ralentir les effets néfastes sur les petites gens s’est dégradée au point qu’on se demande ce que le PS fait encore dans cette pétaudière.
Si ce n’est jouer le double jeu, comme il en a l’habitude depuis qu’il a intégré le libéralisme.
Voilà une rentrée qui s’annonce mal, avec, encore une fois un Yves Leterme qui passe son temps à entrer chez le roi pour présenter sa démission et à entrer en clinique pour des réglages dont on ne sait s’ils sont de santé ou pour rendre visite à un personnel hospitalier qui commence à le connaître.
Pas que madame Houard qui devrait se faire du mouron, c’est toute la Belgique avec en tête de gondole, les trois millions de gens qui ont déjà jeté l’éponge.

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