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Le MR au culot pour le 7.

Il est difficile de laisser passer les 50 propositions du MR parues dans la brochurette « Pour réinventer l’avenir » sans réagir à la démagogie qui transparaît à chacune d’entre elles.
Ah ! les enfoirés, ils me prennent pour un con d’avoir osé déposer dans ma boîte à lettres un ramassis de poncifs et de lieux communs. Puisque leur correspondance est collective, il est normal que je leur réponde de la même manière.
M’ont-ils imaginé peu averti, ou pire, au courant de rien, pour que j’applaudisse sans commentaire à leur société consumériste, capable demain, d’organiser la famine du même petit air compétent ?
Fallait-il qu’ils me méprisent pour oser m’emmerder chez moi ?
Du côté de l’enseignement, ils veulent « Supprimer définitivement le décret inscriptions/mixité ».
Certes, on se souvient des parents qui campaient sur le trottoir de l’école de leur choix. Ce qui avait été imaginé par la Région wallonne ne valait pas grand chose. Mais, pourquoi avait-on voulu changer un système, que Christine Defraigne souhaite réinstaller ? Parce que les réputations de qualité ou de médiocrité des écoles, colportées de bouche à oreille, sont souvent le résultat de commérages mensongers, d’approximations malveillantes, aboutissant à faire des ghettos d’un côté et des élites de l’autre, par l’effet des étiquettes de réputation. Les « ont dits » finissent par établir une réalité depuis une fiction !
On se souvient de la situation antérieure, des luttes d’influence des parents, agitant des menaces, intriguant, cherchant des pistons et en trouvant plutôt du côté du MR et du CDh que des autres partis. Le MR ne veut plus de file, ce qu’il veut c’est revenir aux belles combines d’antan qui laissaient aux notables le soin de choisir les premiers…
La seule solution consiste tout simplement à rendre toutes les écoles performantes, pour la simple raison que les enseignants à diplôme équivalant se valent et qu’il n’y a pas de raison que l’on ait moins d’ambition pour un réseau et plus pour un autre. Les déséquilibres sont le résultat de la politique de discrimination que le MR affectionne particulièrement, surtout que la crise, dans laquelle il a une large responsabilité, rend les familles exposées encore plus vulnérables et donc moins attentives à l’éducation de leurs enfants et à leur réussite scolaire.

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Le reste des points concernant l’enseignement sont tout aussi démagogiques et ne reposent que sur des souhaits non chiffrés comme « renforcer les apprentissages de base », « garantir des chances égales par une formation de haute qualité », comme si ces propositions ne pêchaient pas sur un point fondamental, à savoir la volonté du MR de faire des économies sur la masse salariale des enseignants, alors que le succès dépend d’un encadrement renforcé des élèves, la revalorisation de la fonction par une augmentation des salaires et surtout un renversement du rapport entre les parents et les maîtres, par la restitution de l’autorité au corps professoral, perdue en partie par la faute des pouvoirs politiques de tutelle et du laxisme des directions par la pression exercée par le biais du quota d’élèves.
Le point 4 : « encourager les jeunes à s’orienter vers des métiers techniques » est une pure escroquerie de la part d’un parti qui transmet de génération en génération l’art de se faire des ronds en faisant de la politique, Madame Defraigne, et messieurs Reynders et Michel en savent quelque chose. Et comme en plus, ce parti est assez dur sur l’état des salaires et des conditions de travail des petites gens dans sa conception de la société, c’est assez gonflé.
« Prendre le jeune en charge » dès son inscription au chômage, le MR sait bien que le jeune ne bénéficie d’allocations de chômage que parce qu’il est pris en charge et qu’il enfonce une porte ouverte. Entre le délai où son inscription est effective et le moment où il percevra une allocation est une période transitoire nécessaire à l’exercice de sa propre liberté et décision. Le mettre immédiatement dans des obligations de contrôle, c’est tuer dans l’œuf toute initiative. C’est le réduire dès le début à une humiliation pour un résultat dérisoire.
Au point 6, on retrouve le club des démagogues dans toute sa splendeur, une théorie chère à Reynders et Michel. Quant à Defraigne, on ne sait pas, puisqu’elle va à la soupe du côté des autobus et qu’elle n’a pas trop le temps d’échafauder des projets derrière nos deux compères. C’est toute la logique libérale d’accorder sous conditions le bénéfice des allocations de chômage. Pour le MR, il faut faire payer la crise aux chômeurs. Ce sont eux qui l’ont provoquée par leur paresse et leur manque de civisme, comme il arrive parfois à ces messieurs de l’oser déclarer. Cela cache derrière des recommandations comme le travail d’intérêt général, une rescolarisation rapide si le jeune n’a pas fini ses études secondaires à 18 ans, un blabla à connotation fasciste !
Plutôt que ce charabia masquant une paupérisation grandissante avec un analphabétisme en expansion et un désespoir permanent, il faudrait moins se gargariser de mots et revoir les bases de l’enseignement à l’école primaire, avec des classes de rattrapage et des aides personnalisées et ne pas admettre en secondaire des enfants qui savent à peine parler le français et qui éprouvent des difficultés à faire une simple addition.
Presque à la fin de ma page d’écriture quotidienne, je ne suis encore qu’au point 6 du mirobolant programme.
On passe évidemment de l’étudiant qui va devenir chômeur, aux 18-25 ans qualifiés mais en panne faute d’emploi et pour faire bonne mesure afin d’attirer l’électeur, un petit mot pour la bouche aux 50-64 ans.
Pas de point précis sur les pensions, juste une allusion page 12 de la brochurette entre le point 30 et 31. un no man’s land, et pour cause, jusqu'à l’année dernière Reynders et Michel ne tarissaient pas d’éloges sur le système individualisé des pensions aux USA, avec les fameux fonds de pension. Aujourd’hui un million de pensionnés US ruinés et qui peuvent encore travailler, se sont mis à rechercher un emploi, les autres sont tombés dans la misère !
Il paraît qu’avec le MR plus belle sera la vie ! Ah ! elle l’était donc moins avant, après deux siècles de libéralisme ?
Pour le reste, on a compris. Ils ne sont pour rien dans le système économique qui foire de partout. Ils veulent que tout change en ne changeant rien. Les finances de l’Etat, ils s’en fichent puisqu’ils ne proposent pas d’assainir les comptes en passant leurs salaires, revenus et prébendes à la tondeuse. Bref, seigneurs et exploiteurs, ils le sont et ils comptent le demeurer.
Le comble c’est que la population qui souffre de la crise de leur système économique pourrait leur donner une majorité en Wallonie !
C’est à se demander !...

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