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Dialectique autocritique.

Est-ce inquiétant ? Des extrêmes opposés droite/gauche m’ont proposé des collaborations – gratuites évidemment. Les solliciteurs se sentent des affinités avec le blog Richard III !...
Mon ménechméisme (ressemblance) est-il flagrant ? Je ne me suis jamais posé la question.
Les nationalistes me font fuir. En même temps, je ne fais pas confiance à la « petite musique » de celui qui vient d’ailleurs. Ai-je écrit des textes propitiatoires à mes engouements du « ça » pour la grand messe de 36 à Nuremberg ? Serais-je lycanthrope ? Heureusement, pour me rassurer, je ne suis pas endogame.
Le cœur à gauche, les socialistes me désespèrent. Sans doute ne sont-ils plus vraiment socialistes ? Cependant certaines sottises de l’extrême gauche dans les remèdes qu’elle propose sont souvent pires que les fonds de marmite du capitalisme.
Dois-je sous prétexte de propagande, alors que l’extrême gauche n’y a pas droit, occulter un avis qui pourrait lui nuire ?
Ou, faisant commerce à la manière de Sabine Laruelle, dois-je avoir un œil sur le compteur de lecteurs afin d’offrir des loukoums qui plairaient à tout le monde ?
Sans être apolitique, les faiseurs de rêves je ne les trouve plus que dans mes cauchemars. La plus belle des qualités en politique : l’altruisme, s’en est allée. Je ne saurais avoir de respect pour les gens que je méprise. L’engouement des foules pour certains leaders dépasse mon entendement.
Jadis il y avait des syndicats. Aujourd’hui, il n’y a plus que des organismes de défense du travailleur qui ne font pas bien leur travail, un peu comme une compagnie d’assurance qui rembourse les sinistres du bout des doigts et en rognant sur tout afin de ne pas honorer intégralement le contrat.
Le consumérisme détruit l’affect…
Les dirigeants ne sortent plus des classes qu’ils sont censés représenter, soit parce que les études qu’ils ont faites les en séparent, soit parce qu’ils sont nés dans un environnement qui les a sortis du réel dès leur petite enfance.
J’ai souvenance d’un syndicat du livre aujourd’hui disparu, aspiré par la nébuleuse du SETCA, qui avait à propos du salaire de ses dirigeants une juste politique, les permanents étaient payés par référence au barème le plus élevé dans les professions ouvrières du papier – ce qui n’était pas si mal – plus 10 % pour tous les frais de représentation et de déplacement que suppose une activité de cet ordre.
Il devrait en être ainsi de tout qui représente le peuple, le principe est simple, être relié à une profession moyenne à définir.
Ainsi, conduit par la nécessité de s’intéresser à la vie des gens par un des moyens les plus efficaces de rester les pieds sur terre, il n’y aurait plus lieu de trouver les comportements scandaleux.
On objectera, ils sont grassement payés pour qu’ils ne volent pas dans les caisses de l’Etat, ainsi, ils n’ont pas la tentation de le faire. Si c’est la raison principale, voilà qui en dit long sur ceux qui ont les premiers ouvert le débat. Mais représenter le peuple devrait être d’abord un honneur, ensuite un sacerdoce, où est l’argent dans ces motivations-là ? Des dizaines d’affaires judiciaires ont secoué le monde politique ces derniers temps. Les notes de frais en double, les cumuls extravagants, etc. démontrent l’inefficacité du gros salaire. Rien n’arrête l’homme cupide.
Par contre le juste revenu conduit à se poser des questions et à défendre ceux qui doivent se satisfaire de beaucoup moins pour survivre. La moitié des travailleurs en Belgique gagnent moins de 1500 euros par mois !
Vis-à-vis des audacieux qui savent mieux que personne comment conduire un Etat, je réagis comme tout le monde, j’attends des réformes qui ne viennent pas, un soulagement du fardeau quotidien qui se fait attendre. Que faire, face à la vie comme elle va, aux informations qui passent à portée ? Si ce n’est s’informer, s’essayer à comprendre, réfléchir, puis dire…
D’accord, parfois je dis avant de réfléchir… mais pas toujours.
En réalité, je suis un modéré qui n’aime pas le centre, vivier des modérés.
Enfin, tel que je voudrais être, ne voulant la mort de personne ; mais aussi, que personne n’attente à la vie de ceux qui n’ont qu’elle pour tout bien.
Plaider les causes perdues, même extrêmes n’est pas vouloir d’un système qui consisterait d’abord à tout casser pour reconstruire ensuite.
Je n’ai jamais brisé des objets que par maladresse.

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Mon cas n’intéresserait personne, s’il n’était représentatif d’une frange de la population suffisamment idéaliste pour décoller de la réalité, mais franchement réaliste par les faits.
Les gens en ont marre des étiquettes. Ce pays regorge d’étiquettes qui ne correspondent qu’à un type d’homme moyen qui n’existe nulle part.
J’abhorre le mépris masqué et imbécile des esprits « supérieurs ». Les plus retentissantes conneries ont été dites justement par ces gens-là.
Comment « honorer » l’individualité dans une collectivisation nécessaire ? Comment respecter l’homme misérable et le mettre sur le même plan que l’homme riche ?
Là est ma question.

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