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Saint-Nicolas préférait les garçons…

A peine installé - que dis-je - pas encore nommé archevêque, voilà André Léonard qui fait parler de lui de bien tonitruante façon, ce qui pour un évêque qui aime la discrétion est un bien mauvais exemple..
Pas encore nommé, puisque Laurette Onkelinx s’était permis de rappeler les antécédents pas très rassurants de son éminence, un peu avant que le pape Ratzinger l’eut désigné chef de l'Eglise catholique belge. Il y avait de la part de la vice-ministre une précipitation suspecte à crier au loup, quand on sait son extrême prudence dans les affaires qui entourent l’islam et notamment à propos de la condition féminine et de l'homosexualité au Moyen-Orient, fallait-il qu’elle ait sa crise d’urticaire au seul prononcé du nom de Léonard !
Et voilà que l’homme vient à son secours en remettant le couvert à propos de l’homosexualité !
Saint-Nicolas eût-il eu le réflexe de sauver les enfants du saloir, si ceux-ci avaient été des filles ?
Les innombrables affaires de relations des membres de l’église entre personnes du même sexe n’aboutissent dans les tribunaux que lorsqu’il s’agit de pédophilie, nous n’avons pas à connaître des autres, à juste raison. On peut se douter qu’elles soient assez nombreuses au vu du passif de l’église encombrée de ses prêtres pédophiles..
Et si on en parle, c’est que l’église catholique fait des relations sexuelles un casus belli dans toutes les situations, sauf dans celle du mariage béni par le sacrement idoine.
Les musulmans et les catholiques sont bien d’accord sur ce point, les femmes par la tentation qu’elles représentent sont les émissaires du diable.
Il faut croire qu’entre hommes, certains attraits féminins percent encore sous les burnous et les soutanes.
Monseigneur Léonard a vécu son apostolat dans des collèges et des institutions religieuses sans parler du séminaire, milieux où le refoulement s'extériorise part des réactions violentes et haineuses envers l'homosexuel. Il a sans doute été le témoin de quelques drames dont il pourrait témoigner. Un monde sans femme est un monde ambigu, plus gravement perverti qu’on ne le suppose, par le désir inassouvi. L’homme d’église, inconsciemment ou consciemment, s'extériorisera violemment sur les homo puisque sa non-acceptation de sa sexualité suppose des luttes, des chutes, des absolutions et parfois des rechutes.

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Il peut y avoir des cas ou le refoulé veut "prouver" aux autres son hétérosexualité en se montrant très violent, verbalement et physiquement envers l'homosexualité. Le prêtre souvent adoucit son propos – tout en réprouvant le penchant – quand il n’est question que d’une union « naturelle » entre homme et femme. Il lui semble que la faute est moins grande. Le prêtre de par ses vœux de chasteté est destiné à des tourments qui n’ont rien de métaphysique. Ah ! les guignons de la chair de cet autre curé de Meudon que fut Rabelais !
Il en est qui vivent quasi maritalement avec une personne de la paroisse sans en faire beaucoup de mystères, d’autres abandonnent la prêtrise rien que pour cela. Par contrecoup l’homosexualité devient un péché contre nature, une aberration physiologique… une maladie apparentée à l’anorexie. Autant il paraîtrait quasiment normal que le prêtre forniquât avec une cheftaine montée en graine avant de s’enfuir de l’église et fonder un ménage sérieux et avec enfant ; qu’il serait ignominieux que le même disparût au bras du garçon coiffeur rencontré à la salle de gym !
Dans certains cas, le prêtre connaît son penchant homo et à peur de le laisser transparaître à son comportement. Or, comme l’allure martiale et résolue sont des attributs accordés principalement aux militaires et aux voyous, les prêtres en sont réduits à une démarche irrésolue. Certains finissent par tortiller de la croupe par lassitude et relâchement. On a vu des aumôniers dans des camps scouts coller parfaitement au totem de gazelle ondulante. Dans sa difficulté de "prouver" aux autres qu'il n'est pas homo, le prêtre soit qu’il en est, soit qu’il n’en est pas, ne peut pas en avoir pris conscience.
Monseigneur Léonard est comme tous les prêtres. Il a dédié sa vie à l’idée de la mort et de sa résurrection dans la foi. Comment en partant de ces sombres pensées attirer les foules vers une religion aussi portée au drame collectif, tout en n’ignorant pas que les débordements métaphysiques sont le propre des prêtres, des débauchés et des fous ?
Alors qu’un emploi hors du fictif, dans le concret à l’exemple des prêtres ouvriers, l’eût convaincu de l’anormalité de certaines existences, comme la sienne, bien plus étrange et bien plus équivoquement vêtue, qu’un garçon de la gay pride.
Eh oui ! qu’on eût collé un boulot à Jésus Christ plutôt qu’une crucifixion, ce que croit Monseigneur Léonard s’en fût trouvé complètement modifié !
Au lieu de quoi l’église catholique distingue deux types d’homosexuels, les pervers, qui vivent leur tendance et les autres qui la répriment et vivent dans la chasteté absolue... ces derniers souffrant davantage, n’en ont que plus de mérite.
Peut-être Monseigneur Léonard est-il parmi ces âmes incurables perdues pour la société dont parle Antonin Artaud « tant que nous ne sommes pas parvenus à supprimer aucune des causes du désespoir humain, nous n’aurons pas le droit d’essayer de supprimer les moyens par lesquels l’homme essaie de se décrasser du désespoir. »

Commentaires

Onkelinx ne fait pas une crise d'urticaire.
Elle nous fait subir sa ménopause depuis quelques mois déjà

Henri BERGSON disait dans “ La Pensée et le Mouvant ” : “ Couramment on vient consulter sur un point difficile des hommes incompétents sur ce point parce qu’ils sont arrivés à la notoriété dans leur compétence en de tout autres matières. On flatte ainsi chez eux, et surtout on fortifie dans l’esprit public, l’idée qu’il existe une faculté générale de connaître les choses sans les avoir étudiées. Cette adresse supérieure serait ce qui fait la supériorité de l’esprit. Comme si la vraie supériorité pouvait être autre chose qu’une plus grande force d’attention ! ”.
Les rayons de nos bibliothèques regorgent de livres de prétendus maîtres spirituels qui se font un devoir d’avoir un avis sur tout! En quoi le fait d'être archevêque présuppose-t-il la connaissance de la façon de vivre intime des gens?
Mais ce n'est pas André Léonard qui présume cela, ce sont les journalistes qui l'interrogent. Et pour une fois, je prends sa défense, comme Jean-Maurice Dehousse l'a bien fait.

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