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Baudelaire à Copenhague.

Parler du réchauffement au début de l’hiver, ça fait bizarre.
C’est comme si Emmanuelle Seigner refusait de réchauffer les pieds de Roman Polanski retour à Gstaad, après le voyage le plus cher – 3 millions d’euros – en même temps que le plus court !
Ce n’est pas que le réchauffement n’a aucun écho « dans mon corps et dans mon âme » dirait Goethe ; c’est parce qu’on en distille l’inquiétude parmi les masses apeurées, que je m’en méfie.
Les catastrophistes disent que les gaz brûlés des moteurs sont parmi les principaux responsables du réchauffement, et qu’avec l’Inde et de la Chine en phase de progrès, ça ne pourra qu’empirer. Les mêmes soutiennent que les dites huiles s’épuisent et que dans maximum trente ans, il faudra tourner la page du pétrole !
Bien sûr, d’ici là, ça risque de chauffer un poil de trop. Mais, si je comprends bien, la pollution s’arrêtera pratiquement toute seule faute de combustible ?
Connaissant les appétits de l’humaine nature, on pourra faire autant de sommets qu’on veut, la glace des pôles continuera de fondre comme le glaçon dans le whisky. Encore qu’elle ne fondra pas toute – c’est encore un scientifique qui parle – il faudrait plusieurs centaines d’années pour en venir à bout, et comme on ne pétaradera plus sur les autoroutes d’ici trente ans…
Il paraît aussi que les pommes de terre bio c’est de la foutaise, que le tri de ses ordures, c’est juste bon pour ne pas vivre sur sa litière de déchets et de déjection, que les éoliennes coûtent plus chers et polluent plus qu’elles ne rapportent, et qu’enfin se brosser les dents avec de l’eau dans un verre plutôt que faire couler le robinet n’économise rien du tout. On veut bien fermer le robinet pour se brosser les dents, mais quand l’usine à côté utilise le cubage du Mississipi à son embouchure pour rincer ses saloperies, on se demande à quoi ça sert ?
Ce qui fait la rareté de l’eau c’est la difficulté de son transport sous certains climats, argumentent certains « contre-prix » Nobel.
Pour faire bonne mesure, des empêcheurs de croire en rond vont jusqu’à dire que la voiture électrique est une monstruosité dix fois plus polluante à cause de l’énergie utilisée pour le concept de la batterie et ses multiples rechargements.
Le bio carburant n’a aucun avenir sinon parcimonieusement utilisé. Miracle ! RTL nous montre un inventeur belge qui recycle les fauteuils des anciennes bagnoles pour faire rouler les nouvelles, l’énergie perpétuelle en quelque sorte. On se demande, s’ils n’ont pas aussi fumé la moquette !
Les voix sont discordantes au cantique des cantiques entendu par les chefs d’Etat.
Largement soutenue par l’opinion publique, la lutte contre le réchauffement réchauffe au contraire l’atmosphère de l’enthousiasme des foules. Le phénomène est bien connu. Une salle pleine de gens à 37°2, la température s’élève très rapidement.
La « deep ecology » vient des USA (bien sûr) pour nous « terroriser » par des films comme « 2012 ». Nous sommes atteints du syndrome du Titanic !... Il paraît que le spectateur, quand il a la trouille lâche plus facilement ses sous. Ce genre de film stimule la vente du pop-corn !
Le climatologue André Lebeau nous prévient : « …l’écologie politique tend à se réduire à un certain nombre de slogans et de tabous qui permettent d’éviter de penser. ». Comme cette réflexion de Christian Laval que l’on dirait toute faite pour Jean-Mi Javaux « L’écologie seule, séparée de la justice sociale, pourrait être un prétexte à une surveillance accrue des comportements. » Voilà l’ancien du patro averti. Si c’est pour touiller dans le pot-bouille de la social-démocratie avec Di Rupo, qu’il reste à Amay.

