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Eau chaude à toute heure.

Afin de parer à une pseudo-légitimité, les partis ont donc choisi leurs candidats.
A part deux ou trois nouvelles têtes venues des médias people rejoindre les anciennes, ceux qui ont échoué partout dans la politique, puisque nous vivons les suites de leurs mandats comme une catastrophe logique, se représentent la tête haute et le geste triomphant.
Leur porte-drapeau est sans conteste Sabine Laruelle, la Bécassine libérale. Elle n’a rien retenu, rien compris, Aussi, défend-elle avec acharnement un capitalisme qui date des Trente glorieuses avec la hargne d’une madame Sans-gêne, dont le mari est un général d’Empire. Sa spécialité c’est de couper la parole à tout qui n’est pas de son avis, d’une voix de marchande d’anchois.
A l’émission de Vrebos elle n’arrête pas de faire des mines, d’agiter la tête pour faire « non-non », sautant sur toutes les occasions d’interrompre.
En-dehors du microcosme, sorte de Cité Interdite au peuple, c’est l’autre discours, celui que Sabine Laruelle est incapable de comprendre. C’est la cyberjacquerie, pour employer l’expression de Marianne. On a les diffuseurs qu’on peut.
Le pouvoir redoute par dessus tout les mouvements d’opinion.
« Il n’y aurait plus qu’à laisser faire et que ces faquins-là aient raison ! »
Oui, mais comment faire semblant ? Comment accorder le plus grand prix au suffrage universel alors qu’ils n’en tiendront pas compte, de toute façon ?
C’est tout le drame qui se joue sous nos yeux.
On voit pourquoi Sabine Laruelle est leur porte étendard. A elle seule, elle cristallise tout ce dont le peuple à horreur, mais que l’ensemble de la classe politique trouve nécessaire : tenir des propos sur la pérennité du capitalisme, nier la possibilité d’une crise de très longue durée, vouloir la croissance à n’importe quel prix et rembourser la dette qui grandit en serrant la ceinture du plus grand nombre, recette efficace et qui a toujours fait ses preuves en rendant les plus fiers services aux fortunes du pays.
Ce dimanche encore, Riposte sur France 5, duel entre Peillon (PS) et Copé (UMP), relevons des propos de celui-ci approuvés par son adversaire : « si nous avons établi le maximum du prélèvement sur les revenus à 50 %, c’est que nous craignions l’évasion des grosses fortunes en… Belgique. »
Comme c’est dommage pour le PS belge qui fait tout de même partie de la coalition de ce gouvernement de servir de caution au paradis fiscal des avoirs français.
Ce n’est même plus un divorce entre le système libéral et nous, c’est une cassure, une faille si large et si profonde qu’on ne peut sauter par-dessus.
La défiance générale est telle de ces Je-sais-tout qui nous mènent en bateau depuis si longtemps, qu’à chaque fois que l’un d’entre eux prend la parole, on se demande de quelle manière il va nous entuber !

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Les séances de direct sur RTL et RTBf sont l’occasion d’un pot-bouille entre coreligionnaires. Si par hasard un invité venu de l’autre côté se trouve parachuté au milieu de ces « responsables », ils ont choisi un ahuri qui bégaie et dit des sottises que reprennent les Laruelle et consort avec la commisération polie que l’on doit en public à l’électeur.
Il n’y aurait donc plus en Belgique, en-dehors des personnels politico-économiques archiconnus que des demeurés qu’il faut conduire par la main dans l’isoloir, à qui il faut mettre le crayon entre les doigts, de sorte qu’ils n’aient plus qu’à noircir le rond sous le nom que leur indique le mentor !
Les gens de la rue ne sont pas si sots que l’échantillon que l’on nous montre à la télé. Ils sont de plus en plus sensibles à la façon dont ils sont respectés. Et c’est se moquer de faire croire qu’il n’y a personne dans la foule qui puisse tenir sa partie et dire les choses autrement, plus justement que n’importe quel mirliflore des plateaux.
La tentative de manipulation commence par donner la parole aux gens sélectionnés à cet effet. Les mises en scène compassionnelles sans les intéressés reviennent à la même attitude que celle du patron qui fixe arbitrairement les rôles, les mérites et les rémunérations dans son entreprise.
Le PS est si bien intégré dans la mousse de caca capitaliste qu’il en devient son porte étendard et son soutien inconditionnel. Son chef aura beau tempêter sur les patrons voyous - en cela au diapason des autres partis – il n’en est pas moins condamné à suivre la meute.
Le PS est entré en campagne avec seulement l’intention de se démarquer sur les chipoteries du côté social ; mais, il n’aura pas un mot sur l’essentiel.
C’est une ambulance qui à l’ambition limitée de nous aider à supporter le joug d’une exploitation générale accélérée. L’autre urgentiste, Javeaux pour Ecolo, a le même objectif, alors que nous avons besoin d’un Che Guevara pour leur botter le cul.

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