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Quand le réchauffement sera du réchauffé, on retrouvera le sens commun pour le seul problème de notre survie qui vaille : l’effarante augmentation de la population mondiale.
Sans faire du catastrophisme, c’est le seul danger que l’on peut maîtriser par la seule éducation des enfants, surtout les filles qui sont moins scolarisées dans des proportions effarantes de par le monde, que les garçons.
On a tort d’oublier Thomas Malthus (1766–1834) et Pierre Joseph Proudhon, qui, à une époque où l’humanité ne dépassait pas le milliard d’individus, prévenaient les générations futures du désastre.
On y est presque.
Les eaux qui montent, les déserts qui progressent, les déboisements massifs, n’arrêtent pas pourtant les catastrophistes qui répandent parmi les foules crédules, l’idée qu’on pourrait aller jusqu’à dix milliards d’individus, voire quinze, sans anicroches !
Le jeu de nos Pic de la Mirandole, alias Verbatim Attali, est simple : nous faire bicher sur des sujets qui renvoient à la conscience collective pour mieux nous instrumentaliser.
C’est d’autant plus facile, qu’il y a quelques responsabilités du comportement humain dans l’épuisement des ressources, dues essentiellement au système économique occidental en passe de faire perdre la boule à tout le monde.
De l’économie foldingue à Copenhague, il n’en sera pas question. Obama n’a pas envie de se faire assassiner en descendant de Force 1 à Washington, après sa prestation au Danemark.
La Terre a connu par le passé des réchauffements et des refroidissements bien plus conséquents et plus terribles. Nous ne finirons pas avec elle. Nous aurons disparu depuis longtemps avant que le soleil ait dit son dernier mot. Elle en aura encore pour quelques milliards d’années à tourner sur elle-même, comme le toton de mon enfance.
Des espèces adaptées au changement climatique nous survivront. Elles existent et nous les trouvons insignifiantes.
A moins… à moins qu’un croiseur, boulet de l’espace, fait de cailloux et de glace de quelques kilomètres ne se prenne les pieds dans les lois de Kepler et de Newton pour nous éteindre comme une bougie, rien que par son souffle !
Alors, des insectes, des vers marins et peut-être quelques champignons se nourriront du papier des fonds de bibliothèques : « ô ma beauté ! dites à la vermine qui vous mangera de baisers, que j’ai gardé la forme et l’essence divine, de mes amours décomposées. »… chanteront encore les vers de Charles, jusqu’au moment où ils se feront boulotter !

Commentaires

Pas d'accord !
Je vais poster incessamment une réponse à cette longue intervention. Je ne vois pas la régulation des naissances comme un génocide à l'échelon mondial, mais comme une nécessaire éducation des populations. J'y reviendrai.

Que veut David C.?
Nous sommes presque 7 milliard d'êtres humains. Et nous en faisons naître 140 millions tous les ans
tandis que 60 millions nous quittent. Si bien que la planète se bourre de 80 millions de pauvres bougres supplémentaires, chaque année.
Il n'est pas rare, même chez nous actuellement, qu'une femme ait 3 ou 4 enfants (désirés ou non désirés ?) et même parfois 16 ou 32.
David C. s'en réjouit-il ? De quelle époque est-il ? Sur quelle planète vit-il ? Le fait de vouloir beaucoup d'enfants - ce qui se traduisait par un grand nombre d'enfant par femme -
pouvait peut-être se justifier à une époque où la mortalité infantile était très importante. Mais (à moins de souhaiter retourner à cette époque où la mort (fraîche et joyeuse) était acceptée et même souhaitée) ce n'est plus le cas.
La volonté politique de favoriser des nombreuses naissances est marquée dans les textes anciens dont se réclament les religions dite du (ou des) Livres qui datent de la période où nous étions quelques millions et où nous entre-tuions joyeusement.
Combien d'entre ces 80 millions d'enfants nouveau venus deviendront des enfants soldats (ou si vous voulez, kamikazes) pour mitrailler d'autres pauvres bougres en de multiples génocides, (histoire de réguler quelque peu cette croissance dont personne ne parle ?).
Les religions, les ethnies, tous les groupes humains appellent à la multiplication de leurs ouailles. Cette multiplication leur permettait (et leur permettra) d'avoir plus de chair à canon pour les guerres à venir.
Contrairement à ce que semble penser David C., n'est il pas temps de mettre un STOP à toute cette connerie galoppante et pullulante ?

La question démographique, si elle n'est pas illégitime en soi, est manifestement portée dans le débat environnemental avec des intentions très suspectes: il s'agit de faire porter le chapeau aux pays pauvres, dont la croissance démographique est importante mais l'empreinte écologique insignifiante, plutôt que sur les pays riches dont les caractéristiques sont inverses.

Ca s'appelle du détournement et c'est une manoeuvre de plus du système productiviste pour ne pas se remettre en cause. La question est de savoir si vous vous êtes fait piéger ou si c'est en toute conscience que vous y adhérez?

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